Les souvenirs de Tatie Monique – Le mariage – La nuit de noces

 La route était agréablement ensoleillée, la nuit se faisait désirer, sans doute attendait-elle du ciel des couleurs dignes de sa venue avant de clore cette journée si particulière pour nous quatre. Notre convoi, composé de deux voitures de luxe, pavoisées de morceaux de tulle blanc, traversa villes et villages, klaxonnant quand nous croisions des habitants, avant d’atteindre cette superbe demeure, louée pour y abriter notre nuit de noces.

En m’ouvrant la portière, le chauffeur en livrée m’avait fait un clin d’œil malicieux, la poignée de main virile et amicale qu’il avait échangée avec Christian chassa le moindre doute de mon esprit. Je voyais enfin le visage de l’homme qui m’avait conduite d’Arles jusqu’au village !

Je découvris les lieux avec ravissement, me demandant s’il s’agissait d’une résidence dédiée aux plaisirs d’un notable du coin, ou bien d’un ancien bordel. De ci, de là, étaient disposées de petites gravures, des statuettes, de vieilles photos… des scènes plus ou moins coquines, plutôt plus que moins, voire tout à fait pornographiques.

Nos époux nous proposèrent une « visite-découverte érotique » des lieux. Chaque porte que nous pousserions s’ouvrirait sur une suggestion coquine. Les portes étaient toutes munies de différents œilletons, permettant de suivre les ébats en toute discrétion. J’embrassai Christian, j’embrassai Alain pour les remercier du soin qu’ils avaient pris à choisir ce lieu, que je ne connaissais pas. Catherine en avait entendu parler, mais tout comme moi, elle le découvrait. Dans les bras d’Alain, qu’elle débraguettait lentement, elle lui dit, d’une voix câline et chantante « Tu fais de moi une reine ! ».

Nous entendîmes les voitures de luxe quitter la propriété. Ou, si je veux être précise, l’une des deux voitures. Le chauffeur de celle qui nous avait transportés, Christian et moi, avait « un peu de temps devant lui » et souhaitait faire plus ample connaissance avec sa passagère.

J’entrai dans la vieille cuisine, où il avait choisi de m’attendre, le saluai, lui reprochant, sans grande conviction, le rôle qu’il avait tenu dans le tour que m’avait joué Christian.  J’aimais son impassibilité apparente, que seul l’éclat de son regard trahissait

– As-tu pensé à moi ? À la torture que tu m’infligeais ? Tu ne crois pas que j’avais envie de stopper la voiture pour profiter de ces trésors que je voyais dans le rétroviseur ? As-tu idée de la difficulté de conduire, d’être attentif à la route, quand on entend tes commentaires, tes cris de plaisir, ceux des hommes qui ont la chance de ne pas être au volant ?

J’en convins volontiers et lui demandai comment m’en faire pardonner.

– Si, comme on le dit, ta bouche est aussi agréable que celle de Catherine, pour commen…

Catherine l’interrompit en s’exclamant « Mais comment le saurais-tu ? On ne se connaît pas ! » Le chauffeur eut un sursaut étonné et vexé qu’elle l’ait oublié, puis se souvenant, dans un grand sourire, il répondit 

– Je t’ai crue bien ingrate, mais il est vrai que tu avais les yeux bandés…

Il lui demanda de fermer les yeux. Catherine s’exécuta. Au contact de sa queue, elle sourit. « Je crois me souvenir, mais pour être tout à fait certaine… » Les yeux toujours clos, elle sortit le sexe massif du pantalon, le huma, le lécha, l’engouffra dans sa bouche, le téta. Enfin satisfaite, elle me dit « Laisse-moi regarder les plaisirs qu’il t’offrira ! » et s’adressant au chauffeur « Je ne pensais pas te retrouver un jour… quels bons souvenirs j’ai gardés de toi ! ». Dans l’encadrement de la porte, nos époux souriaient, heureux du plaisir que nous allions prendre.

Je m’agenouillai à mon tour, agaçai du bout de ma langue le gland luisant de la salive de Catherine, un peu surprise de l’absence de prépuce. Sa verge, impatiente de conquérir ma bouche, cherchait à forcer mes lèvres. J’aurais voulu la taquiner plus longtemps, mais je cédai rapidement, incitée tant par ses gestes volontaires que par ses mots crus, mais charmants, qu’il prononçait avec délectation. Je serrais mes lèvres autour de sa hampe. Ma bouche conquise, il me laissa agir à ma guise. J’aimais la pression de ses doigts sous mon menton, qui faisait affluer ma salive. 

Je le regardais, ne voulant pas perdre une miette du spectacle de ses yeux. Une lueur y brillait comme les étincelles qui jaillissent des braises, quand le feu ne veut pas se résoudre à mourir. J’eus à peine le temps de remarquer son rictus impatient qu’il me soulevait par les aisselles. En se retirant de ma bouche, alors que je tentai de le retenir en accentuant mes succions, il me dit, triomphant, qu’on ne lui avait pas menti, mais qu’il avait envie de me baiser sauvagement. 

Il ne prit même pas la peine de se dévêtir, il baissa simplement son pantalon, ce qui accentuait l’aspect bestial de cette culbute, mais combien c’était excitant ! Il me posa sur la table comme si j’étais une denrée rapportée du marché et frotta son gland le long de ma fente, de mon bouton à l’entrée de mon vagin.

J’entendais Alain chuchoter et Christian respirer bruyamment. Comme c’était excitant !

Catherine fit le tour de la table, se plaça derrière moi. « Ne sois pas si pressé ! Profite ! Regarde-moi ces deux petits seins ronds comme des pommes… ! Regarde comme ils sont beaux… comme ils sont fermes ! ». Elle vantait mon corps, comme une marchande à son étal appâte le chaland.  Elle déboutonna ma robe, quand ses mains touchèrent mes seins pour les faire pigeonner, un éclair de désir me foudroya. Elle dût sentir les frémissements de ma peau sous ses mains, car elle se pencha vers moi et nous nous embrassâmes.

– Charmantes salopes… et vous le ne faites même pas pour m’exciter…

Han ! D’un coup de rein, il se planta tout au fond de mon corps.

– … c’est encore plus bandant !

Je sentais sa salive couler sur mon ventre, les caresses de Catherine, nos baisers, les va-et-vient puissants du chauffeur, les mots de Christian à la voix instable, gonflée d’excitation « Qu’elle est belle ! Qu’elle est bandante quand elle s’offre comme ça… ! », les « Ô, pute vierge ! » d’Alain, le bruissement frémissant de leur main coulissant sur leur sexe, effleurant le tissu de leur pantalon « C’que c’est bon de me branler en la matant ! ». Tout, absolument tout, me rendit folle.

– Tu aimes comme je te baise, petite ?

Je criai un « OUI ! » dans la bouche de Catherine.

– Tu en veux encore ?

HAN !

– OUI !

Il sortit entièrement de moi, caressa mon clitoris. Son gland était bouillant, dur et humide.

– Comme ça ?

Il me pénétra de tout son long.

– Montre-moi ! Montre-moi !

Je criais, je me cambrais, je criais de plus en plus fort.

– Baise-moi ! Baise-moi comme une salope ! Comme une chienne !

Il tremblait, me griffait les cuisses. 

Han !

Han !

HAN !

Je jouis à m’en déchirer le ventre. Il cria, son corps secoué de spasmes.

– Salope ! Salope !

Il me griffa les seins avant de s’affaisser sur ma poitrine.

Avant de quitter la propriété, il me chuchota dans un baiser sur le lobe de mon oreille « Ne crois pas un mot de ce que je t’ai dit… tu n’es pas une salope… tu es une déesse ! »

Serrant la main de Christian et d’Alain, il nous félicita et nous renouvela ses vœux de bonheur.

Je tremblais encore du plaisir que je venais de prendre dans la cuisine, j’avais les jambes en coton, Christian me conseilla de me reposer sur le sofa confortable et accueillant de ce petit boudoir aux murs tendus de toile de Jouy aux scénettes érotiques. Joseph me proposa sa compagnie. Reconnaissante, je l’embrassai tandis que mon époux refermait doucement la porte, nous laissant en tête à tête.

– Ô, ma douce mariée, ne vous dévêtez pas tout de suite… M’autorisez-vous ?

Il ouvrit ma robe, en prenant tout son temps. À chaque bouton qu’il dégrafait, j’ôtais un de ses vêtements. Quand il fut nu, je posai mes mains sur mon diadème afin de retirer mes voiles qui commençaient à me gêner.

– N’en faites rien, ma charmante ! N’en faites rien, je vous en supplie ! Permettez-moi de vous goûter ainsi coiffée !

Que la douceur délicate de sa langue était la bienvenue après l’étreinte sauvage dans la cuisine ! Je la sentais dans les replis de mon sexe.

– Joseph… Joseph… tu vas me… faire… oooh… Joseph… 

– Acceptez, douce Monique, que je maintienne vos cuisses généreusement ouvertes…

Je le laissai contempler le spectacle de mon sexe ouvert. J’aimais sentir sa bouche, ses cheveux sous mes doigts… Quand il se fut bien régalé, il me demanda si je consentais à m’allonger sur le flanc. De ma traîne, il fit un lien soyeux, maintenant mes cuisses serrées, il pénétra ce fourreau redevenu étroit et me fit l’amour ainsi, une main sur ma « blanche poitrine », l’autre jouant dans ma « toison d’or », avant de caresser mon clitoris.

Quand nous eûmes joui, il me demanda si je voulais l’accepter comme mon « humble serviteur » pour la durée de ma nuit de noces. J’acceptai. Il déposa de légers baisers sur mon épaule, m’enjoignis de me reposer un peu et partit chercher quelques rafraîchissements et autres gourmandises.

Après m’être restaurée, désaltérée, il entreprit de me faire découvrir certains détails du rez de jardin de la demeure. Nous nous arrêtâmes devant la porte d’un petit salon d’été, d’où s’échappaient des voix familières. 

– Souhaitez-vous regarder ce qu’il s’y passe ?

Joseph fit pivoter une petite gravure, dévoilant un œilleton par lequel je vis Catherine, aux trois-quarts nue, ondulant, lascive, suçant Alain, léchant Christian, léchant Alain, suçant Christian.

– Que tu es belle, ainsi agenouillée ! Oh oui ! Suce-moi comme ça ! Suce-moi encore !

Que j’aimais la voix de mon époux encourageant mon amie !

– Bénissez-moi, mes pères, car je vais pécher !

Je les entendais rire, j’étais troublée, excitée prise entre l’envie de les rejoindre et le plaisir de les observer.

– Racontez-moi, charmante Monique, par le détail, ce qui vous trouble tant

La requête de Joseph aurait pu paraître surprenante, puisqu’il observait lui aussi la scène depuis une autre ouverture, mais il était ainsi. Il aimait les mots un peu précieux, quand il les souhaitait crus, il me disait « Allons, Monique, osez ! Osez ! ». Je me demandai comment lui décrire le bout de la langue de Catherine léchant à toute vitesse le gland de Christian, Alain se branlant rapidement… 

– Ô, ma chérie… mon amour… regarde-moi ! Je te bénis !

Alain éjacula à longs flots sur les cheveux de sa femme, je vis le sperme couler sur son front.

– Bénis-moi à ton tour, Christian !

Pour le faire venir plus vite, Catherine lui titillait les bourses du bout de ses doigts. Que son sourire était éclatant quand il jouit sur elle. Du majeur, il fit le signe de croix sur son front « Va en paix, ma fille ! Va pécher, va répandre le plaisir auprès de ces hommes qui n’attendent que ça ! Va munie de notre double bénédiction ! » Satisfaite, elle se leva « Merci, messeigneurs ! » et me mit une claque sur les fesses en sortant du salon « La curiosité est un charmant défaut ! »

Elle monta à l’étage, on aurait pu croire qu’elle volait tant son pas était léger. Arrivée au milieu de l’escalier, elle se débarrassa de sa robe et c’est toute nue qu’elle ouvrit la porte d’une chambre où elle se ferait tirer… le portrait.

Escortée de Christian, d’Alain et de Joseph, je montai les marches à mon tour. Il n’y avait qu’un seul œilleton et nous ne voulions pas entrouvrir la porte. Alors, nous regardions à tour de rôle, ainsi, chacun de nous eut droit à un spectacle différent. Quand vint mon tour de regarder, il était spécialement réjouissant. Catherine ondulant devant le photographe qui prenait des clichés, était allongée sur un lit moelleux, les cuisses écartées, le sexe dégoulinant de sperme, offert à la vue. Le serveur du café d’Arles avait enfoncé son long sexe dans sa bouche et elle s’en régalait avec des petits cris gourmands, d’une main, elle se caressait la poitrine, de l’autre, elle branlait Pascal « Oh oui ! Comme ça… ta main est… oh ! Vivement mon tour ! »

J’ai eu du mal à reconnaître le quatrième homme, qui se masturbait surpris, en marmonnant des mots que je ne distinguais pas. Quand je demandai à Christian « Mais qui est-ce ? Je l’ai déjà vu, mais je ne me souviens pas où », il me répondit le nom d’une ville et Alain feignit un étonnement embarrassé. Je ris en comprenant ce qu’il mimait. L’imprimeur avait donc trouvé le courage de répondre à notre invitation et de se rendre à nos festivités !

Abandonnant Joseph à ce spectacle, Alain et Christian me prirent chacun une main et m’entraînèrent vers une autre chambre qui m’était spécialement réservée.

J’ouvris la porte et découvris une pièce à l’ameublement singulièrement moderne. Un lit très large, qui tenait plus du podium, sur lequel était allongé l’étudiant. 

– Enfin ! Te voilà enfin ! Tu m’as fait languir, Monique !

Pour me faire pardonner, j’embrassai, je caressai son visage, son corps, troublée par ces souvenirs qui me revenaient par vagues, ces petites vagues qui font perdre l’équilibre, mais dans lesquelles il est tellement plaisant de batifoler, de s’amuser… le voyage dans le train… la chaleur… son sourire… ses mains baissant ma culotte pendant que je récupérais mon panier pique-nique par la fenêtre du compartiment, sur le quai de la gare de Dijon… l’excitation à l’idée que ma tante remarque quelque chose… son sexe que je découvrais du coin de l’œil… la façon dont il m’a déflorée… son compliment avant de me dire au revoir… le petit lit dans ma chambre chez Bonne-Maman… Christian… le regard de Christian… ses caresses, ses baisers quand il me regardait m’offrir à son cousin parisien…

L’étudiant me sortit de mes pensées en me demandant de venir m’allonger sur lui « si tu en as envie… », je pris son sexe entre mes doigts et le fis aller et venir entre mes cuisses. Mon minou était trempé « ça répond à ta question ? ». Son sourire semblait éclairer la pièce, tant il était lumineux. Je m’empalai sur lui.

Quand je relevai la tête, le notaire, nu, se tenait devant moi. Il faisait aller et venir son gland sur mes lèvres comme s’il doutait de mon désir de le sucer. Je l’implorai du regard, « desserre lentement tes dents, Monique… comme si… », il n’acheva pas sa phrase, rejetant la tête en arrière, submergé par son plaisir, sa main sur ma nuque guidait mes mouvements « … oh, Monique ! Ta bouche… ooohhh ! »

Je me cambrai et ondulai puisque l’étudiant m’avait dit son désir de se laisser faire.

– Ô, pute vierge ! Je ne peux pas résister à ton joli petit cul, quand tu l’agites comme ça ! Laisse-toi faire… j’irai lentement…

Je sentis sa langue sur mon anus, l’étudiant sursauta, un peu de salive d’Alain avait mouillé la hampe de sa queue « Ho ! Fais gaffe à ce que tu fais, Alain ! J’suis pas pédé ! ». Je ne dis rien, mais je constatai que son sexe avait pris du volume et de la dureté dans mon minou. Alain me léchait, me taquinait d’un doigt savant, je me sentais me détendre. Je regardai Christian, mais je n’étais pas libre des mouvements de ma tête, le notaire la maintenait et la faisait aller et venir à son gré. Et j’adorais ça !

Christian s’approcha, je commençai à le branler doucement et quand je vis l’alliance étinceler à son doigt, mon corps s’ouvrit totalement. J’avalai le notaire jusqu’aux couilles, l’étudiant tout au fond de moi, mon petit trou se détendit tout à fait. Alain s’en aperçut « J’y vais doucement, Monique… Ferme les yeux et profite… profite ! ». Je profitai de sa lente pénétration, seulement, je gardai les yeux ouverts, rivés sur l’annulaire de mon Christian, qui me disait son amour.

Je ne savais pas comment onduler sans faire sortir l’étudiant ou Alain de mon corps, alors, je bougeais doucement comme on danse le slow en fin de soirée, quand on est exténué.

– Oui ! Bouge comme ça, Monique ! Tu me sens dans ton cul ? Dis-moi, tu me sens ?

Le sexe du notaire dans la bouche, je marmonnai un « Oui ! »

– Dis-le encore, Monique ! 

Décidément, le notaire me l’aura fait prononcer ce mot, aujourd’hui !

– Oui ! Oui ! Oui ! OUI ! OUI !

Alain s’enfonçait tout à fait quand je sentis les mains de l’étudiant attraper mes hanches « C’que t’es bonne, Monique ! C’que t’es bonne ! Dire que… RHAAAAAAH ! » Quand il jouit, son corps fut secoué de spasmes violents, il cria comme je ne l’avais jamais entendu crier. 

Son cri attisa l’ardeur du notaire qui faisait de longs va-et-vient dans ma bouche, j’obéissais à ses ordres, j’ouvrais grand la bouche quand il me le demandait, je la fermais si telle était sa volonté « Suce… suce-moi, Monique ! », il recula d’un mouvement du bassin et, pour son bon plaisir, je tétai son gland « Je viens… je viens, Monique ! J’ai envie de venir dans ta bouche… tu le veux bien, Monique ? » Pour toute réponse, je l’avalai davantage en déglutissant, ma langue vibrait autant que possible, m’arrachant presque une poignée de cheveux tant il crispa ses doigts, le notaire jouit à son tour. En criant. Ce qui n’était pas dans ses habitudes. 

Christian s’échappa de ma main, parce qu’il ne voulait pas jouir. Pas maintenant. « Je me réserve pour plus tard, ma chérie ! ». Il regarda sa main gauche, souleva la mienne d’un geste très tendre « … ma femme ! ». Je sentais l’étudiant débander en moi, mais il ne voulait pas se retirer, il psalmodiait « Quel pied… putain… quel pied… ! »

– Plus fort, Alain ! Vas-y plus fort !

– Tu es sûre ?

J’allais répondre quand un orgasme me transperça, me lacéra de plaisir

– Ô, pute vierge ! Te… te faire jouir… comme… comme ça… ô, pute vierge ! Je viens ! Je viens ! Je viens !

Je sentais Alain jouir, sans doute ne fut-ce qu’une impression, mais c’était comme si je me dilatais davantage sous la puissance et le volume du flux de son plaisir. Alain s’écroula sur moi, le notaire et Christian s’assirent aux côtés de nos trois corps imbriqués, étendus sur ce lit surélevé. J’embrassai l’étudiant qui me caressa le visage. 

Nous restâmes ainsi, tous les cinq, pendant de longues minutes, à profiter de nos sensations. Je ne me souviens plus lequel d’entre nous a résumé le sentiment général par cette phrase « C’qu’on est bien ! »

Quand je fus remise de cet ouragan de plaisirs, je sortis de la chambre. Sur le pallier, je fus un peu déçue de ne pas y trouver Joseph, mais je trouvai de quoi me désaltérer sur un petit guéridon. Guidée par la voix de Catherine, j’entrai dans un boudoir au fond duquel se trouvait une porte entrebâillée, je glissai un œil dans la petite ouverture. Sur un sofa prétentieusement ouvragé, rococo à vomir, Catherine chevauchait le visage de Joseph. Catherine dansait sur la langue de Joseph et la langue de Joseph dansait sur le sexe de Catherine. « Que ta langue est douce, Joseph ! Elle soulage, apaise ma chatte qui… qui a été… tellement… tellement… sollicitée… Ooohh Joseph… Joseph ! »

Toute à mon observation, je n’avais pas remarqué que Christian m’avait rejointe. Je sentis son émotion quand il chuchota, par-dessus mon épaule « Le spectacle te plait ? » Je réalisai que ma main avait glissé le long de mon ventre et que mes doigts peignaient ma toison. Christian bandait très dur dans mon dos. 

– J’aime la regarder… regarde comme elle bouge… ! Je pense à la langue de Joseph… à ce qu’elle ressent… c’est excitant…

– Parce que tu es une femme, mon amour, moi…

– Toi ?

– Moi, je vois sa main et je pense… à la queue de Joseph… je sais ce qu’il ressent quand elle le caresse comme ça…

Je ris doucement, parce que, fascinée par ce broute-minou, je n’avais pas remarqué que Catherine masturbait Joseph. 

Je me retournai pour voir quel homme Christian était en train de saluer. Je reconnus « le balafré » et, ainsi qu’il l’avait fait avec moi quelques mois auparavant, sans un mot, j’écartai son pantalon et jetai un regard curieux pour jauger son sexe.

Il me sourit. « Je l’ai bien mérité ! »

Il souleva mon visage vers le sien, d’une poussée de son index sous mon menton. « Je peux t’embrasser ? »

Nos lèvres se rejoignirent dans un joli baiser. « Bonjour ! »

Baiser. « Bonjour, Monique ! »

Baiser. « Tu n’es pas trop engoncé ? »

Baiser. « Un peu à l’étroit, en effet »

Baiser. « Tu permets ? »

Baiser. « Je t’en prie ! »

Cet homme dont le premier abord m’avait été si désagréable était en train de composer avec moi, un moment d’une tendresse érotique incroyable, tant de douceur… Un baiser à chaque bouton que je dégrafais. Quand sa chemise fut totalement déboutonnée, que je passai ma main sous le tissu pour la lui enlever, il soupira d’aise, je sentais sa peau réagir sous mes mains. Je l’embrassai ainsi tout en l’effeuillant.

Il était déjà nu, couvert de caresses, quand Catherine nous rejoignit. Nous étions allongés sur une banquette de ce boudoir manifestement conçu pour que plusieurs couples puissent se titiller avant de passer dans une des chambres attenantes. Elle se plaignit, sans chercher à mettre la moindre conviction dans le ton de sa voix, que son, minou n’en pouvait plus de ces sexes, de ces doigts, de ces bouches d’hommes, qu’il avait besoin de repos.

Le balafré éclata de rire et provocateur, lui dit « Je t’aurais bien fait des trucs, mais… » Avant que Catherine ait eu le temps de composer un air dépité, il ajouta « … à moins que… »

– À moins que quoi ?

Il s’allongea en travers de la banquette, demanda à Catherine d’en faire autant à ses côtés, me demanda de m’asseoir, une fesse sur une de leurs cuisses, de prendre son sexe d’une main, de caresser celui de Catherine de l’autre, comme si je faisais la liaison entre leurs corps.

– Si je le pouvais, de mon gland j’agacerais ton clito…

Je mouillai mon index droit de ma salive, caressai doucement le clitoris de Catherine, pendant que je cajolai le gland du balafré, de la pulpe de mon pouce gauche que j’avais léché auparavant.

–  Je te pénétrerais lentement… lentement… plus lentement que ça… oui… lentement… comme ça…

J’avais entré mon index et mon majeur dans le vagin de Catherine, tout en branlant le balafré au même rythme.

– J’irais et je viendrais en… outch !… en toi… oui !… à ce rythme… oui… comme… comme ça…

Sentir Catherine onduler sous mes caresses, l’entendre gémir… sentir le balafré frémir de mes caresses, l’entendre contenir ses cris… Je regardais leur corps, je fermais les yeux pour mieux me concentrer, je les rouvrais, les refermais. Leurs mains couraient sur mon corps, sur mes cuisses, se taquinaient sur mon sexe, se caressaient sur mes seins. J’avais conscience que Christian nous regardait, mais c’était comme si mon cerveau refusait de le réaliser.

J’aurais voulu que ce moment de grâce ambiguë se s’arrêtât point, qu’il durât une éternité. 

Joseph toussa discrètement, je levai la tête, l’interrogeai du regard.

– Veuillez accepter toutes mes excuses, mais… Catherine, ma chère Catherine, comme vous me l’aviez demandé… vos invités vous attendent… ravis et impatients…

Comme à regret, Catherine soupira, lascive. Si je ne l’avais pas regardée, j’aurais pu croire qu’elle y allait résignée, mais son clin d’œil malicieux, son sourire coquin, le bout de sa jolie petite langue qu’elle me tira, me signifièrent qu’au contraire, elle était ravie.

Je restai seule avec le balafré, sous le regard de mon mari, admiratif, comblé. Toujours allongé il caressa ma bouche de son pouce, forçant mes lèvres. Je le regardai, à l’instar de celui de Christian, son regard était béat, son sourire très doux. Comment ai-je pu le croire détestable ? 

Mon cœur se gonfla de sérénité. Un autre sourire presque implorant. Je ris, dodelinant et m’agenouillai sur la banquette pour le sucer un peu. La cicatrice qui courait le long de son sexe me parut plus brune que la première fois, le relief plus accentué. Je la parcourus du bout de ma langue, il me demanda de la faire plus légère encore, il ne voulait pas jouir trop vite. Je m’exécutai. Ses doigts se perdirent dans mes cheveux. 

Nous éclatâmes de rire en entendant le bavard marcher vers nous, d’un pas décidé, en chantant une marche où il était question d’un artilleur et de Metz. 

– Ah ! Te voilà enfin ! J’ai cru que tu avais changé d’avis et que tu ne viendrais plus !

– Déparle pas, Monique !

Et mettant la main sur son cœur, pour accentuer l’outrage dont il s’estimait victime.

– … Je n’ai qu’une parole, moi, Madame ! J’avais dit « j’y serai » et me voilà !

Ricanant, je repris ce que je faisais avant cette interruption. Peu après, je sentis ses mains caleuses, puissantes et rugueuses, que j’avais appris à aimer, écarter mes fesses, fouiller toutes mes intimités.

– Boudiou, Monique ! Je ne suis qu’un homme ! Tu me soumets à la torture ! Boudiou, où je la mets ? Dans ton petit con appétissant comme un abricot mûr à point ? Dans ton joli petit cul étroit et pourtant tellement accueillant ?

– Comme tu veux…

Une claque sèche sur mes fesses.

– Combien de fois faudra-t-il te le dire ? On ne parle pas la bouche pleine, Monique !

J’aimais sa désinvolture apparente. Il me baisait toujours comme s’il se moquait de mon plaisir, comme s’il n’y prêtait aucune attention, mais pour l’avoir observé à maintes reprises avec Catherine, je savais qu’il ne s’y prenait pas tout à fait pareil avec elle, parce que nos corps ne réagissaient pas exactement de la même façon. Il nous baisait chacune comme nous le préférions. Mais que ce soit avec elle ou avec moi, il ne pouvait s’empêcher de commenter, de parler à voix haute.

Je me cambrais sous ses caresses savantes, je sentais que je suçais mieux le balafré depuis que le bavard hésitait, « se tâtait » en me caressant.

– Boudiou ! Ce soir, ce sera ton joli petit cul !

Il me pénétra lentement.

– Mais ne jouis donc pas si vite, bougresse ! Tu vas me faire venir !

Pour que « je me calme un peu », il se figea. Et, comme il le faisait souvent, s’adressa au balafré comme si je n’étais pas là.

– Quand je pense que j’étais présent à son dépucelage du cul… !

Il reprit ses va-et-vient. Je suçais toujours le balafré que je voyais sourire.

– Tu le savais ?

– Non !

– Je me vais te narrer ça…

Le bavard entreprit de raconter la scène de façon burlesque et grivoise, l’agrémentant de détails qu’il inventait et à chaque fois que je faisais mine de vouloir contester son récit, il appuyait sa main sur ma tête, de telle façon que la verge du balafré s’enfonçait jusqu’à ma glotte. 

– Tais-toi et suce, Monique ! J’y étais, moi !

Le balafré riait, Christian aussi, ainsi que moi.

– … et finalement, mademoiselle « mais mon p’tit cul, vous ne l’aurez jamais », boudiou ! Elle aime ça ! Tiens, regarde comme elle aime ça ! Boudiou ! Une pine dans le cul, une autre dans la bouche et la Monique est au Paradis !

J’aurais voulu rire, mais je jouis si fort qu’un cri de bête sauvage s’échappa de ma bouche. Je sentais les vibrations de ce cri se répandre le long du sexe du balafré, qui jouit presque aussitôt. Le bavard se plaignit d’avoir fait tout ce chemin pour jouir à peine arrivé.

Christian lui offrit une coupe de Champagne « en dédommagement » 

Nous étions bien, riant comme des gamins, nos corps comblés. Le balafré me prit dans ses bras et dit à Christian

– Tu es un sacré veinard d’avoir trouvé ce trésor, cette déesse… et un homme bien avisé de l’avoir épousée…

– Oh, fatché ! Tu nous la fais pleurer !

À trois, ils séchèrent mes larmes de bonheur à force de caresses et de baisers. 

Un à un, nos invités repartirent de la propriété. Alors que nous avions tant d’espace, tant de chambres pour nous, nous décidâmes de passer la fin de la nuit dans la même, celle « au grand lit ». De ma vie, je n’ai jamais vu un tel lit, aussi imposant. 

Je chevauchais Christian, lui demandant s’il était heureux de m’avoir épousée, de notre nuit de noces. Sa réponse fut couverte par la voix puissante de Catherine « Alain ! Alain ! Mon amour ! Encule-moi ! Encule-moi aussi fort que tu m’aimes ! » Le cri de plaisir que ces deux-là poussèrent déchira la nuit, faisant apparaître le soleil.

Épuisés par tant de plaisirs, nous nous endormîmes et nous réveillâmes bien trop tard pour assister au déjeuner, dont nous aurions dû être les invités d’honneur.

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En guise d’épilogue, voici la raison qui a poussé Tatie Monique à livrer ses souvenirs

 

 

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