Chroniques matrimoniales – L’anniversaire de Catherine – Deuxième partie

Charlie a fait une lecture érotique de ce texte, j’adore écouter les accents et les voix de mes personnages ! Cliquez sur ce lien pour les entendre à votre tour.

En demandant l’aide du Bavard, du Notaire, de Joseph et du Balafré pour l’organisation de cette fête d’anniversaire, j’étais loin d’en mesurer toutes les conséquences. Comme ce fut à chaque fois le cas, ils se montrèrent tous à la hauteur de la surprise qu’Alain voulait offrir à sa Catherine.

J’avais suivi les préparatifs de loin, par crainte de dévoiler ce plan secret, un mot en entraînant un autre, mais la raison principale était que je passais beaucoup de temps avec Rosalie et Valentino. Au fil des mois, j’avais pris conscience d’être passée à côté de mon grand-père. J’avais de vagues souvenirs d’un vieillard prompt à la rigolade, à l’accent provençal très prononcé, mais j’étais trop petite quand il est mort pour deviner le Pierrot qui se cachait derrière mon papé.

La première fois où Valentino m’avait parlé de lui, un bonheur incroyable s’était emparé de moi, un sentiment de joie profonde et de sérénité. Savoir que ce que Valentino et Rosalie vivaient ensemble n’avait jamais nui à l’amitié qui l’unissait à Pierrot. J’avais voulu tout de même avoir quelques précisions.

Mais quand vous vous rencontriez, quand vous parliez politique, quand vous passiez des soirées, des journées entières ensemble avec Pierrot, Toine et Nathalie, tu n’avais pas envie de prendre Rosalie dans tes bras ? De l’embrasser ? De la caresser ?

Ils s’étaient regardés, abasourdis par ma question.

– Mais j’étais face à Rosalie !

– Justement !

– Non ! Tu ne comprends pas ! Ce n’était pas ma Rosalina, ma Rosalinetta… non ! Là, j’étais face à Rosalie, la femme de Pierrot, mon ami… tu comprends ce que je veux dire ?

J’avais été sidérée de tant d’évidence…

Les semaines avaient passé. Arriva l’anniversaire de Catherine. Ils s’étaient tous surpassés, quelle fête incroyable ! Alain avait loué une belle villa dans les terres. Il avait prévenu Catherine que le meilleur traiteur de la région leur cuisinerait ses plats préférés, qu’un serveur viendrait les leur servir « comme si on était les deux seuls clients d’un restaurant étoilé », mais elle n’en savait pas plus.

Christian et moi arrivâmes avant tout le monde. Je découvris, épatée, la villa. La salle où se tiendrait le dîner était pourvue de grands miroirs sans tain, ce qui nous permit de ne rien rater du spectacle, sans être vus. Pour être tout à fait certain de ne pas être remarqués, Christian s’installa à table et me demanda de parler depuis un des salons derrière un miroir. Ce que je fis. Ne me demande ni pourquoi, ni comment, mais j’entendais distinctement chacun de ses mots alors que ma voix ne lui était pas audible.

J’en eus la confirmation quand le Balafré arriva dans mon dos, qu’il me surprit en me prenant dans ses bras. Je criai et Christian ne l’entendit pas. Je lui expliquai en deux mots ce que nous étions en train de vérifier et lui demandai si c’était lui qui avait eu l’idée de cette villa. Il eut un sourire éclatant.

– Non ! Pour la villa, c’est le Notaire et le Bavard qui méritent tes louanges !

Arriva le moment que je redoutais un peu, tout en l’espérant vivement.

Tu veux toujours connaître mon vœu ?

Qu’il était radieux en prononçant ces mots ! Son visage semblait parcouru de décharges électriques qui faisaient palpiter les ailes de son nez, tressauter sa lèvre supérieure d’une façon extraordinairement sensuelle. Je sentis mon propre trouble dans le ton de ma voix.

– Tu oses me poser la question ? Combien de fois te l’ai-je demandé ?

Je n’ai jamais su s’il avait voulu faire durer le suspens ou si l’arrivée des premiers invités l’avait interrompu. Sa version varie à chaque fois que je lui pose la question. Il me désigna ces hommes qui arrivaient dans la salle à manger, saluant Christian qui leur donnait les consignes.

– Voici ma contribution !

Je les regardais, je ne pouvais m’empêcher de les jauger. Un autre groupe arriva. Je m’exclamai « Mais y’en a combien ? » quand je sentis la grosse main puissante du Bavard triturer mes fesses.

– Fais marcher ta tête, Monique ! Elle va faire combien, la Catherine ?

Euh… 33 ans…

– Alors, tu l’as, ta réponse !

Trente-trois hommes pour Catherine ! Je l’enviai tout en me demandant si je pourrais survivre à tant de plaisir. Joseph arriva, me salua. Comme toujours, ses mots étaient choisis et délicats. Le Bavard lui proposa d’aller saluer les collègues qui patientaient dans un autre salon, me laissant seule avec le Balafré. Je trépignais d’impatience.

– Alors ? Ce vœu ?

Avant qu’il ait eu le temps de me répondre, je perçus une agitation dans la salle à manger. Joseph venait de prévenir tous les participants de l’arrivée prochaine d’Alain et de Catherine. Toute la petite troupe partit se cacher dans les différents salons, seul un homme en smoking ne les rejoignit pas, il serait le majordome durant la soirée.

Je les regardais, machinalement, j’avais posé mes mains sur un miroir et m’y étais collée en me demandant lequel ferait quoi… et comment… et quand… Je sentis les lèvres du Balafré sur mon cou, il les faisait danser sur ma peau, de l’épaule jusqu’à l’oreille… ses mains couraient sur ma robe, remontant de mon ventre à ma poitrine… il fit glisser la fermeture Éclair d’une main et de l’autre caressa mon sein.

– Oh, Monique… !

– Pourquoi ce ton plein de reproches ?

– Tu… j’aurais voulu que tu portes un soutif… mais… sentir tes seins… tes jolis petits seins… savoir que tu étais nue sous ta robe… oh, Monique !

Je voulus me retourner pour voir ses yeux, son visage, son sourire, mais il m’en empêcha. Malgré notre intimité, malgré toutes les fois où nous avions couché ensemble, il n’osait affronter mon regard.

– Voici le vœu que tu me dois, Monique. Pendant tout le week-end, aussi longtemps que durera la fête, je te prendrai après chacun des partenaires avec lesquels tu coucheras, je ne jouirai pas en toi, cependant… je veillerai à m’arrêter avant et tu enchaîneras avec le suivant. À chaque fois, je te prendrai comme il t’aura prise… Et lorsque tu me supplieras, que tes supplications seront à la hauteur de ton désir pour moi, je jouirai enfin, là où tu le souhaiteras…

Je me retournai, le regardai droit dans les yeux.

– Pourquoi ce vœu ? Ce vœu si… particulier ?

– Tu le sais bien !

– Peut-être que je le sais… mais je veux que tu me le dises… je veux t’entendre me le dire…

– Parce que je suis amoureux de toi, Monique ! Je t’aime !

– Et tu sais pourquoi j’accepte…

– Parce que tu me dois un vœu et que tu es de parole !

Tu n’as donc pas compris ? !

– Qu’est-ce que je n’ai pas compris ?

– Mais… que je suis amoureuse de toi ! Que je t’aime !

– Mm… et Christian ?

– Je l’aime aussi, mais différemment… mon amour pour lui est aussi sincère que celui que j’éprouve pour toi… il est juste différent… mais… je… Quand tu ne viens pas partouzer avec nous, tu me manques… Je rêve qu’un jour tu viennes… que tu m’enlèves… comme ça… un jour comme les autres… un jour où je ne m’y attendrai pas… et qu’on passe un week-end… quelques jours ensemble… rien que toi… toi et moi…

– Et Christian le sait ?

– Bien sûr ! Pourquoi devrais-je le lui cacher ? Ce n’est pas honteux !

– Et il en pense quoi ?

– Il dit que tu es mon Valentino ! Et puis… il sait qu’il restera pour toujours l’homme de ma vie… Il t’aime beaucoup, tu sais… Il a beaucoup de respect pour toi, parce que…

– Parce que ?

– Parce qu’il aime te regarder quand on couche ensemble… parce que, comme il dit, il t’arrive souvent de me faire tellement l’amour que tu en oublies de me baiser… parce que tu sais me faire l’amour en me laissant rester salope aussi…

– Elle dit vrai, tu sais !

Christian nous avait rejoints et avait demandé aux partenaires de la soirée qu’il me réservait, de patienter dans un autre salon privé.

– Mais ça ne t’ennuie pas un peu ? Elle ne parle pas que de cul ! Elle parle de sentiments… d’amour ! Ça ne t’ennuie vraiment pas ?

– Pourquoi veux-tu que ça m’ennuie ? ! Au plus elle aime, au mieux elle aime, ma merveilleuse Monique !

– Tu voudrais bien me laisser ta place pour ce week-end ?

– Comment ça ?

– Je te regarde la baiser… tu la baises comme un fou… et après… je la prendrai dans ton foutre… oh ! Je voudrais vivre rien qu’une fois, ce que tu vis… ce que tu as la chance de vivre…

Les yeux de Christian s’emplirent de larmes, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Il déglutit bruyamment avant d’accepter. Mon cœur s’emballa quand ils se donnèrent l’accolade. Je me blottis contre eux et les embrassai… à tour de rôle… l’un après l’autre… encore et encore…

Christian remonta la fermeture Éclair de ma robe en me souriant. Je compris tout de suite ce qu’il voulait. Je penchai ma tête sur le côté… un regard coquin… un sourire enjôleur… le bout de ma langue entre mes dents… mes doigts sur son tee-shirt… les doigts du Balafré sur ma fermeture Éclair… Un cran… des sourires… un autre cran… d’autres sourires… leur sexe dur contre mes cuisses… mes doigts s’aventurant sur la peau de Christian… quelques crans encore… des encouragements… mes attitudes de Sainte-Nitouche… de Sainte-Quitouche comme le disait Toine… les mains soudain impatientes de Christian… ma robe totalement ouverte…

Je me retrouvai les mains plaquées sur le mur, le visage collé au miroir… ma robe ouverte dont Christian releva le bas… ses doigts qui me fouillaient… ses mots à mon oreille… « Tu aimes ça ? »… ses doigts qui me fouillaient davantage, à la recherche de la réponse… ses doigts qui la trouvèrent… « Fatché ! Oh oui ! Tu aimes ça… ! » … « Penche-toi davantage »… le bruissement du tissu d’un pantalon jeté à terre… À nouveau ses doigts… son gland qui me pénètre… Je remarquai à peine Catherine et Alain trinquant au Champagne, seuls au milieu de cette grande salle… Je me contractai autour de son gland, ce qui le fit durcir davantage… ses doigts remontèrent le long de mon ventre… j’aimais ces caresses romantiques et sauvages sur mes seins… Les premiers va-et-vient passionnés, de plus en plus brutaux… Christian me baisait exactement comme j’avais envie de l’être à ce moment précis…

L’orgasme montait en moi, comme une fusée de feu d’artifice monte dans le ciel… je le sentais monter… monter… enfler… m’envahir… monter encore… Christian et le Balafré m’exhortaient

– Laisse-toi aller !

– Vas-y ! Crie comme une chienne !

– Sors l’animal qui est en toi ! Libère-le !

– Oui ! Oui ! Encore ! Crie encore comme ça !

– Dis-le plus fort que c’est bon !

– Crie ! Crie, Monique !

– Regarde comme il se branle ! Il t’aime comme je t’aime !

– Oui ! Regarde-moi, Monique ! Regarde comme je me branle pour toi !

– Tu aimes ça ? Oh oui, Monique ! Crie-le encore que tu aimes ça !

– Regarde encore, Monique !

– Regarde-le ! Vé comme il aime nous mater quand je te baise !

Je perdis tout contrôle et la fusée explosa enfin. Comme le ciel noir est aspergé de lumières multicolores, l’orgasme qui éclata en moi colora de vie chaque cellule de mon corps… Je n’étais plus Monique, il n’était plus Christian, nous n’étions que jouissance… Je sentis les ondes de son plaisir monter en lui avant même qu’il n’explose en moi… Christian rugit. Lui aussi redevenait animal !

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Il se retira. J’étais pantelante… Je m’affalai sur le sofa et, avec une joie infinie,  écartai mes jambes… mes cuisses… pour que Christian puisse montrer « son œuvre » au Balafré qui siffla, admiratif, avant de me rouler une pelle… Peu de mes partenaires m’embrassaient ainsi… nous en parlions parfois avec Catherine, nous étonnant de cet accès de pudeur de la part d’hommes qui par ailleurs se livraient totalement à nous.

Le Balafré posa mes chevilles sur ses épaules, me demanda d’écarter mes genoux au rythme de sa pénétration.

– Comme c’est bon de la baiser dans ton foutre tout chaud ! Putain… c’que c’est bon !

Je les regardais se sourire, j’aimais l’amitié qui les unissait… j’aimais en être l’origine… Le Balafré allait et venait en moi. Il avait écarté les deux pans de ma robe, mais avait refusé que je l’enlève… il regardait mon corps… il caressait mon ventre… mes seins… il écarta d’une main les lèvres de mon sexe et se saoula de la vue de mon clito bandé… luisant… il s’enfonça profondément en moi… « pour que mes poils noirs se tissent avec ta blonde toison » … Je souris, surprise de l’entendre utiliser une expression de Rosalie… Je me cambrai tant pour ne faire qu’une avec son corps, que j’étais presque en position de souplesse arrière, seul le dessus de mon crâne touchait le canapé. Je devais ressembler à une contorsionniste ! Christian s’exclama « Qu’elle est belle… » et ajouta « … ta Monique ! »

Je sentis le sexe du Balafré enfler. Ses va-et-vient se firent plus amples, moins saccadés… pour cette nuit, je serai sa femme, il pouvait donc me faire l’amour sereinenement. D’une voix douce, il me demanda

– Ma chérie, tu veux bien sucer mon ami ? Qu’il puisse goûter à la douceur de ta bouche quand je te baise…

Christian, qui ne bandait pas, refusa ma bouche d’un geste de la main. Je n’ai jamais su s’ils avaient mis au point ce scénario ou s’il naquit de la situation.

– Ne t’en fais pas, mon ami, les pipes de ma femme feraient bander un mort ! Allez, ma chérie, montre-lui ! Suce-le bien pendant que je te baise !

Christian s’approcha de moi, son sexe tout mou avait du mal à rester dans ma bouche. Je fermai les yeux. Le Balafré se pencha vers moi, me souleva un peu la tête et, dans un mouvement d’une assurance absolue, me fit pivoter. Je me retrouvai ainsi allongée sur le côté. Nous voulions me mettre à quatre pattes sans qu’il ne sorte de moi.

Quand ce fut chose faite, qu’il me prit en levrette, il remarqua que je rejetais la tête en arrière et comprit ce que je désirais. D’une main, il attrapa la queue de Christian qui reprenait un semblant de vigueur, me la fourra dans la bouche, tandis que de l’autre, il me tira les cheveux.

– Regarde mon ami dans les yeux, ma Monique ! Montre-lui comme tu suces bien les queues quand je te fourre !

Christian bandait tout à fait désormais. Je sentais à nouveau tout le plaisir de chacune de mes cellules vouloir converger au creux de mon ventre, en faire une boule de feu qui grossirait jusqu’à exploser les irradiant en retour. Je dégageai ma bouche.

– Je le sucerais mieux si tu me parlais, mon amour et si ton ami m’encourageait de ses mots…

Le Balafré, amusé, me dit

– Ce sera tout ?

– Non ! Baise-moi comme une salope ! Montre à ton ami comme tu sais bien le faire !

Je sentis l’excitation du Balafré à la crispation de ses doigts sur mes hanches. J’aimais « le faire à la parlante », comme on disait, mais ce soir-là, leurs commentaires me firent décoller bien plus vite, bien plus haut, bien plus fort que je ne l’aurais imaginé.

– C’est vrai qu’elle suce bien, ta petite femme !

– Regarde-le, Monique !  Fais-lui ton regard de salope !
Oui… comme ça… suce-lui bien la pine !

– Oui ! Regarde-moi comme ça !

– Tu aimes comme elle te suce ?

– Oui ! Fatché ! Elle s’y connaît ! Elle suce toujours comme ça ?

–Regarde, si je lui touche le clito…

Je grognai de plaisir, la bouche pleine du sexe de Christian.

– Hummm que c’est bon quand elle grogne… ! Avale, avale ma queue !

– Tu veux que je la fasse rugir ?

– Oh oui ! Montre-moi comment tu t’y prends !

– Regarde…

Tout en allant et venant en moi, le Balafré posa un doigt sur mon petit trou et entreprit de l’enfoncer. Je criai de plaisir.

– Ouch… tu as raison, c’est bon quand elle rugit…

– Elle ne rugit pas encore… regarde comment il faut s’y prendre…

Il se retira lentement, du bout de ses doigts récolta un peu de nectar au fond de ma chatte et s’en servit pour lubrifier ses doigts qui entrèrent dans mon cul comme dans du beurre. Je poussai toute une gamme de cris. Je sentais mon ectoplasme à l’étroit dans mon corps, mais il y restait coincé… pour la première fois de ma vie, je me demandai comment faire pour le libérer.

– Regarde ! Regarde comme elle me tend ses fesses ! Tu vois ?

– Tu ne vas pas l’enculer, tout de même ! Pas devant moi…

Je sentis la salive du Balafré sur mes reins et celle de Christian sur mon omoplate, ils étaient aussi excités que moi !

– Elle n’attend que ça !

– Tu crois ?
Dis-moi, Monique… tu veux bien que… que ton… que ton mari t’encule devant moi ?

Je grognai « Oui ! », la bouche pleine du sexe de Christian qui l’avait enfoncé encore plus profondément dans ma bouche. Une claque sur mes fesses « On ne parle pas la bouche pleine ! » libéra mon ectoplasme.

Je nous vis, moi à quatre pattes, bien plus cambrée que je ne l’aurais imaginé, Christian dans ma bouche, une main sur sa hanche, l’autre caressant mon visage, la cicatrice brune du Balafré apparaissant, disparaissant entre mes fesses si blanches, apparaissant disparaissant encore, ses mains qui couraient sur mon corps, les miennes qui se crispaient sur un coussin du sofa.

Ils n’avaient pas interrompu leur conversation, mais fascinée par le spectacle de nous trois dans ce petit salon, je ne la captais que par bribes…

– Mais bien sûr que si ! Elle est en train de rugir !

– Ne dis pas n’importe quoi ! Elle miaule à peine !

– Ça ne peut pas être mieux que ça…

– Attends et tu vas voir ce qu’elle peut offrir, ma petite femme…

J’aurais voulu qu’ils fussent mille et que ces mille me prissent mille fois, de mille manières, au même moment ! Mon sang galopait dans mes veines avec la fougue d’un troupeau de tauraux sauvages à la poursuite d’un seul objectif, le plaisir.

– Allez ! Lâche tout, ma Monique ! Lâche tout !
Libère la lionne qui est en toi !

– Il a raison ! Lâche tout, ma… sa…

Mon ectoplasme captura leur regard au vol.

– … notre Monique !

– On ne sera pas trop de deux, si tu veux mon avis…

Alors, Christian fit l’amour à ma bouche, pendant que le Balafré le faisait à mes fesses, leurs mains se complétaient idéalement pour aimer le reste de mon corps. Toute mon animalité put enfin sortir de moi dans un incroyable rugissement. Le Balafré ne put ou ne voulut se retirer à temps, il jouit en criant presque aussi fort que moi, que Christian dont le sperme avait le goût du meilleur des nectars.

J’étais vidée ! Le Balafré et Christian m’apprirent qu’ils avaient convié les membres de notre « amicale » à une partouze pour les remercier d’avoir permis à Alain d’offrir ce beau cadeau à Catherine…

Catherine ! Je l’avais presque oubliée ! Catherine et ses trente-trois amants d’un soir ! Pourvu qu’elle ne succombe pas à tant d’hommes… j’étais vidée… comment ferait-elle ? Je demandai quelques minutes de répit, le Balafré me répondit

– Bien sûr ! Et puis… tu dégoulines de partout… il va falloir faire appel à un nettoyeur…

Pourquoi cet air de dégoût ? Lui et Christian étaient plutôt amateurs du spectacle de mon corps ruisselant, couvert de sperme… J’eus la réponse dès que le nettoyeur entra dans la pièce et qu’ils me racontèrent son histoire.

Je ne suis pas cruelle, si vous souhaitez savoir ce qui arriva ensuite, il vous suffit de cliquer ici !

Chroniques matrimoniales – Sous l’objectif

Le photographe installait son matériel, réglait ses éclairages. Je notai avec amusement la bosse capricieuse dans son pantalon. Elle était apparente, puis semblait disparaître dans les plis du tissu avant de le tendre à nouveau. Le Balafré m’observait avec la gourmandise d’un chat devant une jatte de crème.

Je voulais me déshabiller rapidement, mais il me demanda de ne rien en faire. Voulais-je jouer le jeu et m’effeuiller devant l’objectif ? À ma question « S’agit-il là de ton voeu ? » Il répondit par un éclat de rire « Certainement pas ! » Je fis semblant d’être mécontente de sa réponse, mais j’y mis une telle mauvaise foi, qu’il ne fut pas dupe, ne serait-ce une seconde.

Quand son matériel fut enfin installé, le photographe me demanda de m’effeuiller au ralenti. Je devais décomposer chacun de mes gestes, j’aimais ses commentaires et ceux du Balafré. J’aimais qu’ils apprécient et encouragent mes mimiques et attitudes « Pure, candide et salope à la fois ». Je ne portai aucune lingerie, aucun sous-vêtement, ce qui les déçut un peu. Je demandai au Balafré de m’imiter et de se dévêtir devant l’objectif, ce qu’il refusa fermement. Le photographe soutenait le même point de vue, ce qui me mit assez en colère.

D’une main ferme, je déboutonnai le jean du Balafré, le débraguettai et dans un même mouvement, le baissai ainsi que son slip. Je désignai son sexe et m’exclamai « Vous pensez vraiment que ce n’est pas sexy aux yeux d’une femme ? ! »

D’abord surpris de ma soudaine virulence, je parvins sans grande difficulté à les rallier à mon point de vue. Le Balafré consentit à un effeuillage, à l’unique condition que je ne le lâche pas du regard. Son trouble me troublait. Je l’exhortai « Excite-moi ! Excite-moi comme tu en as toujours rêvé ! Excite-moi comme si j’étais la femme de ta vie et ce que soit l’unique moyen de me conquérir ! ». Ma dernière injonction l’aiguillonna plus que je ne l’aurais imaginé. Comme si mes mots l’avaient plongé dans un état second, il oublia toutes ses craintes, toute sa timidité, toute pudeur. Ses yeux plantés dans les miens, mes yeux plantés dans les siens, nous oubliâmes pendant un instant, la présence du photographe. Nous nous faisions déjà l’amour alors que nos corps étaient distants de plusieurs mètres.

J’aimais observer le tremblement de ses mains. J’avais remonté sa fermeture Éclair, mais dans ma hâte de le regarder faire, j’avais oublié de rattacher l’unique bouton à la ceinture. Je me plaçai à la gauche de notre complice pour mieux l’admirer. D’un geste sensuel, mais néanmoins brutal, il écarta les deux pans de tissu, ce qui fit descendre la fermeture Éclair d’un coup. Je hochai la tête pour lui signifier ma désapprobation, revins vers lui, lui remontai sa braguette, agrafai le bouton. Avant de reprendre ma place, je lui murmurai « Laisse-toi guider ! Laisse-toi faire ! Laisse-moi faire ! »

Il s’accrocha à mon regard et sans un mot, sans un geste, je parvins à lui montrer comment faire. Il déboutonna lentement sa ceinture, titilla le bout métallique de sa fermeture Éclair, qu’il ouvrit au ralenti, presque cran à cran, il écarta d’abord le pan droit de son pantalon, puis le gauche. Je ne me souviens plus s’il dansait, s’il ondulait déjà…

Quand les deux pans furent écartés, je lus la détresse dans son regard, dans ce léger sursaut des sourcils. Je m’approchai de lui, suivie de près par le photographe, m’agenouillai et lui descendis le pantalon en prenant mon air le plus salope. Le photographe en aurait pour son argent, mais surtout, surtout je ne voulais pas qu’ils puissent remarquer le trouble qui me submergeait depuis peu, depuis ce strip-tease télécommandé du regard.

Le Balafré sursauta, mais il me sembla qu’il avait compris la raison de ce changement d’attitude. Quand il fut totalement nu, nous demandâmes à l’imprimeur ce qu’il lui plairait de photographier.

Tout d’abord ta chatte offerte et puis vous deux quand vous…

J’étais d’accord pour m’exhiber devant son objectif, je trouvais l’idée super excitante. Oh oui ! J’avais vraiment envie d’être au-delà de l’impudeur ! Quand j’y repense, 42 ans plus tard, je me sens envahie par cette boule de feu, ce désir fou de montrer au monde entier celle que j’étais ! La réaction du Balafré me surprit un peu.

Pour cette première séance, je voudrais que tu photographies son visage, son regard quand je la baise, quand elle jouit…

Quelle idée merveilleuse ! Je souris en réalisant que pour le Balafré, cette séance serait suivie d’autres… J’en étais tellement heureuse !

– Et toi, Monique, qu’est-ce que tu veux ?

– Offrir ma chatte à son objectif… j’aime bien l’idée ! Mais j’aime encore mieux la tienne, celle de photographier mon visage, mes yeux… parce que je ne les ai jamais vus quand je jouis… j’aimerais bien savoir à quoi je ressemble… même si je me doute que je dois être super jolie, vue l’ardeur que nous mettez tous à me faire jouir !

Le photographe était muet de stupéfaction, les yeux écarquillés, la mâchoire pendante, le Balafré éclata de rire et me traita de coquine.

Je m’allongeai sur la table installée à la hâte dans le studio photo, les fesses à demi dans le vide, les jambes écartées, je me livrais davantage à chaque « clic-clac » de l’appareil photo. Bon sang ! Que j’aimais cette sensation ! J’écartais un peu plus mes cuisses, comme le Balafré me le demandait, j’écartais mes lèvres, dévoilant tous les trésors de ma vulve, je sentais mes doigts glisser dans mes replis doux et humides…

– Vous arrivez à voir comme je mouille ?

Pour toute réponse, le photographe déglutit bruyamment, le Balafré marmonna un « oui » dans un grognement animal et terriblement excitant.

– Parce que je ne savais pas si c’était visible…

T’inquiète, Monique ! C’est à peu près aussi visible que ça…

En disant ces mots, le Balafré caressa sa longue cicatrice brune avec l’ongle de son index.

– C’est pas du jeu !

Qu’est-ce qui n’est « pas du jeu » ?

Quand tu fais ça… tu me rends folle !

Parce que tu ne nous rends pas fous, toi ? !

Le photographe se retourna et partit chercher un autre appareil. J’aimais écouter ce bruit particulier d’une pellicule qu’on rembobine. Je m’étais assise et souriais, je me sentais tellement bien, à l’aise, dans mon élément ! Au bon endroit, au bon moment. Le Balafré s’assit à mes côtés, passa sa main dans mes cheveux, me demanda « Je peux ? » avant de m’embrasser passionnément. J’aurais pu m’évanouir de bonheur… Nos lèvres, nos langues, nos salives, nos peaux, nos mains, tout ce qui nous constituait s’assemblait à la perfection.

Je n’eus pas le temps de me demander s’il en avait lui aussi conscience, qu’il me dit « Tu repousses les limites du bonheur » avant d’ajouter « À chaque fois, je crois avoir atteint le plaisir parfait et la fois suivante, tu m’en offres davantage… »

Le photographe était face à moi, pourtant, je ne l’avais pas vu revenir. La séance photo avait été improvisée, il ne pouvait pas y consacrer autant de temps qu’il l’aurait souhaité. À sa demande, nous accélérâmes le mouvement.

546ca3ca38d7ac80981797ecd4f468b8Je m’allongeai pour la seconde fois sur cette table, écartai les jambes, à la demande du Balafré, posai mes chevilles sur ses épaules. Il rappela la consigne au photographe « Que ses yeux et son visage » avant de me pénétrer.

Que j’aimais cette sensation ! Sentir mon sexe s’ouvrir pour accueillir le sien ! Je me concentrais pour ne pas perdre une miette de ces frémissements, pour garder en mémoire cette lente pénétration et la mélodie du souffle du Balafré.

À quoi penses-tu, Monique ?

En fait… je ne sens pas ta cicatrice… en fait…

Il éclata de rire en m’ébouriffant les cheveux. J’eus l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, mais dans une autre vie. Je me gardai bien de le lui dire, par crainte de gâcher la magie de cet instant. Le photographe tournait autour de la table, se plaignant du manque de moyens, de la lumière qui ne lui convenait pas, « si j’avais su… ! »

Je voulus lui répondre d’un ton léger que ce n’était rien, qu’on reviendrait vite pour d’autres séances, mais ma voix trahit mon excitation, le plaisir que je prenais. Le Balafré se fit plus directif quant à la façon de me photographier. Il savait exactement ce qu’il voulait voir fixé sur le papier, comme s’il vivait enfin la scène dont il avait rêvé toute sa vie.

J’aimais ses longs va-et-vient, assez rapides, très profonds… j’aimais l’art avec lequel il me maintenait si haut dans le plaisir… Il savait précisément où j’en étais et avait compris que je lui laissais le rôle du maître du jeu… pour cette partie tout du moins !

Ne rate pas son regard quand elle jouira ! Je compte sur toi !

En 1975, les appareils photo n’avaient pas le mode « rafale » comme ceux que tu connais, je ne sais même pas si ceux avec un moteur existaient déjà… Mais quand bien même auraient-ils existé, celui-ci n’en était pas pourvu. Le photographe ne pouvait compter que sur son intuition, sa chance et sa rapidité pour faire avancer le négatif à l’intérieur de son appareil. Il s’en plaignit.

Comment être sûr que…

Je tournai un peu la tête vers lui, le débraguettai, extirpai son sexe dur dont le gland perlait déjà, avant le sucer goulûment.

Excellente idée, Monique ! Il n’hésitera pas !

J’entendis le photographe déglutir avec difficulté, je remarquai l’objectif qui tremblait, bougeait dans tous les sens… un juron, puis « Je n’arrive… même pas… outch ! à voir si… … hmmm… mise… au point… mais… que tu suces bien ! Oh oui ! Comme… »

Le Balafré lui rappela sèchement ce qu’on attendait de lui, je lui souris autant que je pouvais le faire avec cette queue dans ma bouche. Il me sourit en retour, me fit un clin d’oeil « Tiens-toi prêt ! Elle ne va pas tarder à jouir ! »

Tout en allant et venant, il écarta mes lèvres d’une main, faisant jaillir mon clito… Oui ! En le découvrant ainsi, j’eus la sensation qu’il faisait jaillir mon clito comme un diable sort de sa boîte… Il répéta « Tiens-toi prêt ! » et, alors que je m’attendais à la caresse de son pouce, il me souleva à peine, se pencha davantage et souffla doucement dessus. Mon ectoplasme bondit hors de moi, se heurta au plafond avant de réintégrer mon corps en une fraction de seconde. Je n’eus pas le temps d’observer la scène, entendis comme assourdi, le « clic-clac », un juron avant de sentir le sperme du photographe couler dans ma gorge.

Elle suce toujours comme ça quand elle jouit ?

Toujours !

Enivrés de plaisir, nous riions comme trois gamins facétieux. Le photographe retourna à sa boutique, le Balafré passa un doigt interrogateur sur mon front.

Pourquoi cette ride de contrariété, Monique ?

Tu n’as même pas joui…

– La journée ne fait que commencer, Monique !

Peut-être, mais mon car passera dans moins d’une heure…

Nous étions rhabillés, il me prit dans ses bras et me chuchota

Si je te promets de jouir en toi, tu m’autoriserais à te raccompagner dans ma toute petite auto ?

Ton amour de Torpédo ?

Nous nous figeâmes, comme foudroyés. Pourquoi ce refrain que Pierrot et Rosalie entonnaient parfois quand j’étais petite, quand je ne connaissais d’eux que Papé et Bonne-Maman, m’était venu à l’esprit ? Et pourquoi le Balafré semblait aussi stupéfait ? Nous repassâmes par la boutique pour convenir d’une nouvelle séance photo.

Vous pouvez venir quand ?

Je peux venir tous les soirs, les samedis après-midi, les dimanches et les mercredis… et toi ?

Pareil !

Tu as aussi congé le mercredi ? !

J’ai aussi congé le mercredi !

Quelle coïncidence ! Et comment ça se fait ?

Pour la même raison que toi !

Je n’en revenais pas, mais je n’étais pas certaine d’avoir bien compris.

Tu… tu… tu es « dame de service » ? !

Le photographe éclata de rire.

Tu ne sais pas ?

Presque, Monique ! Je suis instituteur !

Je le regardai, épatée. Aujourd’hui encore, j’ignore pourquoi je dis, sur ce ton précis « Maître d’école… ! Mazette ! » Ils rirent encore plus fort et de bon coeur. Nous prîmes rendez-vous et je sortis aux côtés du Balafré, en le regardant d’une façon qui l’amusa beaucoup.

Ne me regarde pas comme ça, Monique ! Je ne suis pas Haby !

T’es p’tète pas Haby, mais t’es… maître d’école !

– Tu as raison ! Je suis maître d’école… mazette !

Nous riions, complices, nous bousculant à coups de hanches, à coups d’épaules, comme deux vieux potes, nous ne nous étions pas concertés, mais il enseignait dans une petite ville de province, mon alliance étincelait à mon annulaire. D’instinct nous connaissions par coeur la partition que nous devions jouer en public, si nous voulions garder secrète la nature de notre relation. Nous la connaissions par coeur, mais c’était la première fois que nous l’éxécutions.

Le Balafré haussa le ton pour me proposer de me raccompagner chez moi.

– Tu n’auras pas à faire le trajet en autocar…

Il s’était chargé de l’antienne, je m’occupai du répons…

Quelle bonne idée ! Christian sera si content de te voir ! Tu dîneras avec nous ?

Si ça ne vous ennuie pas…

Si ça devait nous ennuyer, je ne te l’aurais pas proposé, mon cher !

Je claquais déjà ma portière quand je donnai ma dernière réplique. Peu avant de sortir de la ville, maintenant que personne ne pouvait nous entendre, je lui demandai

On fait quoi ?

Le Balafré haussa les sourcils d’un air lubrique.

Oui… mais où ? Chez moi ? À la crique ? Au château ? Non… il est trop tôt pour le château… Où as-tu envie de me baiser ? De jouir en moi, avec moi ?

Chez toi, mais…

Mais ?

Je voudrais que Christian soit présent…

Mais il ne rentrera pas avant…

Je calculai mentalement le nombre d’heures qui nous séparaient de son retour.

En attendant, on pourrait se promener… faire un tour en voiture… parler un peu… Ça te contrarie, on dirait…

Au contraire ! Mais je pensais… je ne pensais pas que tu en avais envie…

Je m’interrompis, sursautai, surprise de l’évidence avec laquelle l’idée venait de s’imposer à moi.

Et si on allait papoter avec Rosalie ? Parce que je voudrais bien savoir qui tu crois avoir reconnu…

Le visage du Balafré s’illumina

Ah Monique, si tu n’étais pas déjà mariée avec Christian…

Tu me proposerais de coucher avec toi ?

– Ton insolence me perdra, Monique !

Me perdra, tu veux dire…

Non ! Me perdra…

Son regard se noya dans la route qui s’étirait devant nous.

Comme l’écrivait Beaumarchais « Tout finit par des chansons »

Les souvenirs de Tatie Monique – Le mariage – La nuit de noces

 La route était agréablement ensoleillée, la nuit se faisait désirer, sans doute attendait-elle du ciel des couleurs dignes de sa venue avant de clore cette journée si particulière pour nous quatre. Notre convoi, composé de deux voitures de luxe, pavoisées de morceaux de tulle blanc, traversa villes et villages, klaxonnant quand nous croisions des habitants, avant d’atteindre cette superbe demeure, louée pour y abriter notre nuit de noces.

En m’ouvrant la portière, le chauffeur en livrée m’avait fait un clin d’œil malicieux, la poignée de main virile et amicale qu’il avait échangée avec Christian chassa le moindre doute de mon esprit. Je voyais enfin le visage de l’homme qui m’avait conduite d’Arles jusqu’au village !

Je découvris les lieux avec ravissement, me demandant s’il s’agissait d’une résidence dédiée aux plaisirs d’un notable du coin, ou bien d’un ancien bordel. De ci, de là, étaient disposées de petites gravures, des statuettes, de vieilles photos… des scènes plus ou moins coquines, plutôt plus que moins, voire tout à fait pornographiques.

Nos époux nous proposèrent une « visite-découverte érotique » des lieux. Chaque porte que nous pousserions s’ouvrirait sur une suggestion coquine. Les portes étaient toutes munies de différents œilletons, permettant de suivre les ébats en toute discrétion. J’embrassai Christian, j’embrassai Alain pour les remercier du soin qu’ils avaient pris à choisir ce lieu, que je ne connaissais pas. Catherine en avait entendu parler, mais tout comme moi, elle le découvrait. Dans les bras d’Alain, qu’elle débraguettait lentement, elle lui dit, d’une voix câline et chantante « Tu fais de moi une reine ! ».

Nous entendîmes les voitures de luxe quitter la propriété. Ou, si je veux être précise, l’une des deux voitures. Le chauffeur de celle qui nous avait transportés, Christian et moi, avait « un peu de temps devant lui » et souhaitait faire plus ample connaissance avec sa passagère.

J’entrai dans la vieille cuisine, où il avait choisi de m’attendre, le saluai, lui reprochant, sans grande conviction, le rôle qu’il avait tenu dans le tour que m’avait joué Christian.  J’aimais son impassibilité apparente, que seul l’éclat de son regard trahissait

– As-tu pensé à moi ? À la torture que tu m’infligeais ? Tu ne crois pas que j’avais envie de stopper la voiture pour profiter de ces trésors que je voyais dans le rétroviseur ? As-tu idée de la difficulté de conduire, d’être attentif à la route, quand on entend tes commentaires, tes cris de plaisir, ceux des hommes qui ont la chance de ne pas être au volant ?

J’en convins volontiers et lui demandai comment m’en faire pardonner.

– Si, comme on le dit, ta bouche est aussi agréable que celle de Catherine, pour commen…

Catherine l’interrompit en s’exclamant « Mais comment le saurais-tu ? On ne se connaît pas ! » Le chauffeur eut un sursaut étonné et vexé qu’elle l’ait oublié, puis se souvenant, dans un grand sourire, il répondit 

– Je t’ai crue bien ingrate, mais il est vrai que tu avais les yeux bandés…

Il lui demanda de fermer les yeux. Catherine s’exécuta. Au contact de sa queue, elle sourit. « Je crois me souvenir, mais pour être tout à fait certaine… » Les yeux toujours clos, elle sortit le sexe massif du pantalon, le huma, le lécha, l’engouffra dans sa bouche, le téta. Enfin satisfaite, elle me dit « Laisse-moi regarder les plaisirs qu’il t’offrira ! » et s’adressant au chauffeur « Je ne pensais pas te retrouver un jour… quels bons souvenirs j’ai gardés de toi ! ». Dans l’encadrement de la porte, nos époux souriaient, heureux du plaisir que nous allions prendre.

Je m’agenouillai à mon tour, agaçai du bout de ma langue le gland luisant de la salive de Catherine, un peu surprise de l’absence de prépuce. Sa verge, impatiente de conquérir ma bouche, cherchait à forcer mes lèvres. J’aurais voulu la taquiner plus longtemps, mais je cédai rapidement, incitée tant par ses gestes volontaires que par ses mots crus, mais charmants, qu’il prononçait avec délectation. Je serrais mes lèvres autour de sa hampe. Ma bouche conquise, il me laissa agir à ma guise. J’aimais la pression de ses doigts sous mon menton, qui faisait affluer ma salive. 

Je le regardais, ne voulant pas perdre une miette du spectacle de ses yeux. Une lueur y brillait comme les étincelles qui jaillissent des braises, quand le feu ne veut pas se résoudre à mourir. J’eus à peine le temps de remarquer son rictus impatient qu’il me soulevait par les aisselles. En se retirant de ma bouche, alors que je tentai de le retenir en accentuant mes succions, il me dit, triomphant, qu’on ne lui avait pas menti, mais qu’il avait envie de me baiser sauvagement. 

Il ne prit même pas la peine de se dévêtir, il baissa simplement son pantalon, ce qui accentuait l’aspect bestial de cette culbute, mais combien c’était excitant ! Il me posa sur la table comme si j’étais une denrée rapportée du marché et frotta son gland le long de ma fente, de mon bouton à l’entrée de mon vagin.

J’entendais Alain chuchoter et Christian respirer bruyamment. Comme c’était excitant !

Catherine fit le tour de la table, se plaça derrière moi. « Ne sois pas si pressé ! Profite ! Regarde-moi ces deux petits seins ronds comme des pommes… ! Regarde comme ils sont beaux… comme ils sont fermes ! ». Elle vantait mon corps, comme une marchande à son étal appâte le chaland.  Elle déboutonna ma robe, quand ses mains touchèrent mes seins pour les faire pigeonner, un éclair de désir me foudroya. Elle dût sentir les frémissements de ma peau sous ses mains, car elle se pencha vers moi et nous nous embrassâmes.

– Charmantes salopes… et vous le ne faites même pas pour m’exciter…

Han ! D’un coup de rein, il se planta tout au fond de mon corps.

– … c’est encore plus bandant !

Je sentais sa salive couler sur mon ventre, les caresses de Catherine, nos baisers, les va-et-vient puissants du chauffeur, les mots de Christian à la voix instable, gonflée d’excitation « Qu’elle est belle ! Qu’elle est bandante quand elle s’offre comme ça… ! », les « Ô, pute vierge ! » d’Alain, le bruissement frémissant de leur main coulissant sur leur sexe, effleurant le tissu de leur pantalon « C’que c’est bon de me branler en la matant ! ». Tout, absolument tout, me rendit folle.

– Tu aimes comme je te baise, petite ?

Je criai un « OUI ! » dans la bouche de Catherine.

– Tu en veux encore ?

HAN !

– OUI !

Il sortit entièrement de moi, caressa mon clitoris. Son gland était bouillant, dur et humide.

– Comme ça ?

Il me pénétra de tout son long.

– Montre-moi ! Montre-moi !

Je criais, je me cambrais, je criais de plus en plus fort.

– Baise-moi ! Baise-moi comme une salope ! Comme une chienne !

Il tremblait, me griffait les cuisses. 

Han !

Han !

HAN !

Je jouis à m’en déchirer le ventre. Il cria, son corps secoué de spasmes.

– Salope ! Salope !

Il me griffa les seins avant de s’affaisser sur ma poitrine.

Avant de quitter la propriété, il me chuchota dans un baiser sur le lobe de mon oreille « Ne crois pas un mot de ce que je t’ai dit… tu n’es pas une salope… tu es une déesse ! »

Serrant la main de Christian et d’Alain, il nous félicita et nous renouvela ses vœux de bonheur.

Je tremblais encore du plaisir que je venais de prendre dans la cuisine, j’avais les jambes en coton, Christian me conseilla de me reposer sur le sofa confortable et accueillant de ce petit boudoir aux murs tendus de toile de Jouy aux scénettes érotiques. Joseph me proposa sa compagnie. Reconnaissante, je l’embrassai tandis que mon époux refermait doucement la porte, nous laissant en tête à tête.

– Ô, ma douce mariée, ne vous dévêtez pas tout de suite… M’autorisez-vous ?

Il ouvrit ma robe, en prenant tout son temps. À chaque bouton qu’il dégrafait, j’ôtais un de ses vêtements. Quand il fut nu, je posai mes mains sur mon diadème afin de retirer mes voiles qui commençaient à me gêner.

– N’en faites rien, ma charmante ! N’en faites rien, je vous en supplie ! Permettez-moi de vous goûter ainsi coiffée !

Que la douceur délicate de sa langue était la bienvenue après l’étreinte sauvage dans la cuisine ! Je la sentais dans les replis de mon sexe.

– Joseph… Joseph… tu vas me… faire… oooh… Joseph… 

– Acceptez, douce Monique, que je maintienne vos cuisses généreusement ouvertes…

Je le laissai contempler le spectacle de mon sexe ouvert. J’aimais sentir sa bouche, ses cheveux sous mes doigts… Quand il se fut bien régalé, il me demanda si je consentais à m’allonger sur le flanc. De ma traîne, il fit un lien soyeux, maintenant mes cuisses serrées, il pénétra ce fourreau redevenu étroit et me fit l’amour ainsi, une main sur ma « blanche poitrine », l’autre jouant dans ma « toison d’or », avant de caresser mon clitoris.

Quand nous eûmes joui, il me demanda si je voulais l’accepter comme mon « humble serviteur » pour la durée de ma nuit de noces. J’acceptai. Il déposa de légers baisers sur mon épaule, m’enjoignis de me reposer un peu et partit chercher quelques rafraîchissements et autres gourmandises.

Après m’être restaurée, désaltérée, il entreprit de me faire découvrir certains détails du rez de jardin de la demeure. Nous nous arrêtâmes devant la porte d’un petit salon d’été, d’où s’échappaient des voix familières. 

– Souhaitez-vous regarder ce qu’il s’y passe ?

Joseph fit pivoter une petite gravure, dévoilant un œilleton par lequel je vis Catherine, aux trois-quarts nue, ondulant, lascive, suçant Alain, léchant Christian, léchant Alain, suçant Christian.

– Que tu es belle, ainsi agenouillée ! Oh oui ! Suce-moi comme ça ! Suce-moi encore !

Que j’aimais la voix de mon époux encourageant mon amie !

– Bénissez-moi, mes pères, car je vais pécher !

Je les entendais rire, j’étais troublée, excitée prise entre l’envie de les rejoindre et le plaisir de les observer.

– Racontez-moi, charmante Monique, par le détail, ce qui vous trouble tant

La requête de Joseph aurait pu paraître surprenante, puisqu’il observait lui aussi la scène depuis une autre ouverture, mais il était ainsi. Il aimait les mots un peu précieux, quand il les souhaitait crus, il me disait « Allons, Monique, osez ! Osez ! ». Je me demandai comment lui décrire le bout de la langue de Catherine léchant à toute vitesse le gland de Christian, Alain se branlant rapidement… 

– Ô, ma chérie… mon amour… regarde-moi ! Je te bénis !

Alain éjacula à longs flots sur les cheveux de sa femme, je vis le sperme couler sur son front.

– Bénis-moi à ton tour, Christian !

Pour le faire venir plus vite, Catherine lui titillait les bourses du bout de ses doigts. Que son sourire était éclatant quand il jouit sur elle. Du majeur, il fit le signe de croix sur son front « Va en paix, ma fille ! Va pécher, va répandre le plaisir auprès de ces hommes qui n’attendent que ça ! Va munie de notre double bénédiction ! » Satisfaite, elle se leva « Merci, messeigneurs ! » et me mit une claque sur les fesses en sortant du salon « La curiosité est un charmant défaut ! »

Elle monta à l’étage, on aurait pu croire qu’elle volait tant son pas était léger. Arrivée au milieu de l’escalier, elle se débarrassa de sa robe et c’est toute nue qu’elle ouvrit la porte d’une chambre où elle se ferait tirer… le portrait.

Escortée de Christian, d’Alain et de Joseph, je montai les marches à mon tour. Il n’y avait qu’un seul œilleton et nous ne voulions pas entrouvrir la porte. Alors, nous regardions à tour de rôle, ainsi, chacun de nous eut droit à un spectacle différent. Quand vint mon tour de regarder, il était spécialement réjouissant. Catherine ondulant devant le photographe qui prenait des clichés, était allongée sur un lit moelleux, les cuisses écartées, le sexe dégoulinant de sperme, offert à la vue. Le serveur du café d’Arles avait enfoncé son long sexe dans sa bouche et elle s’en régalait avec des petits cris gourmands, d’une main, elle se caressait la poitrine, de l’autre, elle branlait Pascal « Oh oui ! Comme ça… ta main est… oh ! Vivement mon tour ! »

J’ai eu du mal à reconnaître le quatrième homme, qui se masturbait surpris, en marmonnant des mots que je ne distinguais pas. Quand je demandai à Christian « Mais qui est-ce ? Je l’ai déjà vu, mais je ne me souviens pas où », il me répondit le nom d’une ville et Alain feignit un étonnement embarrassé. Je ris en comprenant ce qu’il mimait. L’imprimeur avait donc trouvé le courage de répondre à notre invitation et de se rendre à nos festivités !

Abandonnant Joseph à ce spectacle, Alain et Christian me prirent chacun une main et m’entraînèrent vers une autre chambre qui m’était spécialement réservée.

J’ouvris la porte et découvris une pièce à l’ameublement singulièrement moderne. Un lit très large, qui tenait plus du podium, sur lequel était allongé l’étudiant. 

– Enfin ! Te voilà enfin ! Tu m’as fait languir, Monique !

Pour me faire pardonner, j’embrassai, je caressai son visage, son corps, troublée par ces souvenirs qui me revenaient par vagues, ces petites vagues qui font perdre l’équilibre, mais dans lesquelles il est tellement plaisant de batifoler, de s’amuser… le voyage dans le train… la chaleur… son sourire… ses mains baissant ma culotte pendant que je récupérais mon panier pique-nique par la fenêtre du compartiment, sur le quai de la gare de Dijon… l’excitation à l’idée que ma tante remarque quelque chose… son sexe que je découvrais du coin de l’œil… la façon dont il m’a déflorée… son compliment avant de me dire au revoir… le petit lit dans ma chambre chez Bonne-Maman… Christian… le regard de Christian… ses caresses, ses baisers quand il me regardait m’offrir à son cousin parisien…

L’étudiant me sortit de mes pensées en me demandant de venir m’allonger sur lui « si tu en as envie… », je pris son sexe entre mes doigts et le fis aller et venir entre mes cuisses. Mon minou était trempé « ça répond à ta question ? ». Son sourire semblait éclairer la pièce, tant il était lumineux. Je m’empalai sur lui.

Quand je relevai la tête, le notaire, nu, se tenait devant moi. Il faisait aller et venir son gland sur mes lèvres comme s’il doutait de mon désir de le sucer. Je l’implorai du regard, « desserre lentement tes dents, Monique… comme si… », il n’acheva pas sa phrase, rejetant la tête en arrière, submergé par son plaisir, sa main sur ma nuque guidait mes mouvements « … oh, Monique ! Ta bouche… ooohhh ! »

Je me cambrai et ondulai puisque l’étudiant m’avait dit son désir de se laisser faire.

– Ô, pute vierge ! Je ne peux pas résister à ton joli petit cul, quand tu l’agites comme ça ! Laisse-toi faire… j’irai lentement…

Je sentis sa langue sur mon anus, l’étudiant sursauta, un peu de salive d’Alain avait mouillé la hampe de sa queue « Ho ! Fais gaffe à ce que tu fais, Alain ! J’suis pas pédé ! ». Je ne dis rien, mais je constatai que son sexe avait pris du volume et de la dureté dans mon minou. Alain me léchait, me taquinait d’un doigt savant, je me sentais me détendre. Je regardai Christian, mais je n’étais pas libre des mouvements de ma tête, le notaire la maintenait et la faisait aller et venir à son gré. Et j’adorais ça !

Christian s’approcha, je commençai à le branler doucement et quand je vis l’alliance étinceler à son doigt, mon corps s’ouvrit totalement. J’avalai le notaire jusqu’aux couilles, l’étudiant tout au fond de moi, mon petit trou se détendit tout à fait. Alain s’en aperçut « J’y vais doucement, Monique… Ferme les yeux et profite… profite ! ». Je profitai de sa lente pénétration, seulement, je gardai les yeux ouverts, rivés sur l’annulaire de mon Christian, qui me disait son amour.

Je ne savais pas comment onduler sans faire sortir l’étudiant ou Alain de mon corps, alors, je bougeais doucement comme on danse le slow en fin de soirée, quand on est exténué.

– Oui ! Bouge comme ça, Monique ! Tu me sens dans ton cul ? Dis-moi, tu me sens ?

Le sexe du notaire dans la bouche, je marmonnai un « Oui ! »

– Dis-le encore, Monique ! 

Décidément, le notaire me l’aura fait prononcer ce mot, aujourd’hui !

– Oui ! Oui ! Oui ! OUI ! OUI !

Alain s’enfonçait tout à fait quand je sentis les mains de l’étudiant attraper mes hanches « C’que t’es bonne, Monique ! C’que t’es bonne ! Dire que… RHAAAAAAH ! » Quand il jouit, son corps fut secoué de spasmes violents, il cria comme je ne l’avais jamais entendu crier. 

Son cri attisa l’ardeur du notaire qui faisait de longs va-et-vient dans ma bouche, j’obéissais à ses ordres, j’ouvrais grand la bouche quand il me le demandait, je la fermais si telle était sa volonté « Suce… suce-moi, Monique ! », il recula d’un mouvement du bassin et, pour son bon plaisir, je tétai son gland « Je viens… je viens, Monique ! J’ai envie de venir dans ta bouche… tu le veux bien, Monique ? » Pour toute réponse, je l’avalai davantage en déglutissant, ma langue vibrait autant que possible, m’arrachant presque une poignée de cheveux tant il crispa ses doigts, le notaire jouit à son tour. En criant. Ce qui n’était pas dans ses habitudes. 

Christian s’échappa de ma main, parce qu’il ne voulait pas jouir. Pas maintenant. « Je me réserve pour plus tard, ma chérie ! ». Il regarda sa main gauche, souleva la mienne d’un geste très tendre « … ma femme ! ». Je sentais l’étudiant débander en moi, mais il ne voulait pas se retirer, il psalmodiait « Quel pied… putain… quel pied… ! »

– Plus fort, Alain ! Vas-y plus fort !

– Tu es sûre ?

J’allais répondre quand un orgasme me transperça, me lacéra de plaisir

– Ô, pute vierge ! Te… te faire jouir… comme… comme ça… ô, pute vierge ! Je viens ! Je viens ! Je viens !

Je sentais Alain jouir, sans doute ne fut-ce qu’une impression, mais c’était comme si je me dilatais davantage sous la puissance et le volume du flux de son plaisir. Alain s’écroula sur moi, le notaire et Christian s’assirent aux côtés de nos trois corps imbriqués, étendus sur ce lit surélevé. J’embrassai l’étudiant qui me caressa le visage. 

Nous restâmes ainsi, tous les cinq, pendant de longues minutes, à profiter de nos sensations. Je ne me souviens plus lequel d’entre nous a résumé le sentiment général par cette phrase « C’qu’on est bien ! »

Quand je fus remise de cet ouragan de plaisirs, je sortis de la chambre. Sur le pallier, je fus un peu déçue de ne pas y trouver Joseph, mais je trouvai de quoi me désaltérer sur un petit guéridon. Guidée par la voix de Catherine, j’entrai dans un boudoir au fond duquel se trouvait une porte entrebâillée, je glissai un œil dans la petite ouverture. Sur un sofa prétentieusement ouvragé, rococo à vomir, Catherine chevauchait le visage de Joseph. Catherine dansait sur la langue de Joseph et la langue de Joseph dansait sur le sexe de Catherine. « Que ta langue est douce, Joseph ! Elle soulage, apaise ma chatte qui… qui a été… tellement… tellement… sollicitée… Ooohh Joseph… Joseph ! »

Toute à mon observation, je n’avais pas remarqué que Christian m’avait rejointe. Je sentis son émotion quand il chuchota, par-dessus mon épaule « Le spectacle te plait ? » Je réalisai que ma main avait glissé le long de mon ventre et que mes doigts peignaient ma toison. Christian bandait très dur dans mon dos. 

– J’aime la regarder… regarde comme elle bouge… ! Je pense à la langue de Joseph… à ce qu’elle ressent… c’est excitant…

– Parce que tu es une femme, mon amour, moi…

– Toi ?

– Moi, je vois sa main et je pense… à la queue de Joseph… je sais ce qu’il ressent quand elle le caresse comme ça…

Je ris doucement, parce que, fascinée par ce broute-minou, je n’avais pas remarqué que Catherine masturbait Joseph. 

Je me retournai pour voir quel homme Christian était en train de saluer. Je reconnus « le balafré » et, ainsi qu’il l’avait fait avec moi quelques mois auparavant, sans un mot, j’écartai son pantalon et jetai un regard curieux pour jauger son sexe.

Il me sourit. « Je l’ai bien mérité ! »

Il souleva mon visage vers le sien, d’une poussée de son index sous mon menton. « Je peux t’embrasser ? »

Nos lèvres se rejoignirent dans un joli baiser. « Bonjour ! »

Baiser. « Bonjour, Monique ! »

Baiser. « Tu n’es pas trop engoncé ? »

Baiser. « Un peu à l’étroit, en effet »

Baiser. « Tu permets ? »

Baiser. « Je t’en prie ! »

Cet homme dont le premier abord m’avait été si désagréable était en train de composer avec moi, un moment d’une tendresse érotique incroyable, tant de douceur… Un baiser à chaque bouton que je dégrafais. Quand sa chemise fut totalement déboutonnée, que je passai ma main sous le tissu pour la lui enlever, il soupira d’aise, je sentais sa peau réagir sous mes mains. Je l’embrassai ainsi tout en l’effeuillant.

Il était déjà nu, couvert de caresses, quand Catherine nous rejoignit. Nous étions allongés sur une banquette de ce boudoir manifestement conçu pour que plusieurs couples puissent se titiller avant de passer dans une des chambres attenantes. Elle se plaignit, sans chercher à mettre la moindre conviction dans le ton de sa voix, que son, minou n’en pouvait plus de ces sexes, de ces doigts, de ces bouches d’hommes, qu’il avait besoin de repos.

Le balafré éclata de rire et provocateur, lui dit « Je t’aurais bien fait des trucs, mais… » Avant que Catherine ait eu le temps de composer un air dépité, il ajouta « … à moins que… »

– À moins que quoi ?

Il s’allongea en travers de la banquette, demanda à Catherine d’en faire autant à ses côtés, me demanda de m’asseoir, une fesse sur une de leurs cuisses, de prendre son sexe d’une main, de caresser celui de Catherine de l’autre, comme si je faisais la liaison entre leurs corps.

– Si je le pouvais, de mon gland j’agacerais ton clito…

Je mouillai mon index droit de ma salive, caressai doucement le clitoris de Catherine, pendant que je cajolai le gland du balafré, de la pulpe de mon pouce gauche que j’avais léché auparavant.

–  Je te pénétrerais lentement… lentement… plus lentement que ça… oui… lentement… comme ça…

J’avais entré mon index et mon majeur dans le vagin de Catherine, tout en branlant le balafré au même rythme.

– J’irais et je viendrais en… outch !… en toi… oui !… à ce rythme… oui… comme… comme ça…

Sentir Catherine onduler sous mes caresses, l’entendre gémir… sentir le balafré frémir de mes caresses, l’entendre contenir ses cris… Je regardais leur corps, je fermais les yeux pour mieux me concentrer, je les rouvrais, les refermais. Leurs mains couraient sur mon corps, sur mes cuisses, se taquinaient sur mon sexe, se caressaient sur mes seins. J’avais conscience que Christian nous regardait, mais c’était comme si mon cerveau refusait de le réaliser.

J’aurais voulu que ce moment de grâce ambiguë se s’arrêtât point, qu’il durât une éternité. 

Joseph toussa discrètement, je levai la tête, l’interrogeai du regard.

– Veuillez accepter toutes mes excuses, mais… Catherine, ma chère Catherine, comme vous me l’aviez demandé… vos invités vous attendent… ravis et impatients…

Comme à regret, Catherine soupira, lascive. Si je ne l’avais pas regardée, j’aurais pu croire qu’elle y allait résignée, mais son clin d’œil malicieux, son sourire coquin, le bout de sa jolie petite langue qu’elle me tira, me signifièrent qu’au contraire, elle était ravie.

Je restai seule avec le balafré, sous le regard de mon mari, admiratif, comblé. Toujours allongé il caressa ma bouche de son pouce, forçant mes lèvres. Je le regardai, à l’instar de celui de Christian, son regard était béat, son sourire très doux. Comment ai-je pu le croire détestable ? 

Mon cœur se gonfla de sérénité. Un autre sourire presque implorant. Je ris, dodelinant et m’agenouillai sur la banquette pour le sucer un peu. La cicatrice qui courait le long de son sexe me parut plus brune que la première fois, le relief plus accentué. Je la parcourus du bout de ma langue, il me demanda de la faire plus légère encore, il ne voulait pas jouir trop vite. Je m’exécutai. Ses doigts se perdirent dans mes cheveux. 

Nous éclatâmes de rire en entendant le bavard marcher vers nous, d’un pas décidé, en chantant une marche où il était question d’un artilleur et de Metz. 

– Ah ! Te voilà enfin ! J’ai cru que tu avais changé d’avis et que tu ne viendrais plus !

– Déparle pas, Monique !

Et mettant la main sur son cœur, pour accentuer l’outrage dont il s’estimait victime.

– … Je n’ai qu’une parole, moi, Madame ! J’avais dit « j’y serai » et me voilà !

Ricanant, je repris ce que je faisais avant cette interruption. Peu après, je sentis ses mains caleuses, puissantes et rugueuses, que j’avais appris à aimer, écarter mes fesses, fouiller toutes mes intimités.

– Boudiou, Monique ! Je ne suis qu’un homme ! Tu me soumets à la torture ! Boudiou, où je la mets ? Dans ton petit con appétissant comme un abricot mûr à point ? Dans ton joli petit cul étroit et pourtant tellement accueillant ?

– Comme tu veux…

Une claque sèche sur mes fesses.

– Combien de fois faudra-t-il te le dire ? On ne parle pas la bouche pleine, Monique !

J’aimais sa désinvolture apparente. Il me baisait toujours comme s’il se moquait de mon plaisir, comme s’il n’y prêtait aucune attention, mais pour l’avoir observé à maintes reprises avec Catherine, je savais qu’il ne s’y prenait pas tout à fait pareil avec elle, parce que nos corps ne réagissaient pas exactement de la même façon. Il nous baisait chacune comme nous le préférions. Mais que ce soit avec elle ou avec moi, il ne pouvait s’empêcher de commenter, de parler à voix haute.

Je me cambrais sous ses caresses savantes, je sentais que je suçais mieux le balafré depuis que le bavard hésitait, « se tâtait » en me caressant.

– Boudiou ! Ce soir, ce sera ton joli petit cul !

Il me pénétra lentement.

– Mais ne jouis donc pas si vite, bougresse ! Tu vas me faire venir !

Pour que « je me calme un peu », il se figea. Et, comme il le faisait souvent, s’adressa au balafré comme si je n’étais pas là.

– Quand je pense que j’étais présent à son dépucelage du cul… !

Il reprit ses va-et-vient. Je suçais toujours le balafré que je voyais sourire.

– Tu le savais ?

– Non !

– Je me vais te narrer ça…

Le bavard entreprit de raconter la scène de façon burlesque et grivoise, l’agrémentant de détails qu’il inventait et à chaque fois que je faisais mine de vouloir contester son récit, il appuyait sa main sur ma tête, de telle façon que la verge du balafré s’enfonçait jusqu’à ma glotte. 

– Tais-toi et suce, Monique ! J’y étais, moi !

Le balafré riait, Christian aussi, ainsi que moi.

– … et finalement, mademoiselle « mais mon p’tit cul, vous ne l’aurez jamais », boudiou ! Elle aime ça ! Tiens, regarde comme elle aime ça ! Boudiou ! Une pine dans le cul, une autre dans la bouche et la Monique est au Paradis !

J’aurais voulu rire, mais je jouis si fort qu’un cri de bête sauvage s’échappa de ma bouche. Je sentais les vibrations de ce cri se répandre le long du sexe du balafré, qui jouit presque aussitôt. Le bavard se plaignit d’avoir fait tout ce chemin pour jouir à peine arrivé.

Christian lui offrit une coupe de Champagne « en dédommagement » 

Nous étions bien, riant comme des gamins, nos corps comblés. Le balafré me prit dans ses bras et dit à Christian

– Tu es un sacré veinard d’avoir trouvé ce trésor, cette déesse… et un homme bien avisé de l’avoir épousée…

– Oh, fatché ! Tu nous la fais pleurer !

À trois, ils séchèrent mes larmes de bonheur à force de caresses et de baisers. 

Un à un, nos invités repartirent de la propriété. Alors que nous avions tant d’espace, tant de chambres pour nous, nous décidâmes de passer la fin de la nuit dans la même, celle « au grand lit ». De ma vie, je n’ai jamais vu un tel lit, aussi imposant. 

Je chevauchais Christian, lui demandant s’il était heureux de m’avoir épousée, de notre nuit de noces. Sa réponse fut couverte par la voix puissante de Catherine « Alain ! Alain ! Mon amour ! Encule-moi ! Encule-moi aussi fort que tu m’aimes ! » Le cri de plaisir que ces deux-là poussèrent déchira la nuit, faisant apparaître le soleil.

Épuisés par tant de plaisirs, nous nous endormîmes et nous réveillâmes bien trop tard pour assister au déjeuner, dont nous aurions dû être les invités d’honneur.

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En guise d’épilogue, voici la raison qui a poussé Tatie Monique à livrer ses souvenirs