
Tout content de pouvoir peindre en extérieur, mon mari déploie son chevalet, sort sa palette, ses tubes de peinture de leur boîte et part chercher une toile vierge parmi celles entreposées dans le réduit sous l’escalier. Quand il revient, il s’étonne de nous trouver, sur la terrasse, piaffant d’impatience, un paquet à la main.
– Tiens, c’est de notre part à tous les deux
– Mais, qu’est-ce… Oh ! Mais ce n’était pas la peine, je t’ai dit que je sacrifie un jean et un vieux tee-shirt…
– C’est pas à cause des taches. On a vu un documentaire sur les impressionnistes et on a appris que s’ils portaient ces longues blouses noires, ce n’était pas pour faire leur intéressant, mais pour que le soleil ne se reflète pas sur la toile, ce qui aurait modifié leur perception des couleurs…
– Parce que jusque-là, les peintres restaient dans leur atelier…
– C’est quoi ce sourire amusé ? Je sais bien à quoi tu penses, eh ben non, môssieur l’ironique, on ne fait pas que baiser quand on se retrouve tous les deux, sans toi ! On se cultive aussi, figure-toi !
– Je te dois un plateau de fruits de mer, mon ange ! Ton épouse avait parié que tu réagirais ainsi… et elle vient de remporter son pari.
Mon époux déplie la blouse, l’enfile, tourne sur lui-même, s’extasie.
– Oh, il y a même une poche sur le devant pour y ranger mes pinceaux !
– Euh…
– Mon amour, ce n’est pas vraiment une poche et c’est plutôt conçu pour… comment dire ? Pour sortir ton gros pinceau.
– Ah, tout de même ! J’ai cru un instant que vous aviez viré sérieux !
– Je savais que tu ne vois en nous que des êtres lubriques, autant ne pas te contrarier… Regarde, ça s’ouvre comme ça…
– À ce propos, j’ignorais tout de ses talents de couturière
– Tu n’as pas idée de tous les talents de ce petit bout de bonne-femme. Ah ah ! Regarde-la fulminer, elle a cette expression en horreur !
Notre conjoint se dirige jusqu’à la tente au fond du jardin. Je demande à mon époux de retirer son jean, d’ouvrir la porte de sa blouse et de mimer une branlette afin qu’on sache si nous le verrions.
– Dois-je me contenter de mimer ou puis-je me branler franchement ?
– Ah, mais tu fais bien comme tu veux, mon chéri !
– ON DEVINE PLUS QU’ON VOIT !
– ET SI JE M’INSTALLE COMME ÇA ?
– ALORS, LÀ, ON VOIT ! ON VOIT MÊME QUE VOUS AVEZ RELÉGUÉ LE DUC DE WELLINGTON AUX OUBLIETTES !
– IL EST À CRAINDRE QUE JE SUBISSE VOTRE MAUVAISE INFLUENCE EN MATIÈRE DE BRANLETTE, TRÈS CHER…
– Attends, ne te relève pas tout de suite, il reste un truc à vérifier…
– Quel truc ?
– Si tu peux ranger ton gros pinceau dans mon petit étui…
– Oh ! Ton divin fourreau… soyeux… humide… délicat… torride… tu sens comme mon gros pinceau s’y sent bien ?
– JE VOUS VOIS AUSSI !
– APPROCHEZ, MON CHER, APPROCHEZ ET ADMIREZ !
– Qu’est-ce qu’on va être heureux, ici, tous les trois !
Mes deux hommes m’approuvent. Je les embrasse à tour de rôle avant que mon mari ne nous demande de regagner la tente et de lui donner motif à peindre. Nous avions anticipé cette possibilité, notre conjoint me fait un clin d’œil. Mon époux s’étonne de me voir tourner les talons et rentrer dans la maison. Je reviens avec un masque de sommeil, je lui demande de le mettre et d’attendre notre signal pour l’enlever. Il y consent avec un large sourire.
Son regard occulté, je pose à ses côtés un baby-phone que notre conjoint, à son grand étonnement, a découvert dans le fatras d’un carton qu’il n’avait pas ouvert depuis son divorce et son emménagement dans la tour. Il s’apprêtait à le jeter. Au détour d’une conversation, il m’en a parlé et l’idée d’en détourner l’usage a jailli simultanément dans nos deux cerveaux. Nous avons même pensé à mettre des piles neuves
Notre conjoint a revêtu son kimono, il sourit comme un gamin quand il me voit arriver. Je porte mon fameux short de combat, mais ce qui achève de le séduire c’est le chemisier que j’ai choisi d’étrenner pour l’occasion. Je l’ai trouvé, froissé, en boule, au fond d’une corbeille dans une friperie. En fait, je ne suis pas vraiment certaine qu’il s’agisse d’un chemisier. La mousseline de soie et la dentelle sont trop transparentes pour être honnêtes, cependant, les nombreux boutons de nacre m’interdisent d’y voir une pièce de lingerie. Je suis tout de suite tombée sous le charme de sa couleur, rose poudré pour la mousseline de soie et gris perle pour les dentelles. J’aime beaucoup cette harmonie, mais je serais incapable de dire depuis quand. Il y a peu, je ne lui aurais accordé aucune attention, pourtant quand je l’ai vu, il m’a paru évident que je devais l’acheter. J’étais même prête à le retoucher, mais le hasard m’a permis de ne pas avoir à le faire.
Notre conjoint m’attire contre lui, il m’embrasse, nous pénétrons sous la tente, nous nous allongeons et poursuivons ce flirt, entre baisers et caresses. J’aime entendre ses mots, ses phrases hachées par sa respiration, son souffle court. Il prend son temps pour déboutonner mon chemisier, ses yeux brillent.
– Je suis dingue de ton corps… Il me rend fou de désir… Comment ai-je pu te croiser sans m’en apercevoir ? Oh… oh… ton corps… je ne me lasse pas de le découvrir… Si je m’écoutais, je te baiserais tous les jours pour endiguer le flot de tout le désir qui m’envahit… et une fois calmé, apaisé… oh… je te ferais l’amour… ooohh… Si je m’écoutais, oui, c’est sûr, je te baiserais et te… ooh… ferais l’amour tous les jours…
– C’est bien ce que tu fais, non ?
Il sursaute, ma question et ma main qui saisit tendrement sa queue l’ont surpris. Il me regarde, son sourire est éclatant de malice.
– C’est parce qu’il est primordial de savoir s’écouter, mon ange…
Notre baiser est-il assez sonore pour que mon époux en entende toute la sensualité ? J’apprécie que notre conjoint prenne tout son temps avant de glisser sa main entre mes cuisses, j’aime le regard qu’il pose sur mes seins, la timidité de son index qui effleure mon mamelon, le baiser qu’il y pose…
– Tu me mets à la torture, mon ange… tes doigts délicats qui courent sur mon corps, qui se crispent sur mon pubis et qui ignorent ma pine…
– Je me laissais bercer par tes mots, je ne voulais pas qu’ils s’envolent… disparaissent à cause d’un geste comme celui-ci…
– Oh… oh… mais quelle sorcière es-tu pour deviner… pour savoir de quelle façon j’ai envie que tu me branles ? Jamais tu ne te trompes. Tu le sais… oh… toujours… oh… ce que… hmm… ce que je…
Estimant que je le branle avec trop de science, craignant de jouir trop vite, il se dégage de mon étreinte. Ses lèvres glissent le long de mon corps. La tente est un peu trop petite pour qu’il puisse s’installer entre mes cuisses comme il le souhaiterait. Je me redresse un peu, à demi assise.
– Quand tu écartes mes cuisses comme… Oooh… comme tu viens de le faire… ooh… ça me fait comme un coup de poing dans le ventre… un coup de poing d’excitation… Ooohh… ta… ooh… ta… oui ! Oh, ta langue… !
Il me regarde, d’un geste de la main me demande de continuer à lui parler. Il aime m’entendre lui dire avec quel naturel, quelle aisance il me fait jouir, lui qui a cru pendant tant d’années qu’il ne savait pas s’y prendre avec les femmes. Je sais aussi qu’il aime savoir que mon mari entend mes mots, qu’il aime partager cette intimité avec lui, sans aucune forme de rivalité, plutôt comme un compagnonnage. De mon côté, j’aime être cette femme qu’ils me permettent d’être, j’aime être, en quelque sorte, le maillon qui les relie l’un à l’autre. Je me surprends encore de l’évidence avec laquelle notre relation s’est nouée. Je me demande même si nous ne la pressentions pas déjà quand nous avons retenu la porte de l’ascenseur.
Je respire de plus en plus fort. Accaparée par le plaisir, j’en oublie les mots, j’en oublie les phrases pour le décrire.
– Ta bouche… ta langue… comment… ooh… comment fais-tu pour… pour savoir… oh… à chaque fois différents… toujours idéaux… ooh… Oui… le bout de ta langue sur mon… ooh… ooh… Non ! N’arrête pas !
– Tu veux connaître le goût de ton clito ?
Du bout de sa langue, il caresse le bout de la mienne. Je réalise alors que ses doigts dans mon vagin le caressent à la perfection. Il le lit dans mes yeux. Il sourit. Satisfait. Il les sort et les fait bouger tout près de mon visage, comme s’il voulait me narguer… Je tente de les happer. Il m’offre son index, qu’il lèche avec moi. Puis c’est le tour de son majeur. Un baiser plus tard, en silence, nous tombons d’accord.
– Tu peux regarder, maintenant.

Mes cuisses autour de ses hanches, ses yeux plantés dans les miens, notre conjoint me pénètre au rythme de ses caresses sur mes seins. Cette sensation est divine, pourtant…
– Mon cher amant… ooh… vous avez… tu as… ou… oublié de t’écouter… ooh… hmm…
– Comment ça ?
– Tu me fais l’amour… sans… oh que c’est bon ! Sans m’avoir baisée… a… avant !
– C’est ce que me dicte… hmmm… que c’est bon de te faire l’amour !
Ses yeux, le tressautement de ses lèvres, ses mains qui ne savent où donner de la tête, et surtout l’aisance avec laquelle il va et vient en moi, me rendent duelle, à la fois plus sauvage et plus sereine. Nos corps ondulent, chaloupent au rythme des petits grognements qui s’échappent de ma gorge, au rythme de sa respiration saccadée qu’il renonce à maîtriser.
– Ooohh… oui… tes doigts qui se faufilent… qui cherchent mes couilles… qui les trouvent… ooh… ! Tu les rends si… aimables quand hmm… quand tu les touches comme ça !
Il interrompt ses caresses sur mon corps et du bout de ses doigts, écarte mes lèvres. J’aime savoir que la vue de mon clitoris surgissant des replis de ma chatte l’émerveille à chaque fois. Il détache son regard de ce spectacle et, souriant, me demande la raison de ces fortes pulsations autour de sa grosse pine.
Il n’attend pas ma réponse, se retire brusquement et me demande de mémoriser le goût de son sexe quand il a fait jouir le mien en lui faisant l’amour.
Je pourrais le sucer pendant des heures, mais à peine ai-je eu le temps d’y goûter, qu’il me prive de cette gourmandise.

– Et si nous baisions, mon ange ?
– Comment pourrais-je refuser cette proposition que tout mon être appelle ?
Je pivote sur le flanc. À ma demande, notre conjoint maintient ma jambe en l’air. Je veux avoir tout le loisir de regarder les mouvements de sa queue, je veux pouvoir l’admirer s’enfoncer dans ma chatte, en sortir entièrement, y replonger. Je veux aussi voir ses couilles tout contre ma vulve, en voir les poils se recouvrir de ma mouille. Je me surprends moi-même des mots que j’emploie, du ton de ma voix, de mon souffle rauque terriblement excitant. Je devine quel effet ils produisent sur mon époux… et le constate sur notre conjoint.
– Dis-moi, redis-moi encore que… HAN ! Que je te fais… HAN ! HAN ! Que je te fais jouir, mon… HAN ! Mon ange !
– Ooohh… tu es un… Oh, oui ! Comme… ooh… comme… ooohh… comme ça ! Tu es un… ooohh… un amant exceptionnel… !
Il se retire, une nouvelle fois, me donne à goûter sa pine quand elle m’a fait jouir en me baisant. Il me demande si je veux qu’il me baise encore.
– Oh oui ! J’aime la femme que… Ooh… quand tu me prends comme ça… Ooohh… j’aime la femme que… ooh… que je deviens… Ooh… Que tu me baises… hmmm… c’est si bon ! Que tu me baises… ou que… Rhâââ… que tu me fasses… l’amour… Encore… encore… OUI ! Fort… encore… encore… oui… comme une salope ! Ooh… encore… encore… Rhâââ !
– Je vais jouir, mon ange ! Oui ! Regarde ma pine ! Regarde-la quand… Rhââââ ! J’aime tellement jouir au fond de ta chatte !
– Je peux te sucer un peu ?
Je tombe amoureuse de son éclat de rire attendri. « S’il n’y a que ça pour te faire plaisir… ! » Le temps s’est écoulé plus vite que je ne l’aurais cru. Le soleil est déjà bas dans l’horizon quand je remarque mon époux remiser son chevalet et sa toile à l’abri des intempéries. Il nous fait signe de le rejoindre. La température a notablement fléchi, ce qui hâte notre décision de le retrouver bien au chaud dans la maison.
Nous sommes ébahis devant la toile où les couleurs ne sont pas toutes posées, mais il nous semble pouvoir les deviner. Je fais remarquer à mon mari adoré qu’il peint de plus en plus vite. Il me répond que nous baisons de plus en plus longtemps. Je me sens rougir.
Notre conjoint et moi nous apprêtons à prendre une douche, mais mon époux nous demande de ne rien en faire. Tandis qu’il peignait, une scène s’imposait à son esprit « m’obligeant à fournir des efforts incroyables de concentration ». Faussement contrits, mais véritablement excités, nous lui demandons s’il souhaite confronter ses visions à la réalité. Il n’attendait que ça.
– J’espère que je n’apparaissais pas dans vos visions, parce que la bête a tout donné… elle sera hors d’usage pour un bon bout de temps !
Mon mari sourit, lui demande de s’installer confortablement dans le gros fauteuil, s’éloigne de quelques pas, m’invite à le suivre et me chuchote ses consignes dans le creux de l’oreille.
– Quelle est la raison de ce regard en coin, mon ange ?
Je ne réponds pas parce que je viens de remarquer la musique en fond sonore. Quand a-t-elle débuté ? Les notes d’un slow langoureux emplissent l’espace. Mon époux me serre contre lui. Nous dansons. Il n’a pas eu à me l’expliquer, d’instinct je comprends ce qu’il souhaite. J’aguiche notre partenaire en feignant d’ignorer sa présence. Nous nous rapprochons de lui et nous nous embrassons comme si nos vies en dépendaient.
À la fin du morceau, tandis que la playlist joue encore, je m’agenouille devant notre conjoint. Mon époux se tient dans mon dos, j’entends le bruissement du tissu tombant par terre.
– Tu as retiré ta blouse ?
Je sens ses caresses sur mes fesses, sur mes cuisses qui s’écartent pour laisser passer ses doigts. Bon sang ! Comme il me connaît bien, comme il sait y faire !
– Ma chérie, je veux voir ma queue aller et venir en toi, tout comme notre conjoint, te faire l’amour après lui, après que vous avez joui l’un de l’autre, m’excite au plus haut point… Rien qu’à cette idée, je bande plus dur… Tu le sens comme je bande plus dur ? Avec la blouse, j’y verrais moins bien… Oh !
Son petit cri de ravissement me surprend, il m’en donne l’explication avant que je lui pose la question.
– Tu coules encore de lui !
Mû par la curiosité, il écarte mes lèvres, introduit une phalange dans mon vagin et s’exclame « Il en reste encore plein ! ». Comme convenu, il tire légèrement sur mes cheveux. C’est le signal du départ. Je détache la ceinture du kimono, j’en écarte les pans et je désigne les attributs de notre conjoint qui sourit, mais ne bande pas. Mon époux me pénètre tandis que j’accomplis ma mission.
Ma mission (puisque je l’ai acceptée) consiste à lécher les couilles de notre partenaire d’une langue baveuse jusqu’à effacer toute trace olfactive et gustative de nos étreintes dans le jardin. Je ne peux pas me servir de mes mains puisqu’elles me permettent de garder l’équilibre sous les assauts de mon mari.
J’aime fourrer mon nez dans ses plis et replis, j’aime le contact rugueux de ses poils sous ma langue. Je suis une petite truie heureuse, je montre mon contentement en remuant mon derrière et en grognant d’aise.
– Que regardez-vous, cher ami ?
– Votre sperme recouvrant ma queue… c’est troublant… vraiment troublant… et tellement bandant ! Je m’imagine ce que vous ressentiez… le plaisir que vous preniez à baiser ensemble… c’est… oh ! Je n’aurais jamais pu imaginer que ça serait si… épanouissant…
– Je vois parfaitement ce à quoi vous faites allusion… Oh… mon ange ! Comment peux-tu m’offrir tant de plaisir alors que je n’arrive toujours pas à bander ?
– Elle ne m’a jamais léché les couilles comme ça… Oh ! Regardez comme je bande dur, comme ma bite brille !
– Et vous… ? Moi, à votre place, je…
– Vous… ?
– Si je vous le dis, ma jolie salope angélique cessera de me… Oh, mon ange ! Oui ! Gobe-les-moi ! Ooohh… c’est… diaboliquement divin !
– Ah ! Je crois avoir compris…
Mon époux se retire, il vient à mes côtés et me demande si je veux bien lécher sa bite… Je suis de si bonne humeur que je m’abstiens de lui répondre « C’est demander à un aveugle s’il veut voir ! » Cette pipe a l’admirable saveur de l’interdit
– J’étais presque sur le point de commencer à bander…
La mauvaise foi de notre conjoint ajoute au plaisir que nous prenons ensemble. Magnanime, mon mari adoré me demande de poursuivre ma mission. Il me pénètre tandis que je lèche les grosses couilles de notre complice, je grogne, je m’agite, je fouille son entrejambe comme une truie à la recherche d’une truffe enfouie entre les racines d’un chêne truffier. Les va-et-vient vigoureux de mon mari me propulsent dans une autre dimension. J’oublie tout, le temps, l’espace, la musique, mon univers se résume à nos trois corps, à nos trois êtres, reliés, unis dans cet instant de grâce. La certitude d’en être le maillon central me confère une liberté dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence.
Je lève les yeux vers notre conjoint, je décolle ma bouche de ses bourses et, au lieu d’exprimer mon souhait avec des mots, je tire la langue en poussant de petits gémissements plaintifs. La magie qui nous réunit lui permet de comprendre immédiatement ce que je veux. Il fourre son sexe pratiquement mou dans ma bouche. « Tiens, régale-toi, jolie cochonne ! »
Et pour me régaler, je dois dire que je me régale ! Quand je sens sa queue sur le point de bander, elle cesse de m’intéresser. Je la délaisse et reprends ma mission là où je l’avais laissée. Mon mari lui demande alors de m’écarter les fesses, parce qu’il ne peut pas le faire. Il est vrai que la puissance et l’amplitude de ses va-et-vient le contraignent à me tenir fermement par la taille.
Notre conjoint s’exécute « Avec grand plaisir ! », pour ce faire, il se penche en avant. J’en profite pour glisser le bout de ma langue un peu plus bas, le goût de son périnée me transporte. Ma langue se fait plus audacieuse. Il sursaute.
– Non, mon ange, non !
Ma langue retrouve son périnée. Il se ravise.
– Euh… non, mon ange, n’arrête pas !
Mon nez frotte contre ses gonades. Une vision s’impose à moi sans parvenir à me déconcentrer. Je me vois portant des Ray-Ban qui sont en réalité sa grosse paire de couilles. Des ongles arrachent la peau de mes hanches. Le cri de mon mari a la violence d’une déclaration d’amour inattendue. C’est alors que je prends conscience de la puissance de mon propre orgasme.

Je m’écroule à terre. Mon époux allongé sur le sol me prend dans ses bras. Nous n’avons pas dîné, mais nous décidons de rejoindre notre grand lit nuptial. Là, à tour de rôle, mes deux hommes, mes amours lavent mon sexe de leurs langues agiles et délicates. Épuisée, vidée, je n’ai même pas la force de rire à leurs pitreries empreintes d’esprit chevaleresque de pacotille.
– Après vous, cher ami !
– Je n’en ferai rien, vous êtes son époux !
– Mais vous êtes notre hôte !
– Que dites-vous là, vous êtes ici chez vous !
– Si vous le prenez de la sorte, sachez que vous êtes son époux autant que je le suis !
– Dans ces conditions…!
Je n’ai pas senti venir le sommeil. Quand je me réveille, mes deux hommes sont en plein conciliabules à l’étage du dessous. Je ne sais pas s’il fait déjà jour ou si la nuit ne fait que commencer. Dans le doute, j’enlace un oreiller et je ferme les yeux en espérant que mes rêves soient à la hauteur de ma réalité.