Les souvenirs de Tatie Monique – L’écolière

Charlie a fait une lecture érotique de ce texte, vous pouvez l’écouter en cliquant sur ce lien.

Durant cet été 1974, j’ai découvert de nombreux plaisirs avec Christian, mais je lui en ai fait découvrir aussi certains. Nous pensions avoir peu de temps devant nous, nous craignions que notre romance ne s’achève à mon retour sur Paris. La vie était tellement injuste… tellement injuste… ! Il était l’homme de ma vie, j’étais la femme de la sienne, nous nous étions trouvés, mais maintenant que je le savais, qu’il me savait, les kilomètres allaient déchirer notre belle histoire d’amour, la froisser et la jeter à la poubelle comme on le fait d’un prospectus indésirable ! 

Il ne nous restait que deux semaines pour jouir de notre amour, alors, nous avons décidé d’en jouir pleinement, de laisser libre cours à notre imagination. Je me souviens de ce premier jeu de rôle… J’avais demandé à Christian de m’accompagner à la ville, rien que nous deux. Quand il me vit arriver, il éclata de rire.

– Avec cette tenue, on croirait une écolière ! Il ne te manque qu’un cartable et deux couettes et…

– Attends ! Je reviens !

J’entrai en trombe chez Bonne-Maman, qui me regarda, surprise.

– Christian trouve que je ressemblerais à une écolière, si j’avais deux couettes et un cartable ! Je veux lui faire une blague… mais chut !

Bonne-Maman me sourit, se leva et sortit de la salle à manger. J’étais en train de nouer ma deuxième couette quand elle revint avec un grand sourire… et un vieux cartable à la main ! Elle me le tendit, mais paraissait dubitative. Enfin, elle lâcha

– Je crois que deux tresses feraient plus « écolière » que tes deux couettes… Viens par ici, que je t’arrange ça…

Je me laissai coiffer, étonnée de tant d’habileté, ma grand-mère n’avait pourtant tressé aucune jeune fille depuis des lustres ! Le temps de le dire, elle avait fini. Je me regardai dans le miroir, deux longues tresses blondes encadraient mon visage, masquant une bonne partie des bretelles du cartable sur mes épaules, je souriais. Bonne-Maman me fit sortir, accompagnant sa claque sur mes fesses d’un joyeux « Allez, file… mauvaise troupe ! »

Je rejoignis Christian qui me demanda, tout en riant, si Bonne-Maman m’avait vue ainsi.

– C’est elle qui m’a coiffée ! Et qui m’a donné ce cartable !

– Et ça ne te gêne pas ?

– Non ! Comment veux-tu qu’elle devine ? Et puis, elle me dit que je lui rappelle sa jeunesse… Quand elle me dit « Profite, profite, ma toute petite ! », j’ai le droit de le comprendre comme je veux, non ?

Alors, il me raconta que la dernière fois où il était allé rendre visite à sa grand-mère, elle l’avait houspillé, lui reprochant de perdre du temps avec elle, au lieu de le passer avec « la Monique » et de « profiter ».

Après plus d’une demi-heure de route, nous arrivâmes en ville. Je demandai à Christian de se tenir à l’écart de moi. Je m’assis à une table de la terrasse du bar-tabac-PMU, il s’installa sur un banc, de l’autre côté de la place. Je commandai un diabolo-fraise « avec une paille » et attendis qu’un poisson morde à l’hameçon. J’aimais regarder les bulles qui explosaient dans mon verre tandis que je soufflais dans la paille au lieu d’aspirer.

– Tu as perdu un pari ?

Je levai mes yeux pour regarder le poisson que je venais de ferrer. « Tiens, un bidasse… » sa coupe de cheveux ne laissait subsister aucun doute à ce sujet…

– En quelque sorte…

Il me dragua bêtement. Je fis semblant de succomber à son discours de pacotille. Après un quart d’heure de bavardages oiseux, il me demanda si je connaissais cette ville, je répondis « Non ». Ce qui était la stricte vérité. Il me proposa de me la faire découvrir, ce que j’acceptai. Il m’entraîna derrière l’église, dans une sorte de terrain en friche, me plaqua contre un mur à-demi écroulé, m’embrassa, me demandant si j’embrassais aussi facilement les inconnus, je répondis « Non, tu es le premier, je ne comprends pas ce qu’il m’arrive ». Ce qui était un gros mensonge ! 

Ses mains se firent plus audacieuses, je lui dis qu’il me rendait folle, que j’avais envie de… laissant volontairement ma phrase en suspens. Je posai sa main sur mon sein gauche pour lui faire constater à quel point mon cœur battait fort. En réalité, je venais d’apercevoir Christian, dissimulé un peu plus loin, au-dessus de nous. 

Je sentais ce jeune bidasse bander contre mon ventre, innocemment, je laissais courir le bout de mes doigts le long de son avant-bras. Il me demanda si j’étais vierge, je lui répondis que je n’en savais rien.

– Comment ça, tu n’en sais rien ?

Je lui sortis le bobard habituel dont certaines se servaient à l’époque.

– Petite, je suis tombée de vélo. Comme ça (je mimais la chute)… il paraît que ça peut déchirer le… la.. tu vois, quoi… !

Il y crut, me proposa qu’on se voie ce soir, cette nuit pour « aller plus loin ». Je lui dis que c’était, hélas, impossible, que j’avais pris le car, pour accomplir mon gage, mais que le soir, mes parents ne m’autorisaient pas à sortir, que c’était la seule occasion pour moi d’échapper à leur surveillance, que tant pis, j’aurais bien aimé qu’il fusse le premier, mais que…

Je l’embrassai et fis mine de retourner à la terrasse du café. Il me retint.

– Je n’ai nulle part où aller, pour… on ne va pas le faire ici, tout de même !

– Tu penses qu’on pourrait nous voir ?

– Non ! Bien sûr que non ! Mais… ce n’est pas très… romantique, pour une première fois !

– Mais le romantisme, c’est la situation, c’est toi, c’est moi, ce n’est pas le lieu ! 

Il me sourit, m’embrassa et, candide, je lui demandai comment faire. Nous nous assîmes par terre, adossés contre le mur, sans le savoir, il offrait à Christian une place de spectateur privilégié. Nous nous embrassâmes encore, je sursautai quand sa main chercha à se glisser dans ma culotte, à sa demande, je l’ôtai pendant qu’il se débraguettait, je glissai un regard en coin.

– Si tu veux le regarder… voici à quoi ressemble le hum-hum d’un homme amoureux…

Riant intérieurement de cet accès de pudeur qu’il lui interdisait de nommer son sexe, je le regardai ouvertement, surprise, un peu déçue de le voir si fin, je me demandai s’il me donnerait du plaisir.

– Tu veux le caresser ? Oh !

Il venait d’entrer son majeur dans mon minou et était agréablement surpris de le trouver si humide. Je regardai Christian, toujours dissimulé au-dessus de nous et me laissai enfin aller aux caresses de ce jeune appelé. Tous comptes faits, j’aimais la façon dont il s’y prenait, certes, il ne mettait qu’un doigt, mais le faisait aller et venir très agréablement… Je le caressais au même rythme. J’aimais l’entendre me dire qu’il aimait mes caresses. 

Je fermai les yeux pour mieux me laisser aller à ces douces sensations, son doigt délicat allant et venant en moi, lentement, respectueusement, la peau de son sexe si douce dans le creux de ma main, sous le bout de mes doigts, son autre main qui caressait mes seins, mon cou, mes seins, mes joues, mon autre main dans ses cheveux outrageusement courts pour l’époque, nos langues qui s’enroulaient l’une autour de l’autre, comme si elles s’imaginaient nos corps enlacés dévalant le versant d’une colline herbeuse, ce petit vent du Sud chargé de mille odeurs, ce soleil qui nous éclairait tout en nous réchauffant. Oui, j’aimais vraiment cette étreinte !

Enfin, il me demanda de m’allonger, d’écarter mes cuisses et me pénétra lentement. Comme cette sensation était différente de celles que j’avais ressenties jusqu’alors ! Différente, mais bien agréable quand même ! Il allait et venait, s’enfonçant davantage à chaque coup de rein, j’aurais presque pu jouir de cette galipette, s’il n’avait subitement perdu tout contrôle, accéléré brusquement et joui sans un mot, s’écroulant sur moi, avant de se retirer.

Je remis ma culotte, tandis qu’il rentrait son sexe dans son slip et se rebraguettait sans plus de considération pour la verge qui venait de lui offrir du plaisir. Je le trouvai méprisable d’agir ainsi. Il me regarda à nouveau, un sourire à la fois tendre et carnassier aux lèvres.

– Alors ? Heureuse ?

Quelle suffisance ! Je mentis une nouvelle fois.

– Oh oui !

Il me prit par la main et me raccompagna jusqu’à la terrasse du café où nous nous étions rencontrés. Il me demanda où et quand nous pourrions nous revoir, je cherchai une excuse valable pour décliner cette invitation sans le froisser, quand Christian arriva, hors de lui…

– T’étais où ? J’ai accepté de te couvrir vis-à-vis de tes parents, je te demande de rester tranquillement assise, je m’absente cinq minutes et tu disparais ! Je t’ai cherchée partout, inquiet et je te retrouve, la bouche en cœur, à parler à un inconnu ! Allez, viens ! On rentre ! Et ne me demande plus jamais de te rendre service !

Interloqué, le bidasse resta coi avant de me demander mon prénom et le nom du village où je passais mes vacances. Christian m’avait pris la main et faisait semblant de m’obliger à le suivre, je tournai mon visage vers ce jeune homme en lui criant « Nicole ! ». Je mentis également sur le nom du village. Dans la voiture, Christian me fit remarquer que dans ma précipitation, j’avais réuni le nom de deux bourgs situés à deux extrémités du canton. 

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« Ta chatte a le goût de la vertu quand elle coule du plaisir que tu offres aux inconnus »  (Dessin d’Apollonia Saintclair)

Nous roulâmes pendant quelques kilomètres, puis il se gara près d’un verger. Il s’allongea sur le dos, j’allais ôter ma culotte, mais il me pria de ne rien en faire. Je m’installai au-dessus de son visage, sa langue, dégustant les sucs du bidasse au travers du tissu, me mena aux portes du Paradis, et son sexe dur, épais, long, aux veines saillantes, dans ma bouche me les ouvrit. 

Comme j’ai aimé lorsque, trouvant qu’il n’avait plus rien à lécher, il écarta le tissu de ma culotte et alla chercher de ses longs doigts puissants, tout au fond de mon vagin de quoi se régaler encore ! Un orgasme fulgurant me saisit à cette caresse, comme il le faisait déjà, comme il le fait toujours, il me complimenta, me remercia « C’est si bon de te faire jouir, tu es si généreuse de te laisser aller ainsi ! »

J’aimais le faire jouir, tout autant qu’il aimait me faire jouir, au vu et au su de tout un chacun, à la merci du regard d’un curieux… Que son sperme avait un goût divin au milieu de ces arbres couverts de fruits ! Je le dégustai comme les Dieux dégustaient le nectar dans l’Olympe.

Le ciel se remplissait de nuages, de ceux qui annoncent la fin de la journée, pas la pluie, quand il me dit qu’il était temps de rentrer. Dans la voiture, nous parlâmes du plaisir de ce jeu de rôle et nous en convînmes d’un autre. En me taquinant, il me demanda si je ne voyais pas d’inconvénient à ce qu’Aloune, y participe… je lui pinçai la cuisse, lui reprochant sa moquerie.

Il rit et sifflota tout le reste du trajet.

Il ne faut pas s’étonner qu’une écolière lubrique se mue en épouse adultère !

4 commentaires sur “Les souvenirs de Tatie Monique – L’écolière

    1. Vous pouvez retrouver tous les souvenirs de Tatie Monique dans le livre sorti cet automne… et actuellement, je propose un financement participatif pour l’autoédition du second tome, « Le cahier de Bonne-Maman » vous pouvez trouver toutes les infos dans le menu sur la côté des pages…

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