Une autre sorte de défi, l’écriture parodique ou comment massacrer les chefs-d’œuvre de la littérature française qui ont illuminé ma vie.
À tout seigneur, tout honneur, pour entamer cette sous-série, je décide de m’en prendre à l’ami Paul et à son exceptionnel sonnet Mon rêve familier
Mon rêve particulier
J’ai fait, cette nuit, ce rêve étrange et pénétrant
De toi, bel inconnu que je suce, qui me baises
Et qui jouis chaque fois, me comblant d’aise
En me touchant tout vibrant, en me prenant lentement
Car tu es attirant, et mon corps accueillant
Pour toi seul, hélas ! cesse d’être un problème
Pour toi seul et les moiteurs que mon sexe aime
Toi seul sais les assouvir, en niquant
Es-tu dur, mi-mou ou moins ? Je l’ignore
Ton nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux pour qui le désir tend les bras
Ton regard ténébreux, chaud semble invaincu
Et pour la voix, vibrante, superbe et grave, elle a
L’inflexion de celles qui mettent le feu au cul.
J’ai beau me regarder attentivement dans le miroir, aucune honte ne vient teinter mon visage, point de rouge aux joues, je ne vois qu’un sourire amusé et des yeux rieurs !