Les souvenirs de Tatie Monique – Le mariage – La cérémonie

Bonne-Maman et Nathalie avaient organisé un déjeuner en famille, auquel n’assisteraient ni Alain, ni Catherine, prétextant qu’avec ce double mariage, nous serions trop accaparés par les invités lors du vin d’honneur et de l’apéritif dînatoire qui suivraient la cérémonie.

Nous devisions joyeusement comme on peut le faire quand on est heureux de se voir, mais qu’on ignore combien d’années nous sépareront de la prochaine rencontre. Après le dessert,  pendant que le café passait, je me levai et annonçai que je devais rejoindre Catherine pour nous préparer et mettre au point certaines détails de la cérémonie.

Dans la rue, je fermai les yeux, soulagée de constater qu’il restait assez de sperme d’Alain dans mon sexe pour que je le sente couler et mouiller ma culotte. Je retrouvai Catherine devant la petite mairie. Joseph avait accepté d’être le complice de la surprise que nous réservions au notaire, il riait sous cape, comme un gamin farceur. 

Catherine lui avait confié le soin de nous apporter nos tenues, parce que nous voulions respecter la tradition et ne pas les dévoiler à nos fiancés avant la cérémonie. Nous voulions lire l’émerveillement dans leurs yeux quand nous les rejoindrions sur le parvis de la mairie.

Nous pénétrâmes dans le petit hôtel de ville, nous enfermâmes dans la pièce qui tenait à la fois d’archives municipales et de débarras pour y revêtir nos beaux atours. Nous entendîmes le notaire discuter avec Joseph, il savait que nous nous changions et expliquait à notre complice qu’il voulait répéter son discours et vérifier que les registres ne comportaient aucune erreur. Il chargeait Joseph de faire le guet pour empêcher quiconque d’entrer inopinément dans l’une des deux pièces.

Avant de boutonner ma robe, Catherine glissa sa main entre mes cuisses et, constatant l’humidité de ma culotte, me susurra « Ça va, il en reste ! », je devinai son sourire, l’éclat de ses yeux. Elle me caressa les seins en m’affirmant aimer peloter une future mariée le jour de ses noces.

Je me retournai, l’embrassai, la caressai à mon tour. Elle n’avait pas encore enfilé sa robe. Bon sang, qu’elle était belle avec ses dessous de dentelle blanche ! Je glissai à mon tour ma main entre ses cuisses. « Ne t’inquiète pas, j’ai fait le plein avant de venir ! ». Nous ne parvenions pas à calmer notre fou-rire. Comment une telle horreur avait pu sortir d’une aussi jolie bouche ?

J’eus du mal à boutonner sa robe, prenant soudain conscience de l’importance de cette cérémonie. Catherine me maquilla, je maquillai Catherine, nous posâmes les diadèmes sur le dessus de nos têtes, rabattîmes le voile qui devait masquer notre visage et vérifiâmes que la traîne de chacune « tombait bien ». Satisfaites, nous sortîmes du petit local et nous dirigeâmes vers la grande salle qui tenait lieu de salle des mariages et des délibérations du conseil municipal.

Joseph siffla d’admiration quand il nous vit « Toute la beauté du monde incarnée en deux femmes ! », je me sentis rougir de ce compliment. Nous toquâmes à la porte et entrâmes, avant d’y avoir été invitées.

Le notaire, surpris, releva la tête. Ses yeux pétillaient quand il nous sourit. « Je répétais mon laïus » Qui d’autre que lui employait ce terme ? ! Catherine s’approcha de la grande table où se trouvaient deux gros registres, divers papiers et le discours, prit le tout dans ses bras et les posa sur un des bancs du deuxième rang. Quant à moi, je m’emparai de l’écharpe tricolore, en ceignis le notaire, puis nous nous allongeâmes, les jambes pendantes, nos robes relevées sur nos cuisses écartées, en travers de la table derrière laquelle il officierait dans moins d’une heure.

– Justement… on avait pensé que…

– … pour ne pas bafouiller, il te faudrait…

– … donner un peu d’exercice…

– … comme un échauffement

Et, d’une même voix

– … à ta langue !

– Mais vous êtes… diaboliques !

Néanmoins, il s’exécuta avec toute sa science. J’aimais comme ses doigts écartaient le tissu de ma culotte, sa langue gourmande… J’aimais l’hésitation dans son regard. Devait-il faire jouir l’une et ensuite, l’autre ou butiner de ci, de là ? Catherine ne lui laissa pas le choix. Elle maintint sa bouche collée sur mon minou, pendant qu’elle et moi nous embrassions, n’ayant dégagé que nos bouches de nos voiles pudiques. 

Le notaire se montra plus habile encore que d’ordinaire. Je jouis rapidement. Il semblait vouloir aspirer tout mon plaisir au travers du tissu de ma culotte. Mon pied frôla son pantalon et je sentis sur ma cheville la puissance de son érection.

Nos doigts avaient froissé ses cheveux, reprenant son souffle, la bouche luisante, il s’apprêtait à faire de même à Catherine. Elle tint à s’excuser par avance du sperme d’Alain qui inondait sa culotte.

– Tu sais bien que j’aime ça ! Ne fais pas l’innocente !

– Qu’est-ce qui t’excite tant ?

Catherine venait de poser la question que je n’avais jamais réussi à formuler. Le notaire, soudain sérieux, chercha les mots précis avant de nous répondre.

– Quand vous êtes pleines de son sperme, quand je le vois vous faire l’amour, quelque soit l’orifice qu’il honore, je pense au regard, au corps de ma femme si elle était à votre place et ça m’excite incroyablement.

Baissant la voix, il ajouta « Voilà, vous connaissez mon lourd secret. »

– Fais-moi jouir avec ta langue, que je réfléchisse mieux !

Catherine appuya la tête du notaire entre ses cuisses. Elle retenait ses cris, comme j’avais dû contenir les miens quelques minutes auparavant. Elle ondulait. La voyant faire, j’attrapai les doigts du notaire, agrippés au rebord de la table et m’en servis pour me faire jouir dans une caresse rapide avant de rabattre mon voile sur mon visage. Catherine jouit à son tour. À son sourire, je sus qu’elle avait trouvé la solution.

Nous venions de poser pied à terre quand nous entendîmes Joseph saluer bruyamment la secrétaire de mairie venue assister le notaire, qui tentait de masquer son érection derrière l’écharpe tricolore, nous lui affirmâmes que si elle la remarquait, ce serait à cause d’un regard mal placé. Ses lèvres luisaient encore, je les lui essuyai d’une caresse de mon pouce.

Avant que la secrétaire n’entre, tandis que nous remettions tout en place, je m’adressai au notaire, au travers de mon voile et lui demandai « En quoi aimer offrir et recevoir du plaisir est diabolique ? » Vaincu, il haussa les épaules, ce fut ma première victoire de ce qu’il nomma, par la suite, nos joutes philosophiques.

Quand nous sortîmes de la mairie, encadrant Joseph « Notre ami a-t-il goûté votre douce surprise ? » « Il me semble bien ! », je fus saisie en voyant nos époux si beaux. Ils nous regardaient comme si nous étions une apparition miraculeuse. Nos invités, les villageois se tournèrent vers nous quand le bavard s’exclama « Fatché ! Qu’elles sont belles ! » puis, se retournant vers Christian et Alain « Autant qu’ils sont beaux ! »

Le soleil rebondissait sur les murs des maisons, sur le dallage de la place, même le monument aux morts semblait nous sourire. Je ne sais pas qui a commencé à applaudir, mais bientôt, tout le monde battait des mains. 

Je regardai mon père, fier et heureux, ma mère essuya une larme, mais bientôt je n’eus d’yeux que pour Bonne-Maman et Nathalie qui se tenaient par la main. Qui dans l’assistance, à part nous six, aurait pu deviner ce que ce geste signifiait ?

Christian et Alain nous reprochèrent notre beauté, nous accusant d’avoir voulu les faire mourir d’admiration avant la cérémonie. Nous leur retournâmes le compliment.

J’avais promis aux fillettes de la petite classe le rôle de demoiselles d’honneur. Je souris, émue de les voir prendre place pour tenir nos traînes, quatre gamines sur chaque voile… pourvu qu’aucune ne tombe, sinon… Dans cette école, il y avait un garçon, toujours prompt à la bagarre, rétif à l’ordre, craint plus qu’apprécié des autres écoliers. Il se tenait à l’écart, pour une fois bien habillé, à peu près bien coiffé, étrangement gracieux. Quand je vis Alain s’approcher de lui, se pencher et lui murmurer quelque chose à l’oreille, il se gonfla d’orgueil, hocha la tête en guise d’approbation et fendit la masse des autres bambins, un sourire éclatant d’une oreille à l’autre. « Ce sera notre garçon d’honneur » je l’avais compris avant même que Christian me le précise.

La cérémonie fut splendide. Quand le notaire nous demanda de soulever nos voiles pour qu’il puisse constater de visu que nous étions bien celles que nous prétendions être, ses pommettes se teintèrent de rose. Je lui souris avant de me tourner vers Christian. « Tu étais si belle… et ton regard clair et pur… et le notaire… j’ai tout de suite compris ce que vous veniez de faire. Je t’aurais volontiers culbutée, là… devant tout le monde ! Mais il y a des choses qui ne se font pas… surtout devant ma maman ! »

Je me souviens aussi très bien de ce petit coussin, où reposaient nos alliances, tenu à bout de bras par ce gamin, gonflé d’orgueil qu’on le remarque pour autre chose qu’un méfait. Je me souviens de Christian ayant du mal à me passer l’anneau « Boudiou ! C’est qu’elle est encore vierge ! Tu verras, ça rentrera tout seul cette nuit ! » Les éclats de rire dans la salle, le regard en biais que je lançai au bavard, son air jovial et innocent. 

– Vous pouvez embrasser la mariée

– Oh fatché ! Il va nous la dévorer toute crue !

L’hilarité générale, les gros yeux et le coup de coude dans les côtes que sa femme lui décocha.

Et puis, ce fut un tourbillon. La sortie de la mairie, les photos de groupe, en couple.

– Les deux couples ensemble !

– Avec les parents.

– Et les mamies !

– Et les témoins !

– Et la famille, maintenant !

L’entrée dans la salle des fêtes. Le parfum enivrant de nos fleurs préférées. Les toasts que l’on s’apprêtait à porter. Une silhouette familière, mais que je ne reconnaissais pas. Un jeune homme aux cheveux ras. « VIVE LES MARIÉS ! », la silhouette qui se retourne. L’étudiant, le cousin de mon Christian ! Son sourire. « Je peux ? » « Et comment ! » Ses bras m’enlaçaient, je le remerciai et lui demandai ce qu’il devenait. Il avait repoussé, de sursis en sursis, son incorporation, et avait finalement opté pour un service outre-mer, et prononça le mot magique « coopération », qui était à l’époque l’aristocratie des troufions. Christian et Nathalie, leur grand-mère, l’avaient invité, lui demandant le secret afin de me faire la surprise. Sous le coup de l’émotion, je criai « JE T’AIME, MON CHRISTIAN ! » à l’instant précis où les conversations se calmaient, laissant place à un silence soudain.

La musique retentit, Catherine, Alain, Christian et moi ouvrant le bal. Petit à petit, les invités nous rejoignirent. Une danse en entraînant une autre. L’alcool coulait à flots, les fumées de tabacs blonds et bruns se mélangeaient, envahissant la salle. 

Je remarquai Alain dansant avec la femme du notaire, le clin d’œil de Catherine m’indiqua que son plan fonctionnait.

Un peu plus tard dans la soirée, je parlais avec ma mère, quand le notaire s’excusa auprès d’elle. « M’autorisez-vous à vous emprunter votre fille ? J’aurais un détail amusant à lui faire découvrir », d’un mouvement de tête, il invita également Catherine et Christian à le suivre.

À l’étage, entrouvrant une poste, nous vîmes « Madame le Notaire », la tenue en désordre, se faire culbuter par Alain, qui avait laissé tomber la veste, mais avait gardé son beau costume, son sexe qui sortait par la braguette, paraissait encore plus énorme que d’habitude.

Comme une mauvaise bande stéréo, j’entendais les « Alain… Alain… nous sommes fous… ooohhoohh… Alain… mais… Alain… mais que faites… ooooOOOOooohhh… Alain… Alain ! Osez tout ! » de la femme du notaire, tandis que dans mon dos, je l’entendais chuchoter « OUI ! Oh oui, Alain ! Baise-la bien ! Oui ! Encore ! Comme ça ! Oh oui ! Baise-la fort, ma femme ! Comme tu sais si bien le faire ! », tout en le sentant se branler.

Je croisai le regard de Christian, celui de Catherine. Sans un mot, elle et moi nous agenouillâmes, prenant soin de relever nos robes pour ne pas les salir. Nos langues dansaient sur son sexe pendant qu’il regardait sa femme se faire baiser, comme il n’aurait jamais osé en rêver. 

Christian dit à mi-voix « Une telle cérémonie mérite bien une cravate, monsieur le notaire ! », je dégrafai le haut de la robe de Catherine, juste assez pour qu’il puisse glisser son sexe entre ses seins généreux. 

Je nous vis, une fois encore comme échappée de mon corps. Le notaire, la queue entre les seins de Catherine, observant son épouse se faire baiser par Alain dans la pièce d’à côté, moi à quatre pattes aux côtés de Catherine, léchant le gland, la hampe de ce membre qui disparaissait et réapparaissant à allure régulière dans le fourreau soyeux, chaud et cuivré de la poitrine généreuse de mon amie. Christian qui tantôt faisait le guet, tantôt regardait Alain, tantôt le trio que nous formions avec le notaire et qui se branlait, le sexe enveloppé de mon voile blanc. 

– Ô, pute vierge ! Mets-toi à genoux, que je te vienne dans la bouche !

Le notaire attrapa le visage de Catherine entre ses mains et jouit du regard surpris de sa femme quand Alain « ouvrit le robinet ». Christian répandit sa semence sur mon voile et sur mes cheveux.

Nous nous hâtâmes de redescendre avant que la femme du notaire ne s’aperçoive qu’elle avait été observée, prenant du bon temps avec l’un des deux mariés. 

Quand nous arrivâmes dans la salle, les invités au vin d’honneur commençaient à rentrer chez eux. Bonne-Maman parlait avec ses filles et leur époux, Marie-Claire vint à ma rencontre. M’embrassant, elle s’excusa de devoir nous abandonner, elle se sentait fatiguée. Je la crus volontiers, les crispations de son visage, les cernes apparues brusquement ne laissaient place à aucun doute. J’embrassai Jean-Pierre et leur dis « À demain ! »

Nathalie parlait avec un papy que je crus être un parent éloigné, mais Christian ne le connaissait pas non plus. Il me faisait cette réflexion, quand nous remarquâmes l’éclat dans leurs yeux, leur sourire et leurs mains qui s’interdisaient les caresses dont elles avaient envie.

Un peu plus tard dans la soirée, la voix du notaire retentit, couvrant le brouhaha.

– Votre attention s’il vous plait ! On m’informe que les mariés sont priés de rejoindre les véhicules qui les mèneront à l’hôtel réservé spécialement pour eux !

Cette longue et merveilleuse journée se termine en apothéose par la nuit de noces

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Les souvenirs de Tatie Monique – Fiançailles

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Nous nous retrouvions dès que nous le pouvions pour des parties fines en pleine nature.

L’été 1974 s’était écoulé doucement, Catherine avait repris sa place, place qu’elle n’aurait jamais dû quitter. Notre complicité, notre amitié avait été immédiate et ne se démentait pas au fil des mois. Elle travaillait toujours à la boulangerie, en ville, mais dès que la possibilité d’une fête s’ouvrait à nous, Alain venait la chercher. 

Nous passions aussi du temps, toutes les deux, à parler de tout et de rien, en ayant bien conscience du luxe que nous apportait notre amitié. À notre première rencontre, je lui avais affirmé que les temps avaient changé, je lui avais parlé de mai 68, de la révolution sexuelle, mais si les femmes que nous étions faisaient fantasmer bon nombre d’hommes, nous demeurions, aux yeux de beaucoup, marquées du sceau de l’infamie. À deux, l’étiquette « SALOPE » était moins lourde à porter. 

Avec Catherine, j’avais découvert de nouveaux lieux, de nouveaux partenaires, de nouvelles sensations, de nouveaux plaisirs qui s’ajoutaient aux autres. C’est à la crique que j’ai découvert celui de la regarder. 

J’avais été retenue à la maison par Bonne-Maman, qui avait besoin de mon aide. Depuis la lecture de son cahier, je l’appréciais davantage, mais surtout, elle avait perdu son âge, à mes yeux. Je ne la voyais plus comme une vieille femme, certes, elle l’était, mais à cette image se superposait celle de la jeune fille, de la femme qu’elle avait été. Je lui posais souvent des questions auxquelles elle répondait avec grand plaisir, ravie d’avoir tant de choses, tant de souvenirs à me transmettre, quand elle avait cru les emporter dans la tombe.

J’étais arrivée à vélo dans la petite crique, sur le chemin, bien cachées, j’avais reconnu les voitures. Surplombant l’endroit, j’observais ces hommes qui entouraient Catherine. Je ne voyais pas Christian parmi eux, mais, avant même d’en être déçue, il me murmura dans le cou « Tu aimes le spectacle ? »

– Qu’y a-t-il de plus beau ? Regarde-la ! Regarde comme elle est belle ! Et ces hommes… c’est vraiment…

– Excitant ?

– … Romantique !

J’aimais son rire. J’aimais sentir son sexe dur contre mon ventre, quand il m’enlaçait comme ça. Nous étions encore habillés, mais nous nous sentions déjà nus.  Nous descendîmes le petit sentier, nous nous approchâmes, je tournai autour de Catherine, d’Alain, du bavard et de celui que nous appelions malicieusement, « le notaire » pour différentes raisons. Bien sûr, il raffolait des branlettes entre les seins de Catherine, mais il exerçait quelque fonction officielle et surtout, sa langue agile ne lui servait pas uniquement à discourir sur tel ou tel point de droit administratif.

J’étais tellement admirative du spectacle de ces corps, que j’en oubliai presque de me dévêtir. Joseph souleva ma robe en me demandant l’autorisation de la retirer lui-même.

Le « cas Joseph » me plongeait dans des abîmes de perplexité. Pour commencer, il était le seul à ne jamais nous tutoyer, à ne jamais employer de mots crus pour pimenter ses ébats. Je crois que le mot le plus trivial qui ait jamais franchi ses lèvres fut un « saperlipopette ! » retentissant, une nuit d’hiver. Mais surtout, bien que son sexe fut ridiculement petit, il s’en servait avec une maestria digne d’éloges. La taille enfantine de sa queue n’a jamais semblé lui poser le moindre problème ou générer le moindre complexe. Il nous faisait jouir d’une manière incroyable, nous demandant juste de ne pas retenir nos cris de plaisir, après avoir joui, il nous remerciait toujours. Un homme bien curieux que ce Joseph…

Je l’autorisai à ôter ma robe, mais restai comme paralysée par cette vague de plaisir, qui montait en moi en regardant Catherine. Je devenais elle, je devenais ces hommes qui la prenaient tout à tour. Joseph le remarqua et me demanda de faire ce dont j’aurais le plus envie.

Je choisis une place de choix, m’installai confortablement, adossée à un petit rocher, et me masturbai en ayant conscience que mon activité excitait notre petit groupe, mais je m’en moquais, toute au plaisir que j’éprouvais. 

Mon orgasme me sortit de cet état second. Je rejoignis le petit groupe, le bavard s’activait dans les fesses de Catherine, qui suçait mon Christian. Nos regards se croisèrent. J’en avais déjà parlé avec elle, je voyais le plaisir qu’elle prenait à la sodomie, mais trop de peurs me freinaient, m’empêchant de franchir le pas. Celle qui dominait était la peur de la douleur. Catherine m’avait assurée que lorsque je serais prête dans ma tête, mon corps se détendrait et que mise en confiance, bien préparée, je n’aurais pas mal. En tout cas, c’est ainsi que son Paulo l’avait initiée. 

Quand elle reprit la place, qui était la sienne, au sein de ce groupe d’amoureux du plaisir et de la liberté, elle m’avoua que ce qui lui avait le plus manqué, avait été la sensation, le plaisir de sentir son anus se dilater, sentir la pénétration et les va-et-vient. 

Je regardais souvent son visage pendant qu’elle se faisait sodomiser et je pensais comprendre l’intensité de son plaisir. 

Ce fameux jour, j’eus la curiosité de regarder à quoi ressemblait son petit trou après une sodomie. J’attendis que le bavard se retire et scrutai son derrière. Alain me demanda « Tu veux voir ? » et écarta les fesses de Catherine. Je vis surtout les lèvres de son sexe palpiter, puis l’anus. Je l’entendis psalmodier « Encore… Encore… Encore ! ». Le notaire prit la place du bavard et entendant une fois de plus les gémissements d’aise de Catherine, pendant qu’il la pénétrait, je décidai que le temps était venu pour moi de goûter à ce plaisir.

Mes partenaires préférés étaient tous présents, le soleil se couchait paresseusement, en prenant tout son temps, un joli nuage parme et orangé en guise d’oreiller, l’air était doux comme un baiser dans le cou, des odeurs salées remontaient de la mer, la garrigue exhalait les parfums de la Provence… tous ces détails ont eu leur importance dans ma décision. 

J’attendis une « pause rosé bien frais » et blottie dans les bras de Christian, j’annonçai d’un trait, m’enflammant davantage à chaque mot,

– Vous me taquinez souvent de ce rempart de vertu que je dresse entre mon cul et vos bites, Alain m’a même affirmé « tu es cruelle de te faire prendre en levrette, d’offrir ton joli petit cul si bandant à la vue et d’en interdire l’accès ! » Je suis prête à faire céder ce rempart, mais je voudrais que ce soit Christian qui le fasse devant vous tous, que vous soyez témoins de ce moment si important pour moi… mais aussi… je voudrais que vous y preniez part, en me… « préparant »…

Dans mon dos, je sentais le cœur de Christian battre presque aussi fort que le mien. Du regard, je demandai l’assistance de Catherine, de son doux sourire, elle me l’accorda. Un bref conciliabule entre elle et les hommes, puis le notaire s’approcha de nous deux, qui faisions face au reste du groupe. Révérencieusement, il s’inclina, me tendit la main et, d’un ton exagérément pompeux, tint ce discours.

– Ce soir, Monique a décidé de franchir le pas. Pour elle, ce n’est pas seulement une expérience nouvelle, mais c’est surtout un pas de plus dans l’affirmation de l’amour qu’elle voue à Christian. Elle a souhaité se faire dépuceler le cul devant nous, pour faire de nous les témoins de son amour. Dans l’esprit de Monique et de Christian, l’amour se définit par le partage. Je vous invite donc à venir, les uns après les autres, la préparer afin que Christian puisse la déflorer en toute sérénité.

En écrivant ces mots, je ne sais pas si je parviens à restituer l’humour et l’ambiance, à la fois érotique et burlesque, qui régnait alors. 

Je me mis à quatre pattes sur le matelas moelleux fait des coussins que Joseph apportait avec lui, à chaque fois qu’il venait. D’un geste de la main, le notaire invita Christian à prendre place à mes côtés et à le regarder m’écarter les fesses, avant de me lécher de sa langue habile.

Un « OooOOOoohh ! » de surprise ravie s’échappa de ma bouche. En riant, le bavard dit « Fais-la taire, Christian ! ». Semblant obéir à cette injonction, mon homme força ma bouche de son gland. Je déglutis de plaisir. J’ondulais sous les coups de langue du notaire, sous ses caresses, de mon clitoris à mon anus. Avant même que je n’en manifeste le désir, il enfonça deux doigts dans mon vagin, tout en accentuant ses baisers. Je sentais mon corps se détendre, il sortit les doigts de mon vagin et commença à caresser mon anus avec son index, ainsi lubrifié. J’ondulais, je gémissais, tétant le sexe de Christian à l’aune de mon plaisir croissant. Ses mains devenaient fébriles dans mes cheveux.

Le notaire entra une phalange dans mon cul, puis le retira et céda sa place à Joseph. Je fondais de plaisir, tant sa langue était tout à la fois douce et ardente.

– Oh, ma douce Monique, je ne puis résister au plaisir de vous prendre…

Je jouis violemment, son petit sexe allant et venant dans mon vagin, tandis que son index s’enfonçait dans mon cul, plus profondément que celui du notaire. Je ne ressentais aucune douleur.

– Votre corps sera bientôt prêt. Mais… vous jouissez encore, ma chère amie ?

Le sexe énorme de Christian, au plus profond de ma bouche, m’empêchait de répondre, seuls, mes cris s’échappaient de mes lèvres.

– Ô, petite diablesse divine, créature sensuelle, sentez… sentez… vous me faites venir !

Comme à son habitude, il me remercia avant que le bavard ne le remplace. Plus rugueux, mais tout aussi efficaces, ses attouchements me firent décoller, m’échapper de mon corps. Comme nous étions beaux, tous les sept, entourés de ce halo mordoré ! Mon ectoplasme me restituait la scène, comme si je me trouvais face à un tableau, une toile de maître. Christian face à moi, son sexe dans ma bouche, le notaire me caressant le dos, les reins, le bavard derrière moi, me caressant d’une main et semblant soutenir son sexe épais de l’autre, Joseph, un peu à l’écart, aux côtés d’Alain et de Catherine qui parlaient à mi-voix. Han ! Le bavard venait de me pénétrer.

– Boudiou ! Si ton cul est aussi accueillant que ton joli petit con… Boudiou ! Quels régals tu nous promets ! 

Il enfonça son doigt visqueux en entier. Je crus défaillir de plaisir.

– Mais tu jouis, ma coquine ! Tu aimes ça, hein ?

Il allait et venait avec aisance. Je ne ressentais toujours aucune douleur. Je ne savais pas encore qu’il avait enduit son doigt de vaseline.

– Boudiou ! Ta fougue me fait venir ! Oh boudiou ! Tu me vides les couilles !

Quelques jurons plus tard, il se retira, me laissant pantelante. Alain s’approcha à son tour, me caressa, écarta mes fesses, siffla, admiratif, et entreprit de me dilater un peu plus, de son index et de son majeur. Je sentais, sur mes fesses, les va-et-vient de son autre main le branlant.

– Viens voir, Christian, comme nous te la préparons bien, ta Monique… Viens… !

Comme à regret, Christian sortit de ma bouche.

– À toi de jouer, ma Catherine !

Avant que je puisse comprendre ce qu’il lui demandait, elle s’allongea sous moi. Alain, agenouillé, se branlait entre mes fesses, tandis qu’elle lui léchait les couilles. Se rend-elle compte que sa langue me lèche aussi le minou ? Troublée de ce contact, j’ouvris les yeux, sa toison brune, dense et frisée, humide de sa jouissance et parsemée de gouttes de sperme… Comment aurais-je pu résister ? 

Je goûtai, d’une bouche timide, pour la première fois, un sexe de femme, les caresses de sa langue se firent plus précises, quant à la mienne, elle se fit plus gourmande. Je la dégustais avec délice sous les acclamations de joie des hommes, les doigts d’Alain allaient et venaient, s’écartant doucement. Il demanda à Christian de m’écarter les fesses, sortit ses doigts, se branla à toute vitesse. Je sentis la langue de Catherine délaisser mon sexe pour s’activer sur les couilles de son homme. Quant à moi, je ne pouvais me résoudre à ne plus la sucer. Quel régal ! Et quel bonheur de la sentir jouir de ma bouche !

– Ô, putes vierges ! Ô, vous me faites venir… ! Ô…

Je sentis le flot de son plaisir m’inonder.

– Regarde… regarde… !

– Oooh !

Plus tard, Christian me dit qu’il n’avait jamais reçu de plus beau cadeau d’amour et d’amitié. Ses amis lui permettant de me déflorer, en connaissant sa « singularité sexuelle » et moi, lui offrant mon « dernier pucelage ».

Je sentis son gland bouillant me pénétrer, volontaire et bienveillant. Je me cambrai davantage, ma bouche toujours soudée au sexe de Catherine.

– Tu en veux plus, ma Monique ?

Je relevai la tête, décollai ma bouche du sexe de Catherine.

– Oui !

Un coup de rein.

– Comme ça ?

– Encore plus !

Exclamations de joie.

– Comme ça ?

– Encore… ooohh… plus !

– Je vais te faire mal, non ?

– NON ! ENCORE !

J’aurais voulu le sentir aller et venir, mais il refusait tout mouvement. Je pensai l’y contraindre en imprimant moi-même la cadence, seulement, il se reculait dès que je tendais mes fesses vers lui. Un éclair de lucidité m’apporta la solution. Je demandai son aide à Catherine « Montre-lui ce que je veux ! ». Elle se mit à quatre pattes à mes côtés et offrit ses fesses au notaire. 

Satisfait, Christian commença à aller et à venir, à chaque mouvement un peu plus profondément, chaque va-et-vient un peu plus ample. Je hurlais ma jouissance comme Ève pouvait le faire avec Adam au beau milieu de l’Eden. Je faisais corps avec la nature, avec ces hommes, avec Catherine, avec Christian.

Quand il jouit, mon corps était en sueur et tremblait de plaisir. Nous nous écroulâmes au sol, il m’embrassait, prenant les autres à témoin, nous nous disions les mots d’amour que nous réservions d’ordinaire à notre intimité.

Enfin, il me demanda officiellement en mariage. Je demandai à Catherine et à Joseph s’ils voulaient être mes témoins. Christian posa la même question à Alain et au bavard, puisqu’il allait de soi que le notaire nous unirait légalement, sa qualité d’élu municipal lui conférant le statut d’officier de l’état-civil. Tous acceptèrent. 

Ce fut à ce moment que Catherine et Alain nous demandèrent d’être les témoins de leur propre mariage.

Nous n’avions pas de Champagne pour arroser cette soirée, le rosé était bien tiède et la dernière bouteille bien peu remplie, toutefois, nous fêtâmes joyeusement la perspective de ce double mariage.

– Boudiou ! Quand je pense que ce n’étaient que les fiançailles ! Vivement la nuit de noces !

Quand Monique revit, à 50 ans d’intervalle, une aventure vécue par Nathalie

Les souvenirs de Tatie Monique – L’épouse adultère

– Ah ah ! Je vous prends sur le fait, madame l’infidèle !

Normalement, j’aurais dû avoir l’air surprise, paniquée, un peu honteuse et aurais dû m’écrier « Ciel, mon mari ! », mais en voyant Christian ainsi attifé, j’ai éclaté de rire. Pour ce deuxième et dernier jeu de rôle, Alain était de la partie. L’idée l’avait séduit, amusé, excité. Nous devions nous retrouver chez lui, mais comme si c’était chez nous, Christian et moi, comme si nous étions mariés et que mon époux nous surprenait.

Je portais une tenue qui faisait « respectable », Alain avait joué le jeu, mais je n’aurais jamais imaginé que Christian arriverait ainsi vêtu. Il me fit les gros yeux, sortit du salon. Je repris mon rôle, assise aux côtés d’Alain, qui caressait mes cuisses, passant ses mains sous ma jupe relevée. Mon chemisier dégrafé laissait entrevoir mes seins, que j’avais fait sortir de mon soutien-gorge. Pendant qu’il m’embrassait, me caressait, je glissai ma main dans la braguette de son pantalon, son sexe énorme semblait grossir encore.

– T’es trop bandante, Monique ! Trop bandante…

J’aimais comme ce mot résonnait à mes oreilles, quand l’accent de ces hommes du sud le faisait rebondir. J’aimais l’excitation permanente dans laquelle je me trouvais depuis ce long voyage en train.

– … T’es trop bandante, quand tu m’embrasses… Viens… Non ! Pas comme ça… Je veux te lécher aussi… t’es trop bandante…

Le scénario prévoyait que Christian nous trouvât, Alain et moi, assis côte à côte, lui la main entre mes cuisses, m’embrassant dans le cou et moi le branlant. Ensuite, Christian devait m’ordonner « de le faire » devant lui, mais j’étais déjà trop gourmande et j’aimais déjà sucer Alain presque autant que j’aimais sucer Christian et j’aimais aussi la sensation d’une langue, quelle qu’elle fusse, léchant mon sexe.

Dessin de Tom Poulton

Quand Christian ouvrit la porte de la pièce, il n’eut pas à feindre la surprise et c’est avec naturel que je m’écriai « Pardon, pardon Christian ! »

– Continue ce que tu as commencé !

Je vis Christian porter la main à son pantalon, sortir son sexe et commencer à se branler, avec cette lueur étrange dans le regard, un mélange d’excitation, de bonheur et d’amour. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je suçai Alain avec tout l’amour que j’éprouvais pour Christian et tout le plaisir que m’offrait la situation… Bon sang ! Comme la langue d’Alain était experte ! Comme sa bouche savait ce dont mon sexe avait envie ! Ses baisers savants, gourmands parvenaient même à devancer mon désir. J’aimais aussi quand il s’interrompait pour offrir ma chatte ouverte à la vue de Christian.

– Regarde comme je la fais jouir, ta Monique ! Regarde comme elle est bandante !

– Oooohhh… !

Christian venait de se pencher sur mes fesses, pour mieux regarder ce qu’Alain lui montrait. Leurs doigts qui m’écartelaient, le souffle de Christian… sans m’en apercevoir, je m’étais cambrée pour offrir mon derrière à ses baisers, mais c’était la langue d’Alain qui se faisait active. 

Je léchai la queue d’Alain sur toute sa longueur, du bout du gland jusqu’aux couilles, en suivant les petits sentiers sinueux de ses veines, mais alors que je m’apprêtai à en faire autant avec celle de Christian, celui-ci, après avoir scruté mon derrière, avoir constaté à quel point mon corps était accueillant, excité par les caresses et les baisers de son ami, combien il serait facile pour lui de me prendre, recula d’un pas et prit place dans le fauteuil qui faisait face au canapé. 

Il posa son cartable ridicule sur ses cuisses, comme un rempart qui m’interdisait de voir ses doigts aller et venir le long de sa magnifique queue. Entre surprise et déception, je cherchai à comprendre la raison de son attitude. Son joli sourire me signifiant de ne pas m’en soucier, je repris mes baisers d’une langue humide.

Alain attrapa sa bite et me la mit dans la bouche, sans pour autant décoller ses lèvres de ma vulve. J’avais l’impression que mes caresses, mes baisers, mes coups de langue devenaient plus savants, grâce au talent de ceux d’Alain.

Ses doigts dans mon vagin se comportaient comme des voyous et je reste convaincue que ce sont eux qui ont débloqué ma gorge. J’accueillais, pour la première fois, la presque totalité de son énorme sexe et à chaque va-et-vient de ma bouche, j’en visualisais la progression. 

Une pensée absurde, incongrue, faillit me faire éclater de rire. J’avais eu la vision de ma luette comme un punching-ball miniature, auquel son gland essaierait d’asséner une série de coups droits. Cette image s’effaça aussi rapidement qu’elle s’était imposée à moi, emportée par cette vague de plaisir animal, sauvage, indomptable.

Mon cri étouffé, bloqué dans ma gorge par le gland de cette verge épaisse, contrarié d’avoir à faire le chemin inverse, traverser mon corps, se tapir aux creux de mes tripes, m’obligea à déglutir, pour ne pas mourir de plaisir.

– Ô, pute vierge ! Ô, tu me fais venir… !

Plus Alain scandait ce reproche flatteur, plus je me déchaînais, me libérais de ces carcans qui m’avaient façonnée sans que j’en aie eu conscience. Une nouvelle salve de « Ô, pute vierge ! » ponctuée de son écho « Je viens… je viens… ! » et je sentis un jet chaud, puissant, salé, se déverser dans ma gorge. À l’instar de celui d’Alain, mon orgasme était interminable, je sentais mon ventre tressauter, sans que je puisse le contrôler. Sans en avoir l’envie, surtout ! 

KO, je m’écroulai, comblée, vaincue tout autant que victorieuse, aux côtés d’Alain et alors, alors seulement, je regardai Christian, surprise de l’avoir oublié. 

Il avait reposé le cartable à ses pieds, s’était rhabillé et son regard, son sourire m’indiquaient qu’il était lui aussi repu de plaisir, heureux.

J’aimais m’exhiber devant lui, jouir pour lui, pour qu’il jouisse de moi ensuite, mais en cette après-midi, il m’offrit ce cadeau inestimable, comprendre que je devais avant tout jouir pour moi.

Les vacances s’achèvent, avant de repartir Tatie Monique rencontre Catherine