Allez hop, tout l’monde à la campagne ! – Septième épisode

Mon mari se lève soudain, comme un diable sort de sa boîte.

– Je ne vais pas pouvoir tenir plus longtemps… Je vais prendre une douche, histoire de me calmer un peu. 

Nous lui laissons quelques minutes secondes de répit. Dès que nous entendons l’eau couler, nous nous précipitons dans la salle d’eau et nous nous réfugions à l’abri du rideau de douche, comme si mon époux n’était pas là.

– Vite, vite ! J’entends les pas de mon mari sur le gravier… Ô mon Dieu, qu’avons-nous fait ?

– Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ?

– Chut ! S’il entendait votre voix… Ô mon Dieu, pourquoi ai-je succombé si facilement ? Jamais en 50 ans de mariage, je n’ai regardé un autre homme que mon mari et même mon mari, je ne l’ai pas tant regardé que ça… Ô Seigneur Jésus ! Regardez tout cette… cette semence qui coule et recouvre mes cuisses ! Oh, comment vais-je faire pour la retirer ?

– Une p’tite douche, peut-être ?

– Vous n’y pensez pas ! Si mon mari entendait l’eau couler, il me penserait malade ou inconsciente dans la douche et viendrait s’enquérir de mon état ! Et si je me sers d’une serviette de toilette, il s’en apercevra… Et tous ces… litres qui coulent… Comment un homme peut avoir autant de semence ?

– T’as vu la taille de mes couilles ?

– Vos cou…?! Ô grand Dieu, non ! Quelle horreur !

– Tu trouves ça si laid que ça ?

– Je ne saurais le dire, je n’ai jamais posé mon regard sur les parties intimes d’un homme.

– Ne me dis pas que tu n’as jamais regardé celles de ton mari !

– Chut ! Moins fort ! Encore moins, c’est bien le dernier homme que j’observerais de la sorte ! Par pitié, ne me regardez pas comme ça, ne me souriez pas ainsi… Je risquerais de succomber encore…

Sourd à mes suppliques et ignorant toujours mon mari adoré, notre conjoint s’agenouille devant moi. Je remarque alors que mon époux ne se branle pas sous la douche, mais presse doucement ses bourses dans le creux de sa main gauche.

– Mais… mais que faites-vous ?!

– Je résous ton problème, ma p’tite dame… écarte les cuisses… un peu plus… voilà ! Oh, mais quelle belle petite chatte ! Écarte tes lèvres avec tes doigts que j’y voie mieux… Ben, qu’est-ce que t’attends ? Ah ah ! Mais non, pas celles-là ! C’est celles du bas dont je te parle ! Tu sors du couvent des p’tits zoziaux, ma parole !

– Ne dites pas n’importe quoi, il a fermé ses portes en 1904 ! Non, j’étais à la Sainte Famille de Nazareth. Le couvent des oiseaux… Mais… mais… oh… par quel… sortilège… ?

– Quel veinard je fais ! Un beau clito tout neuf, jamais servi à me mettre sous la langue !

– La… langue ?! Vous allez y mettre la… Ô Jésus, Marie, Joseph… c’est divin… oh… ooh… Oooh !

– Chut ! Fais moins de bruit ! Tiens, attrape mon tee-shirt et mords dedans ! Dans d’autres circonstances, je t’aurais bien mis autre chose dans la bouche, mais après avoir tout déchargé, il a besoin de reprendre des forces avant de…

– Votre… dans ma bouche ?! Vous n’y pensez p… Oooh… hmm… c’est trop bon pour être un péché… Oooh ! Voilà… que… que ça… que ça me… re… re… reprend !

Après m’avoir fait jouir, notre conjoint se relève. Tournant le dos à mon mari, il me roule une pelle digne de figurer dans les anthologies du roulage de pelle.

– Oh, mais c’est qu’ tu m’as l’air d’aimer le goût de mon foutre aromatisé à ta mouille, ma p’tite nonne !

– Oooh… encore un petit baiser, monsieur… Jésus, Marie, Joseph, j’ignore jusqu’à votre nom !

– T’as pas besoin de l’savoir, pense fort à moi et si tu me promets de m’accueillir comme aujourd’hui, je ferai le détour pour te rendre visite !

– Il me suffira de penser à vous ? Mais comment pourriez-vous connaître mes pensées ? Seriez-vous un ange ? Mon ange gardien ?!

– Chut ! Je voyage incognito ! Viens… penche-toi au-dessus du lavabo que je vérifie que ma… semence divine ne recouvre pas l’arrière de tes cuisses et ton derrière… Oui. Comme ça. Écarte tes fesses avec tes mains… Bon sang ! Ton petit cul est intact, tout cacheté comme au premier jour ! Ton mari ne l’a donc jamais honoré ?!

– Honoré comme… comme le font les sodomites ?! Seigneur Dieu, jamais ô grand jamais ! Ce serait pécher, non ?

– Pécher… pécher… oui et non. Ce n’est pécher que si l’on n’y prend aucun plaisir… mais si Notre Seigneur t’accorde la grâce d’en prendre de ce côté-là… c’est tout le contraire d’un péché !

– Êtes-vous certain de ce que vous affirmez ?

– Aussi certain que je suis ton ange-gardien ! Attends, il y a un moyen infaillible pour le savoir… Penche-toi… écarte bien tes fesses…

– Mais… mais pourquoi vous agenouillez-vous encore ? Ô Seigneur Dieu, vous n’allez tout de même pas y poser vos lè… votre lan… Oooh… Oooh… Je ne suis pas pécheresse… ooh… ooh… tout mon être s’enflamme… Oooh… hmmm… ooohh…

Je jouis une nouvelle fois. Notre conjoint se relève. Me roule une pelle. Me demande de regarder sa pine à demi-molle, mais déjà un peu dressée.

– Je reviendrai très vite, elle sera plus en forme et elle te fera connaître des tas de plaisirs auxquels tu n’as jamais songé t’adonner.

– Je crois avoir entendu démarrer la voiture de mon époux, je descends en premier pour m’en assurer.

– Oui, bonne idée, et va en paix, ma fille !

Sur ces bonnes paroles, nous sortons de la salle d’eau. Je fais mine d’ignorer la présence de mon époux, mais je remarque tout de même son sourire amusé et sa main gauche maculée.

Avec tout ça, le café a refroidi dans la cafetière et les viennoiseries sont toujours dans leur emballage. Nous y remédions et prenons enfin notre petit-déjeuner à dix heures et demi passées. L’ambiance, d’ordinaire très détendue, l’est encore davantage en ce matin. Nous plaisantons et ricanons comme trois gamins ravis du tour qu’ils viennent de jouer.

4 commentaires sur “Allez hop, tout l’monde à la campagne ! – Septième épisode

  1. Que dire de plus que le plaisir de vous lire, l’attente du lecteur égale l’excitation de vôtre héroïne. Un talent imaginatif doublée d’une écriture simple, maîtrisée, efficace donnant le rythme de l, épisode. Une écriture féminine pour et au service d’un érotisme chaud, libéré, frais, naturel. J’attends la suite avec plaisir. D’eux questions à l’autrice dont je suis fan : publier « Allez Hop » est envisageables ? Fan d’Anaïs Nin acceptez vous le parallèle ?
    Bravo à vous et lisez Françoise Colliot
    Que dire de vos illustrations Superbes

    Aimé par 1 personne

    1. Je vous remercie beaucoup pour ce commentaire qui me va droit au cœur et j’en profite pour répondre à vos questions. Les feuilletons n’ont pas vocation à être publiés en version papier, mais qui sait ? Le parallèle avec Anaïs Nin est très flatteur, mais je le trouve un peu exagéré, je ne pense pas être aussi talentueuse qu’elle. Cependant, un joli compliment de la sorte est toujours bon à prendre, ce que je fais.

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