
Quand nous retrouvons nos places autour de la table, je me montre bonne camarade et bonne joueuse en tendant le dé à mon mari, alors que j’aurais parfaitement pu le relancer (le dé, pas mon mari !). De bonne réponse en bonne réponse, suivant un chemin qui lui est propre, il finit par poser son pion sur le mien.

– Hélas pour toi, ma chérie, cette fois-ci, tu n’auras pas droit à la poésie…
– Pourquoi « hélas » ? Toi, tu cherches le compliment ! Tu sais bien que je suis folle de ta façon de… procéder. Ce n’est pas de la poésie, mais…
Le voyant sourire, je comprends que je me suis précipitée dans le piège qu’il m’a tendu, j’annonce que puisque c’est ainsi, je déclenche le chronomètre immédiatement. Je me lève et me dirige vers le fauteuil. Son sourire s’élargit.
– Vous constaterez, cher ami, que mon épouse me connaît si bien qu’elle n’ignore rien de mes limites !
Il peste en déroulant la capote. « Je manque d’entraînement, cher ami… ! » Il cherche le flacon de lubrifiant des yeux, je l’agite en lui faisant un clin d’œil vicelard. « Par ici, monsieur mon époux ! » J’aime sentir les petites vibrations de sa queue quand je l’enduis de gel. Je suis surprise de les percevoir malgré le préservatif. Je me penche sur l’accoudoir, notre conjoint va chercher un tabouret, il s’assied face à moi.
– J’aime tellement l’éclat de votre regard quand il vous encule… et votre sourire ! Et votre bouche gourmande… ! Je ne me priverais du spectacle pour rien au monde !
Je ne saurais dire si mon époux adoré me pénètre au rythme de sa respiration ou si elle se cale au rythme de sa pénétration, mais que c’est bon. J’ai du mal à garder les yeux ouverts, mon regard s’accroche à celui de notre conjoint. Je ne sais pas si je remarque tout de suite ses deux poings serrés au bout de ses bras tendus devant lui. Il me sourit.
– Je tiens fermement deux tasses mentales pour ne pas être tenté de me branler. Oh ! Votre regard chavire !
Une fois encore, les mots désertent mon cerveau, pourtant j’en aurais de jolies choses à dire… Mon mari qui maîtrise à la perfection l’art de me sodomiser, ses mots qui s’évaporent de ma mémoire aussitôt après les avoir entendus, son souffle, ses mains, ses va-et-vient… Notre conjoint serre plus fort ses poings, il lit dans mon regard le plaisir que je prends, je lis dans le sien celui qu’il prend. Quand mon époux pose sa main sur mon ventre, l’orgasme qui me saisit brusquement fait jaillir de ma bouche un cri qui hérisse tous les poils de mon corps et qui fait sursauter notre conjoint. Sauvés par le gong ! Avant de retourner à nos places, mon mari me serre fort dans ses bras.
– Il fallait me le dire, que tu aimes ça, ma chérie ! Manquerait plus que j’apprenne incidemment que tu aimes sucer ma bite et celle de notre conjoint… !
Comblée, dans un état presque second, je me fais indulgente, je souris à sa remarque et la prends pour ce qu’elle est, la traduction de son bonheur. La partie reprend.
– Bien fait pour toi ! Tu ironises, tu plaisantes et tu réponds à côté de la plaque !

Notre conjoint reprend la main. Les dieux du jeu sont avec lui aujourd’hui, en deux lancers, il atteint la case qui lui permet de gagner son cinquième camembert. Avant de retrouver notre fauteuil complice, il se frotte les mains. La partie lui est acquise, c’est un fait. Je proteste mollement « tant que personne n’aura les six camemberts, tout reste possible ! », mais avec si peu de conviction que je n’obtiens rien d’autre qu’un sourire condescendant de mes deux adversaires.
Dans la même position que précédemment, je commence à sucer mon mari tandis que notre conjoint me prend en levrette.
– L’intitulé de cette gratification étant vague, je me permets d’en bénéficier d’une façon inhabituelle.
Je ne sais pas comment il peut me baiser d’aussi belle manière tout en gardant un œil rivé sur le chronomètre posé sur le fauteuil. Au bout de trois minutes, il permute avec mon époux, qui prend son temps avant de me pénétrer. « Je suis au bord de l’explosion, je fais un peu retomber la pression ». Notre conjoint grogne d’aise, j’aime la caresse de sa main sur ma joue. Son geste est comme un compliment muet. Je lève mes yeux vers son visage, son sourire est beau comme un miracle qu’on attendait plus.
Les six minutes se sont écoulées, mais nous nous accordons une pause muette et pleine de sourire, tous les trois installés, à l’étroit dans le large fauteuil. Avant de rejoindre nos places autour de la table, j’accorde « le baiser de la victoire » à notre conjoint.
– Les dieux du jeu vous auront puni de votre arrogance !

Je n’ai besoin que de répondre à une question avant de tomber sur le camembert suivant et de l’obtenir. Je demande à mon époux s’il se sent prêt à me gratifier d’une bonne levrette, mais il préfère rester assis à sa place et suivre de loin notre conjoint dans l’exercice de cette action. Je déclenche le chronomètre et nous prenons tout notre temps avant de retrouver le fauteuil. Nous prenons même celui de nous désaltérer un peu. La partie dure plus longtemps que nous l’avions prévu.
– Ooh… que j’aime la fraîcheur de votre grosse pine !
– C’est que votre chatte est bouillante, mon ange.
– Enfoncez-vous davantage, je sens à peine battre vos merveilleuses couilles !
Il s’exécute avec tellement d’application qu’il me semble sentir son gland caresser mon cœur. Notre conjoint me baise en prenant tout son temps, le contact régulier de ses couilles sur ma cuisse me propulse dans mes souvenirs. Des fragments de scènes s’imposent à moi dans une mosaïque sans cesse renouvelée.
Je revois ce voisin que nous ne faisions que croiser, à peine un bonjour, si le hasard nous obligeait à nous saluer. Je le revois essoufflé se glisser entre les portes de l’ascenseur avant qu’elles ne se referment. Je vois ma main coulissant le long du goulot de la bouteille de Champagne. Je vois l’éclat de son regard. Je vois la bouteille brisée sur la table basse. Je me souviens des pensées qui m’assaillaient. À quoi ressemble sa bite ? Est-ce qu’il baise aussi bien qu’il en parle ? J’ai envie de toucher sa bite par dessus son pantalon, comme par inadvertance.
Je nous revois tous les trois réunis pour la première fois. Ton voisin est en train de se branler, allongé près de toi qui te fais mettre par ton mari. Et tu aimes ça, ma vieille ! Je me souviens de ses premières caresses sur mon corps, de mes premières caresses sur le sien. Tu branles la queue de ton voisin. Et tu aimes ça, ma vieille ! Est-ce qu’il bandera aussi fort en y repensant quand tu le croiseras dans le hall ?
Comme les images se forment et se transforment dans un kaléidoscope, l’acuité de certains souvenirs se mélange avec d’autres visions purement imaginaires. Je me laisse emporter dans ce flot, qui, paradoxalement, me rend plus sensible aux assauts de notre conjoint.
Dans le hall de l’immeuble, je patiente aux côtés de ce parfait inconnu qui habite deux étages au-dessus de nous. L’ascenseur arrive enfin, nous entrons dedans. Une voisine presse le pas pour monter dedans. J’actionne le bouton permettant la fermeture anticipée de la porte. L’ascenseur démarre. Entre le premier et le deuxième étage, j’appuie sur le bouton STOP. Sans un mot, je débraguette cet homme surpris, qui se laisse faire. Je dégage son sexe et le suce avidement. Juste avant de jouir dans ma bouche, il fait repartir l’ascenseur. Nous n’avons toujours pas prononcé le moindre mot. Arrivée à mon étage, je le remercie. « Votre grosse pine a un goût divin ». Avant que la porte ne se referme, il me dit « Et vous n’avez pas vu mes couilles ! »
Dans une grande salle éclairée de néons, penchée sur une table, je sens les grosses couilles d’un inconnu taper contre mes cuisses. Nous crions d’une même voix extatique « Baise ! Baise ! Baise ! » La salle se remplit de personnes qui ne nous voient, ni ne nous entendent. « Baise ! Baise ! Baise ! » Sous mes yeux apparaît une feuille de papier. « Ordre du jour de l’Assemblée Générale des copropriétaires du 12 avril 2013 »
La main de notre conjoint, rejoignant la mienne sur ma vulve, me catapulte dans la réalité. Mon cri de plaisir couvre la voix de mon époux qui nous informe que le temps imparti est désormais écoulé.
En règle générale, nos parties ne durent pas aussi longtemps. Ou bien, mes adversaires-partenaires jouissent et se voient contraints à l’abandon ; ou bien, l’un de nous trois remplit très vite son pion des six camemberts. Aujourd’hui, nous avons décidé d’éviter le premier cas de figure et bien que la victoire semble acquise à notre conjoint, nous nous accordons une pause conséquente afin de faire baisser de quelques crans l’excitation de ces messieurs. Nous en profitons pour préparer et déguster une petite collation.

Après cette espèce d’apéro-dînatoire anticipé, nous regagnons la table de jeu. Je réponds correctement à deux questions avant de perdre la main. Le pion de mon époux tombe à son tour sur la case du camembert jaune, qu’il remporte haut la main.
Je m’agenouille sur l’assise du fauteuil, mes cous-de-pied reposant sur le large accoudoir. Après l’avoir déclenché, mon mari tend le chronomètre à notre conjoint et me pénètre lentement. C’est fou comme après toutes ces années, le plaisir de le sentir en moi reste aussi vif, comme les sensations me surprennent.
– Je vous regarde baiser votre charmante épouse et tout mon corps se souvient du plaisir que je prenais quand j’étais à votre place.
Je demande à mon mari de « recommencer depuis le début » pour que je puisse imaginer le visage de notre conjoint, maintenant que je sais ce qu’il ressent. Une goutte tombe sur mon dos, à la naissance de mes fesses, j’ignore si c’est une goutte de salive ou de sueur. Cette sensation me ramène à la réalité de ce que nous sommes en train de faire.
– C’est dingue quand même que ma pine se souvienne des sensations ressenties tout à l’heure rien qu’en vous regardant faire !
– Je vois ce que vous voulez dire… avant de vous connaître, je redoutais le regard d’un autre homme… ne pas être à la hauteur…
– C’était pareil pour moi… comme quoi !
Leur dialogue m’excite par-delà les mots. Je sais que c’est avant tout leur complicité qui me permet de ne pas me sentir avilie, qui me permet d’être aussi salope que je le désire sans jamais perdre le respect que je leur inspire.
Je me cambre, je soupire, je grogne, je crie, je me touche et j’ordonne « Plus vite ! Plus profond ! Plus fort ! » Les mains de mon époux se crispent sur mes hanches. Je sens encore quelques gouttes tomber sur mes reins.
– Cher ami, le temps qui vous était imparti est… ÉCOULÉ !
Mon mari se retire. « Il était temps, je ne sais pas si j’aurais tenu beaucoup plus longtemps ! » Je me relève, il me prend dans ses bras. « Je t’aime… que tu es belle, mon amour… que tu es belle ! ». J’aime sentir son souffle caresser mon oreille.
Après deux bonnes réponses, mon époux perd la main. Notre conjoint lance le dé. Il répond à plusieurs questions, il lui en faut au moins quatre avant de poser son pion sur le camembert qui lui assurera la victoire. Il est tellement persuadé de la remporter qu’il a déjà pris le camembert qui lui manquait. Je lui pose la question, il donne une mauvaise réponse. Je m’abstiens de ricaner, mais je n’en pense pas moins.

Je réponds à une question rose avant de remporter mon quatrième camembert. Je vais devoir faire un choix, je m’amuse de les voir surjouer la séduction. J’ignore quel chemin tortueux ont emprunté mes pensées pour me projeter dans la représentation classique des bordels et leur fameux « Ces demoiselles au salon ! » Je prends le chronomètre et avant de monter l’escalier, je les enjoins à les emprunter. « Ces messieurs à la chambre ! »
Assise sur le lit, je leur demande de me présenter leurs arguments qui me permettraient de faire mon choix. Mon époux adoré vante les vertus de sa bite, qui durant toutes ces années n’a jamais failli et a su nous faire découvrir tous les plaisirs qu’elle peut offrir à ma jolie petite chatte.
Notre conjoint a, bien évidemment, mis en avant ses magnifiques grosses couilles si excitantes. « Elles sont la parure idéale de cette grosse pine déjà gonflée de désir ». Mon mari maugrée « Facile ! » Il n’a pas vraiment tort, notre conjoint ne peut le nier. Il me tend alors la main, je me lève, il m’enlace et me roule la plus merveilleuse des pelles jamais roulées depuis que le monde est monde.
Mon époux tempête. Je me rassieds sur le lit. Il s’agenouille devant moi, écarte délicatement mes cuisses.
– Que dis-tu de ce baiser, ma chérie ?
Je ne sais plus à quand remonte la dernière pelle que nous nous sommes roulée, mais pétard de pétard, ses cunnis ont toujours été et sont encore dignes d’éloges ! Je me laisse aller aux plaisirs que m’offrent ses lèvres et sa langue avant de leur fait part de ma décision. Je déclenche le chronomètre en accordant trois minutes à chacun.
Je m’accorde une autre variation dans cette gratification, en ne restant pas à plat dos sur le lit, mais en me tenant à demi assise grâce à l’édredon judicieusement plié et aux oreillers habilement calés entre mon dos et la tête du lit. De cette façon, je peux regarder la lente pénétration du sexe de mon époux adoré dans le mien. Regarde ! Regarde comme il te baise bien ! Regarde comme votre conjoint est excité par le spectacle !
J’ai beaucoup de mal à détacher mon regard des va-et-vient de mon mari, quand j’y parviens, le spectacle de notre conjoint tenant ses grosses couilles dans sa main me fait frissonner d’excitation. Il remarque mon manège, ferme les yeux avant de tendre ses poings fermés devant lui.
Quand vient son tour, il me demande de serrer un peu mes cuisses. C’est un plaisir que nous aimons nous offrir, sentir contre mes cuisses sa grosse pine aller et venir dans ma chatte délicate. Dans cette position, je ne peux pas regarder ses va-et-vient ce qui me permet d’être plus attentive aux sensations purement tactiles. Mes jambes sont repliées, il écarte soudain mes genoux, me pénètre encore plus profondément, comme s’il voulait faire rentrer ses couilles dans mon vagin, se penche vers moi et m’embrasse. L’alarme du chronomètre retentit, il se retire. « Regardez ! » J’écarte mes lèvres et je jouis sous leur regard et de leur regard.

De retour à la table de jeu, je réponds à une question jaune, puis à une question rose, avant de faire un six et de remporter mon cinquième camembert.
– Et qué s’appellerio remontada !
– J’hésite entre rire de votre bon mot ou laisser mon cœur succomber à tant de charmes…
– Succombez, cher ami, succombez, croyez-m’en, vous ne le regretterez pas !
Suivant l’exemple donné plus tôt par notre conjoint, je décide qu’ils changeront de position après trois minutes. Il est vrai qu’ainsi, je n’aurai pas à me priver de sucer l’un et de la levrette de l’autre… Mon époux dans ma bouche, notre conjoint me prend aussitôt très âprement. J’aime cette sensation nouvelle, cette rage qu’ironiquement j’associe à sa déception de voir la victoire lui échapper. Je grogne de plaisir.
– Vivement que la partie s’achève, mes couilles pèsent des tonnes ! Les sentez-vous, mon ange, percuter vos adorables cuisses ? Regardez, cher ami, comme votre épouse se cambre ! En connaissez-vous la raison ?
– Elle devient impudique sous vos assauts, on dirait qu’elle voudrait que vous lui écartiez les fesses…
– Vraiment ? Vraiment, mon ange ?
Je n’y avais pas songé, mais maintenant qu’il me le demande, je grogne un oui, la bouche pleine du sexe de mon époux et pour appuyer mon propos, je hoche la tête. Que cette sensation est divine ! Et leurs mains qui courent sur mon corps… ! La tête me tourne et les mots orduriers remplissent mon cerveau, m’excitent au plus haut point. M’excitent et me déchaînent. Salope ! Chienne ! Putain ! Catin ! Tu te fais prendre comme une chienne et ça te fait jouir, salope ! Tu suces comme une pute et tu aimes ça ! Tu te fais peloter comme une catin, tu les excites et tu trouves ça encore meilleur !
Je grogne, je me cambre, j’ondule, mon cul appelle la fessée. Notre conjoint le comprend, il m’assène quelques claques sèches juste avant que le chronomètre n’atteigne les trois minutes. Mon époux adoré prend la place de notre conjoint, qui prend la place de mon mari. Bon sang, comme j’aime le goût de sa queue quand elle sort de ma chatte !
– Tout doux, tout doux, mon ange ! Pensez… pensez aux pointillés !
– Elle est en train de jouir… ça doit être pour ça… Oh, ma chérie… si tu pouvais jouir moins fort… ! Ne souriez pas, mon cher ami, elle jouit si fort qu’elle pourrait me…
À regret, mon époux sort de mon vagin.
– Elle était en train de me pomper mon orgasme et je ne veux pas jouir si près du but !
Quand la pression est retombée, que mon mari se décide à me pénétrer à nouveau, l’alarme retentit. Je nous accorde trente secondes supplémentaires avant de rejoindre la table de jeu.

Les dieux du jeu sont d’humeur taquine, mon pion progresse sur le plateau à petits pas, à la remarque ironique de notre conjoint, je réponds « C’est pas l’tout de s’grouiller, faut prendre un bon départ, comme disait la tortue au lièvre, l’air peinard… » Quand je donne la bonne réponse à la dernière question, je ne peux m’empêcher de pousser un cri de victoire en levant les bras au ciel.
– Preuve, s’il en était besoin, que nous étions faits pour nous rencontrer. Vous me faites penser au footballeur marquant le but de la victoire !
– Si tel était le cas, vous devriez crier « Hou ! Ha ! Hou ! Ha ! »
Notre conjoint me regarde, sidéré, il interroge mon mari du regard.
– Mon épouse ne vous aurait donc pas raconté ce séjour à Manchester organisé par mon CE ?
– Mais non ! Ainsi, vous êtes fan de foot ?
– Euh… je ne saurais l’affirmer. C’est l’ambiance, la ferveur… c’est ça qui m’électrisait, plus que le sport en lui-même. Quand il y a des matchs à la télé, je m’ennuie. Il me manque le brouhaha, les cris, les chants, le bruit des crampons labourant le terrain, le son du choc d’un coup de pied dans le ballon différent de celui d’une tête. Il me manque aussi les odeurs de terre et d’herbe mouillées, l’odeur de la sueur des spectateurs, de leur haleine, de la bière… Il me manque ces instants de vies qui se croisent…
– Il manque aussi la pluie !
– Ah bon ? Il pleuvait ? Je n’en ai aucun souvenir…
Notre conjoint est abasourdi, autant d’apprendre ce qui me plaît dans le foot que de ma remarque narquoise. Il est parfois plus amoureux de moi qu’il ne l’est habituellement, en cet instant, c’est exactement le cas.
– Puisque ce camembert m’offre la « VICTOIRE ! » qui me donne droit à la gratification de mon choix et puisque vous avez eu l’idée d’adapter votre gratification marron, je vais m’offrir… vous offrir… nous offrir une spéciale Saint-Claude.
– Une quoi ?!
– Une spéciale Saint-Claude
– Une spéciale Saint-Claude ?!
– Mettez-vous face à face devant moi… plus près… non, pas de moi ! Rapprochez-vous l’un de l’autre que je vous explique… Voilà… comme ça… Cessez vos bavardages et laissez-moi vous raconter comment est née la spéciale Saint-Claude.
Ma main droite tient le sexe de notre conjoint, la gauche celui de mon époux. Comme s’ils étaient dotés des cinq sens, je leur invente cette saynète. J’imprime une sorte de mouvement rotatif de ma main gauche, comme si la bite de mon mari reluquait la pine de notre conjoint et sifflait d’admiration.
– Ça alors ! Mais vous êtes monté compétition !
– C’est ce qu’on dit de moi en effet…
– Sans vouloir être indiscret, quel est le volume de votre production ?
– Je préfère garder le secret sur ce point, mais c’est pour cette raison que je viens ici chaque jour…
– Une vidange complète au quotidien ?!
La bite siffle encore d’admiration. J’interviens à ce moment.
– Ah, vous êtes déjà arrivé ? Je vous attendais un peu plus tard…
– Je sais bien, mais comme j’ai une urgence, j’ai pensé que pour une fois…
– Je ne veux pas que mon nouveau client pense que je n’honore pas mes rendez-vous à l’heure convenue, puis-je vous proposer une spéciale Saint-Claude ?
Sans attendre leur réponse, je rapproche la pine et la bite de telle sorte qu’elles se font face et que les museaux se touchent. Je note intérieurement le sursaut de ces messieurs, qui ne semblent pas enchantés du contact. Mes mains étant occupées, je dresse légèrement les deux membres vers le plafond, ce qui a le mérite de les écarter légèrement l’un de l’autre. Je commence à lécher les bourses de la bite, ma langue remonte le long de la hampe avec l’agilité d’une couleuvre se frayant un chemin sous les feuilles tapissant un sous-bois automnal, arrivée au niveau du gland, j’en fais le tour, une fois, deux fois, dix fois, avant de le pomper comme il est bienséant de le faire en pareille circonstance.
Dans un mouvement continu, je fais l’exact inverse sur la grosse pine, commençant par pomper joyeusement le gland pour terminer en me régalant des grosses couilles. Comme dans un tourbillon infini, je recommence la manœuvre, une fois, dix fois, cent fois. Je dois préciser, que je ne me contente pas de les lécher, depuis que j’ai découvert le plaisir incroyable de les gober.
Tout en suçant, léchant, pompant, gobant, je ne cesse de les branler mezzo piano rinforzando jusqu’au moment où ma bouche a atteint les grosses couilles de notre conjoint. Dès lors, afin de ne pas gâcher notre plaisir en hâtant son explosion, mes mains branlent la bite et la pine mezzo piano smorzando.
Pour finir, je fais pivoter mon époux et notre conjoint, de telle façon qu’ils se retrouvent face à moi. Pour être honnête, je ne sais pas laquelle des deux me fait le plus envie. Je commence donc à les faire entrer toutes les deux dans ma bouche, mais cela m’oblige à écarter mes mâchoires à la limite du désagrément. Alors, je les lèche, suce, pompe l’une après l’autre, tout en continuant les caresses de mes mains.
N’y tenant plus, mon époux adoré en profite pour prendre mon visage entre ses mains et me baiser la bouche. La main qui caressait sa bite étant libre, je m’en sers pour soupeser les couilles de notre conjoint avant de les caresser.
Je suis surprise de l’animalité du cri que pousse mon mari quand il jouit dans ma bouche. Je prends le temps de déguster sa semence avant de sucer la pine de notre conjoint. Je la suce avec art, en rendant chacun de mes coups de langue, de mes baisers très visibles aux yeux de mon époux pour le narguer et lui apprendre les bonnes manières.
Notre conjoint a parfaitement compris la leçon puisqu’il me laisse procéder comme j’ai choisi de le faire. Hélas, la gourmandise étant l’un de mes défauts, j’oublie tout à fait les pointillés qui ont pourtant fait notre bonheur tout au long de la journée. Sentant qu’il va jouir, notre conjoint le fait de la manière que je préfère. Au lieu de se ficher tout au fond de ma bouche, il recule légèrement, de telle façon que le bout de son gland se trouve au milieu de ma langue. Ainsi, je sens tout à la fois, les différents jets de son éjaculation inonder ma bouche, mais aussi le goût de son sperme se révèle plus nettement et je peux en apprécier toutes les subtilités.
Heureux, comblés, repus de jouissance, nous nous affalons sur le canapé. Notre conjoint me prend dans ses bras et m’embrasse à m’en faire tomber les cheveux de plaisir. Je me tourne vers mon époux, qui m’embrasse à son tour. J’avais oublié comment il embrassait, je suis un peu gênée, comme si je cocufiais notre conjoint, mais celui-ci laisse éclater sa joie « Enfin ! Vous m’en voyez ravi ! » ce qui me comble de bonheur. Je pose ma tête sur ses cuisses, nous regardons dans le vide, leurs mains me caressant, je pourrais presque dire « par inadvertance ».
– Et si on se matait un p’tit porno, histoire de nous émoustiller avant une bonne partie de jambes en l’air ?
L’air blasé de mes deux comparses me comble d’aise. La nuit tombée, nous remontons dans la chambre, je m’endors presque aussitôt, blottie entre leurs deux corps.
