Je ne publie plus aucun texte depuis quelques semaines parce que je suis accaparée par mon projet d’édition du feuilleton « Aux plaisirs discrets » sous forme papier. Ce roman comportera trois longs chapitres inédits.
Par ailleurs, j’ai débuté un spin-off de la saga érotique, familiale, provençale et un peu florale aussi, mais je ne sais pas bien où ce début va me mener, c’est pourquoi je préfère ne rien publier sur le site pour l’instant.
Pour vous donner une idée voici les premiers mots de ce spin-off (dont je n’ai toujours pas trouvé le titre).
– Tu cherches quelque chose ?
Manon et Vincent s’étonnent de voir cette jeune fille, smartphone à la main qui semble perplexe devant la maison du Toine où ils sont venus rejoindre Enzo et Pauline. Embarrassée, la jeune femme sourit, regarde Manon, se penche à nouveau sur son smartphone, scrolle, semble avoir trouvé ce qu’elle cherchait, lit sur son écran, relève plusieurs fois la tête pour regarder Manon, se sourit à elle-même.
– Mes parents viennent d’hériter du domaine familial. Pendant le confinement, en fouillant dans de vieux papiers, j’ai trouvé la correspondance privée et les journaux intimes de ma trisaïeule. Le premier journal était ennuyeux jusqu’à la description du mal dont souffrait son époux…
– Charles ?! Tu es l’arrière-petite-fille de Marie-Louise et de Charles ?!
– Oui ! Tu connais leur histoire ? Celle de Rosalie ?
Manon l’invite à entrer dans « la maison du Toine » dont le père était le patron de Rosalie. Sur le perron, elle fait signe de s’arrêter. Elle ouvre la porte, passe juste la tête (ce qui n’est que pure mise en scène pour qui connaît la taille conséquente de l’entrée).
– Vous êtes visibles ? Parce qu’on a de la visite !
Un brouhaha un peu confus. La voix de Pauline.
– Oui, oui… c’est qui ?
– Vous devinerez jamais !
La jeune fille se prénomme Marie-Louise, tradition oblige. À ses interlocuteurs qui semblent dépités, elle ajoute, fataliste, « Je peux m’estimer heureuse en pensant à mon petit frère Charles ». On lui propose à boire. Malgré la chaleur de cet été qui refuse de capituler, alors que septembre laissera bientôt place à octobre, Marie-Louise désire une tasse de thé et raconte son histoire.
– La tradition familiale a gardé le souvenir de la bienveillance de Charles et de sa rigueur, de l’attention qu’il portait à ses enfants, de son écoute. Marie-Louise a laissé le souvenir d’une femme très douce, dévouée à son époux dont elle partageait nombre de qualités. Excepté la rigueur. On regrettait son « inclinaison à la rêverie ». Quand j’ai connu leur histoire… le rôle qu’avait joué Rosalie, j’ai voulu savoir si les lieux existaient encore et s’ils étaient tels qu’à l’époque…
Marie-Louise boit une gorgée de thé. Pauline la regarde en souriant. Mamé serait aux anges devant un tel spectacle ! Elle regarde ses acolytes, elle sait qu’ils pensent tous comme elle. Mireille « Madame » tomberait sous le charme des bonnes manières de Marie-Louise. Aucune ostentation, juste l’élégance qu’on pourrait croire innée. Il lui semble entendre tonner la voix du Toine « Putains de conventions bourgeoises ! »
– J’ai mené une enquête, vous savez ! Une véritable enquête avant de localiser la ville où demeurait Rosalie, mais je ne veux pas vous assommer avec tous ces détails. Pourriez-vous me dire ce que vous savez de Rosalie, de sa vie, ce qu’elle disait ou écrivait à propos de Charles et de Marie-Louise ?
– C’est un peu délicat, ce que nous savons de la vie de Rosalie ne nous appartient pas vraiment, pas encore… la génération de nos grands-parents est encore là, bien vivante. Il faudrait qu’on leur demande l’autorisation d’en parler à…
– À quelqu’un qui n’est pas membre de la confrérie ?
– La Confrérie ?!
– Oui, il en est question dans la correspondance privée de Charles et Marie-Louise la « confrérie de l’olivier »…
– Si tu as le temps, on peut aller voir nos aïeux et tu pourras leur poser toutes les questions que tu veux.
– Ils habitent loin les uns des autres ?
– Ah non ! T’inquiète. Pour nous simplifier la tâche, on les a regroupés… c’est notre troupeau à nous, notre troupeau de p’tits vieux, notre troupeau d’aïeux…
– Ils vont être ravis de l’apprendre !
– T’es pas obligé de leur dire, Vincent ! Partez devant, je vais faire la route avec Marie-Louise, mais avant…
Avant, elle fait visiter la maison de Rosalie à Marie-Louise. En route vers le mas, Manon se frappe le front en se maudissant de ne pas lui avoir fait visiter la maison du Toine « celle devant laquelle on t’a rencontrée parce que, tu l’ignores sûrement, quand elle a fait la connaissance de Charles et de Marie-Louise, Rosalie habitait là-bas ! »
Que de bonnes nouvelles ! Bon travail 😉 Je t’embrasse. B.
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