Les confessions motorisées – De la théorie à la pratique, quand le rouge vient au tain.

Manon a rejoint Enzo et Vincent d’un pas léger et dansant, mamé le qualifierait de désinvolte. Je l’envie de pouvoir marcher comme ça, comme si elle pouvait s’envoler sur un coup de tête. Je m’entraîne, mais je n’ai pas son naturel. Je me demande si elle s’en rend compte.

– Alors, les garçons (Enzo et Vincent détestent qu’on les appelle comme ça, Lucas s’en fout alors, on ne l’appelle jamais “garçon”) pour que je puisse faire mon choix, vous allez vous désaper. Exactement comme si vous étiez tout seuls dans votre chambre en train de vous branler en pensant à mon corps presque nu, ondulant… comma ça… comme ça… caressant mon corps… comme ça… comme ça…

Manon a respecté à la lettre le scénario que nous avons élaboré. Fascinée, je regardais Vincent se branler. Ce qui m’excitait le plus, c’était de le voir se branler alors qu’il ne regardait pas Manon faire son show. Il se branlait en me regardant, moi. Comme si le mur était en verre.

Quand Manon a fait son choix, elle a pris Enzo par la teub (on adore leur faire ça et eux adorent qu’on le leur fasse), elle l’a installé debout derrière le prie-dieu, face à moi, les bras posés sur l’accoudoir, de sorte que je pouvais mater sa teub, son corps autant que je le voulais.

Manon s’est mise à quatre pattes sur le banc.

– Quant à toi, mon garçon, viens… approche… embrasse-moi, que Pauline voie ce qu’elle manque… Oui, une de tes pelles parfaites. Et après, tu me boufferas la chatte… Oh ! Si tu savais, Pauline… ooh… tu regretterais… Oh oui, Vincent, il faudra lui donner envie de crier son désir pour ta bouche sur sa teuch… Quand je te le demanderai, tu me prendras en levrette… que Pauline puisse admirer ta belle teub bien luisante… tu entreras, sortiras, entreras, sortiras, entreras, sortiras, quelques va-et-vient tendres ou rugueux, lents ou fougueux, entreras, sortiras, et ce petit jeu répété encore et encore. Quand tu n’en pourras plus, tu viendras près de ma bouche, que Pauline puisse voir comme ta teub est délicieuse à sucer, couverte du plaisir que je viens de prendre…

Vincent a fait taire Manon en l’embrassant. Je voulais ne pas trop y penser, alors j’ai regardé Enzo. Un frisson m’a parcouru le dos, pas vraiment agréable, plutôt dérangeant, irritant comme une croûte qui se décolle.

Manon a pris les choses en main. Ils ont fait tout ce que Manon avait projeté, sauf que Vincent n’a pas pu se retenir et que ce petit jeu à duré moins longtemps que prévu. Enzo est venu à son tour près de Manon. J’ai bien aimé les regarder s’embrasser, j’ai même presque fermé les yeux pour imaginer les lèvres d’Enzo sur mes lèvres, sa langue dans ma bouche, la mienne dans la sienne. Quand je les ai rouverts, mon regard s’est fixé sur Vincent. On aurait pu croire qu’il me voyait vraiment.

J’ai regardé Enzo et Manon en pleine levrette. C’est vrai qu’elle est énorme, sa teub ! Je la regardais aller et venir, sortir et entrer quand j’ai remarqué que mon corps imaginait, ressentait Vincent allant et venant en moi. J’ai failli m’évanouir de surprise. Un peu dérangeante, cette surprise.

Heureusement, Manon m’a fait sortir de cette rêverie pas très agréable.

– Oohh oui, Enzo ! Oh, Enzo, c’est si bon (Manon a regardé dans ma direction, elle m’a fait un clin d’œil)… C’est si bon, mon garçon !

Enzo ne pouvait pas ne pas réagir, il aurait perdu la face. Alors, il lui a mis une fessée.

– Ooohh, c’est encore meilleur… mon garçon !

Enzo lui a reproché de trop aimer les fessées, mais personne n’était dupe, il y prenait au moins autant de plaisir que Manon. J’ai réalisé le temps qui s’était écoulé quand Manon a demandé à Vincent de s’approcher et que Vincent rebandait déjà aux 3/4.

C’est en lisant les souvenirs de Monique, ceux de Rosalie que Manon a assumé le plaisir qu’elle prend à sucer un mec quand un autre la fait jouir par la chatte. Après, elle a lu les confidences de Sylvie et celles d’Odette, mais « le bien était déjà fait ! ».

On aime bien évoquer « les fondateurs » et nous dire qu’ils « ont notre sang ». On en rigole, mais en même temps, on en est un peu fières. Si Manon hésite pour ses études, entre lettres et histoire contemporaine c’est justement grâce aux souvenirs de Rosalie.

J’ai regardé Manon. Elle ne jouait plus la comédie, et même si d’une certaine façon, elle le respectait à la lettre, le scénario était aux oubliettes. Je ne pouvais plus détacher mon regard. Je voyais Manon. J’entendais Manon. J’étais Manon. Les mots que Vincent lui disait me donnaient des frissons un peu plus agréables, mais très vite, mon attention s’est à nouveau focalisée sur Manon.

Il m’arrive parfois de me laisser aller à la jouissance aussi simplement, naturellement que le fait Manon, mais sur ce point aussi, elle a une longueur d’avance. J’ai la chance d’avoir une mamé à qui je peux confier mes doutes, parce qu’elle sait trouver les mots pour me rassurer, pour me réconforter. Elle me parle de ses quinze premières années de mariage, quand elle n’osait pas évoquer ses rêves « somme toute bien innocents » avec son mari et comment elle avait regretté tout ce temps perdu et comment, « l’âge et la sagesse venant » elle pense désormais que ces années avaient peut-être été nécessaires pour qu’elle jouisse pleinement de la vie qu’elle a vécue ensuite.

Manon jouissait super fort, faisant crier Vincent de plaisir. Quand ses jurons se transforment en grognements, en cris, en souffle rauque, toute trace de honte ou de gêne, qui pourrait m’envahir, s’envole. Manon jouit. Vincent grogne. Manon grogne. Enzo lui demande de se laisser aller. Encore. Encore plus. Oui, Manon comme ça ! Vincent sort de la bouche de Manon comme on saute d’un bateau avant qu’il ne coule. Manon crie que c’est bon. Enzo crie à son tour.

Je ferme les yeux. Je jouis en imaginant le regard de Manon. J’ouvre les yeux, mon regard croise celui d’Enzo. Mon ventre, mes cuisses sont secouées de spasmes, comme s’il leur manquait quelque chose. J’entends Vincent encourager ses amis. Ses mots agissent sur moi comme un coup de fouet. Je me caresse le clito encore super sensible. J’ai peur d’avoir un peu mal, (ça m’est déjà arrivé en le recaressant trop tôt), mais non. Je crie « Vincent ! » quand mon orgasme explose sous mes doigts. Les visages de Manon, d’Enzo et de Vincent se tournent vers moi. Ils me sourient. Vincent m’envoie un baiser discret.

Plus tard, Vincent est venu me parler, lui aussi se sentait un peu mal à l’aise à certains moments. En tout cas plus que chez Monique et Christian. Malgré tout, on a bien envie de recommencer. Manon est aussi venue me parler, elle voulait que je lui raconte « cette histoire de confessionnal motorisé depuis le début en n’oubliant aucun détail ». Je lui ai donc expliqué comment j’ai croisé Odette hier matin, comment elle m’a invitée à lui parler dans son confessionnal motorisé. Manon a beaucoup ri, mais elle a trouvé l’idée géniale.