Allez hop, tout l’monde à la campagne ! – Cinquième épisode

Depuis l’autre jour, mon mari passe de longues heures penché sur le dessin qui décorera le mur face au lit. De son côté, notre conjoint trace des plans, imagine l’aménagement de notre chambre, il hésite sur ce qu’il va confectionner, un cosy ou une console ? Alors, entre un époux, roi des pinceaux et un conjoint, pape de la chignole, j’ai très vite ressenti le besoin d’exprimer ma fibre créatrice. Hélas, à la différence de mes deux hommes, je n’ai aucun don pour les arts graphiques.

On me dit têtue, obstinée voire butée, en toute objectivité je me qualifierais plutôt d’opiniâtre, volontaire, tenace. J’ai donc décidé d’apprendre à modifier des images à l’aide d’un logiciel conçu à cet effet. J’y avais renoncé pendant le confinement, parce que la situation me mettait les nerfs à vif et ma patience se brisait devant la moindre difficulté, aussi sûrement qu’une assiette lancée avec force et colère à travers la cuisine.

Mon époux et notre conjoint étant installés à la grande table et puisque la météo clémente me le permet, je décide d’occuper la table de la petite terrasse à l’arrière de la maison. L’avantage c’est que si je renonce, ils n’en sauront rien.

Je suis plutôt surprise de parvenir aussi vite à maîtriser ce logiciel et à obtenir le résultat que je souhaitais. Forte de cette première réussite, je décide de bidouiller non pas une image, mais de créer toute une série. Je ne m’interromps que lorsque mes deux complices me rejoignent pour « un petit pique-nique histoire de se sustenter ». D’abord étonnés, ils deviennent curieux en me voyant rabattre vivement l’écran de mon ordinateur.

– Qu’est-ce que tu nous caches, mon ange ?

– La curiosité est un vilain défaut, sémillant conjoint !

– Et à moi, le dirais-tu, ma chérie ?

– Rien à faire, je resterai inflexible… je dirais même deux flexibles ! Et c’est pas la peine de tenter un de vos tours de cochon, je ne dirai rien. Rien de rien.

– Tant pis, alors…

Pourquoi ne suis-je pas surprise de les voir capituler sans combattre ? Pourquoi n’y détectè-je pas un piège ? Notre conjoint s’assied à mes côtés, m’embrasse… sa langue… oh, sa langue dans ma bouche… ! Mon époux, debout dans mon dos, commente la tentative de son ami. « Pour la faire changer d’avis, pourquoi ne pas user d’arguments imparables ? », il prend ma main, la glisse dans le jogging de notre conjoint et la guide jusqu’à ses grosses couilles qui semblaient n’attendre que ça.

Je la retire prestement.

– Je m’occupe à bidouiller des images, mais si c’est pour vous moquer de moi… je préfère ne pas vous montrer mes essais.

– Pourquoi crois-tu qu’on se moquerait de toi, mon ange ?

D’un coup de menton, je désigne mon époux (que j’adore un tout petit peu moins à cet instant précis). Semblant presque s’en excuser, il explique à notre conjoint à quel point je n’arrive pas à dessiner quoi que ce soit et prolonge l’explication en racontant quelques anecdotes qui ne me mettent pas spécialement en valeur. Je voudrais arracher le sourire contrit du visage de notre conjoint et m’en servir pour le gifler à pleine volée.

Le pique-nique est délicieux. Le petit vin blanc « qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles… » fait flancher ma détermination. J’obtiens leur serment de ne pas ricaner, si le résultat ne les satisfait pas autant que je le suis. Je consens, alors, à leur montrer une de mes images.

– Mais c’est plus que pas mal, ma chérie ! C’est même très bien ! Ça t’a pris beaucoup de temps ?

– Pas tant que ça… j’en ai fait d’autres… et puis, j’ai inventé des légendes pour quelques-unes. Vous voulez voir ?

Ils rient à mes bêtises et à mes commentaires expliquant le pourquoi du comment de certaines légendes. Je suis tellement heureuse, tellement heureuse que j’en oublie d’être fière de moi. Une chose est certaine, notre conjoint ne perd pas le Nord. Alors que le café est en train de passer, il affirme qu’une remise à niveau en matière de secourisme ne serait pas superflue et puisque nous avons un sauveteur secouriste du travail… D’abord interloqué, mon époux finit par comprendre l’allusion.

L’herbe est drue, les haies auraient besoin d’être taillées, nous avons tous les trois un petit coup dans l’aile, nous pratiquerons donc la PLS dans le jardin. J’en frémis d’excitation et je remarque le même effet chez mes deux complices.

– Je choisis cette version, alors…

– Quelle est la différence avec l’autre ?

– Ben… ah oui, je ne vous avais pas dit… en bleu, c’est toi, mon cher mari et en vert c’est vous, mon amour… euh… mon sémillant conjoint !

– J’aimais bien votre « mon amour »…

– Moi aussi, ma chérie, regarde comme ça me fait bander ! Mais où vas-tu comme ça ? Ne t’enfuis pas !

Je reviens auprès d’eux, le tube de lubrifiant à la main.

– Tiens, monsieur le sauveteur secouriste du travail…

– J’hésite encore… fromage ou dessert ?

– Fromage et dessert, si ça ne t’ennuie pas… sinon, ce ne serait pas une PLS…

– Madame votre épouse est gourmande, cher ami

– Vous ne croyez pas si bien dire, mon fringuant… amour…

Je ne sais pas si c’est la crainte d’être vue, surprise qui met tous mes sens en alerte, ou si c’est l’odeur herbeuse de la terre ou bien le petit vin blanc qui me fait tourner la tête, quoi qu’il en soit, jamais le sexe de notre conjoint ne m’a paru aussi délicieux. Et ses mains crispées sur mes tempes… ! Et ses mots… ses putains de mots… !

Je sais que mon époux adoré se régale du spectacle. Depuis ce fameux réveillon, il me l’a dit souvent, ce fantasme devenu réalité lui apporte, outre de nombreux plaisirs, une sérénité qu’il n’aurait jamais imaginée, le bonheur aussi de s’être trouvé, au-delà d’un complice, un véritable ami, un frère.

Je lèche la grosse pine de notre conjoint en pensant à tout cela, aux frissons qui me parcourent à l’évocation de ces mots « grosse pine » « énormes couilles ». L’odeur du vieux rosier adossé à la remise se marie merveilleusement à celle du pubis de notre voisin. Il faut que je pense à lui demander s’il a été planté à cet effet.

– Regardez, cher ami, votre épouse bave tellement que sa salive inonde mes couilles !

– Ma chérie, ne prends pas le risque de faire gercer les énormes attributs de notre conjoint !

Tandis que je me penche pour lécher, gober les bourses de mon fringuant amour, mon mari me pénètre avec art et application. J’aime l’entendre s’extasier sur la chaleur humide de ma chatte… l’entendre parler de chatte m’excite autant que lorsque je pense aux mots « grosse pine » « énormes couilles ». Quand il invite son « cher ami » à admirer comment ma mouille fait reluire sa queue, je grogne de plaisir. Notre conjoint dérobe son sexe à l’avidité de ma bouche, je lève vers lui un regard implorant, tout en caressant ma joue, il me répète « Les pointillés, mon ange… les pointillés ». Je dois alors me contenter de coups de langue sur l’aine, de baisers sur son pubis, son odeur musquée me rend folle de désir.

Et leurs mains… leurs mains complices qui me caressent en toute délicate impudeur… et mon corps qui semble naître à chaque attouchement… et ce plaisir qui gronde en moi, comme un orage d’été qui prendrait tout son temps avant d’éclater… ma gorge se noue de tous ces cris à jamais retenus…

À qui sont les mains qui écartent mes fesses ? Lequel des deux verse autant de gel entre elles ? Le plaisir fait bourdonner mes tympans, je n’entends pas ce qu’ils se disent… quelques mots seulement… « Attends… attends ! » Notre conjoint pénètre ma bouche au même rythme que mon mari m’encule… Je n’aurais jamais imaginé pendre autant de plaisir à l’évocation du verbe « enculer », jusqu’à ce mois de janvier, je préférais les litotes, mais depuis que nous sommes trois, j’ai appris à écouter, à dire ce mot avec plaisir, parce qu’il évoque la vérité du plaisir que je prends.

Mon orgasme est si puissant que je manque de m’évanouir. La conjonction de leur sexe l’un dans ma bouche, l’autre dans mon cul, la main de mon mari dans mes cheveux, celle de notre conjoint sur ma joue, leur autre main caressant ma vulve… le goût de la grosse pine dans ma bouche, l’odeur du jardin, et ces merveilleux va-et-vient de mon époux… existe-t-il, dans l’Univers, une femme plus heureuse que moi actuellement ? J’aimerais pouvoir répondre oui, mais j’en doute fortement.

– Tenez, tenez, mon ange… régalez-vous !

Je tremble comme une feuille, le plaisir ne me quitte pas. La bouche encore pleine du goût du sperme de notre conjoint, le voici qu’il s’agenouille et m’offre un de ses merveilleux baisers.

– Oh, vous me faites jouir, tous les deux… regardez comment

J’interromps brutalement la pelle que nous nous roulions.

– Non, mon chéri ! S’il te plaît, décharge au fond de mon cul !

Sans le voir, je sens la surprise de mon époux, il n’est pas habitué à m’entendre parler ainsi et il en est tellement heureux. Il m’a tannée pendant des années, mais ces mots restaient bloqués, verrouillés dans mon cerveau. C’est aussi un des beaux cadeaux que nous devons à notre conjoint.

Nous restons de longues minutes, allongés par terre, blottis les uns contre les autres, à nous dire de jolies choses avec de vilains mots, à nous promettre d’autres galipettes dans le jardin. Je les fais sourire en leur confiant que j’ai bien aimé fêter ainsi ma réussite dans ma première tentative d’œuvre graphique.

Mon époux se lève, va faire un brin de toilette avant de se remettre aux pinceaux. Je me rhabille, notre conjoint aussi. Nous nous dirigeons vers la maison, quand je réponds à son interrogation muette, oui j’ai quelque chose à lui dire.

– Je t’aime, mon amour, je t’aime.

Allez hop, tout l’monde à la campagne ! – Quatrième épisode

Le grand jour est arrivé et avec lui, le grand lit que nous avons trouvé au hasard d’une vente aux enchères, à un prix dérisoire du fait, justement, de sa taille hors normes. Le plus difficile a été de le transporter jusqu’à la maison, de le monter à l’étage et de le faire entrer dans la chambre. Les escaliers sont trop étroits, la porte de la chambre aussi, il est donc passé, non sans difficulté, par la fenêtre, mais quelle rigolade !

Enfin, on a rigolé une fois le lit installé, les fenêtres et les volets remontés, parce que, pour tout dire, je n’en menais pas large quand il pendouillait au bout de ses cordes, se balançant dangereusement à trois mètres du sol au-dessus de mon époux. Nous avons pu acheter le linge de lit pour une bouchée de pain, bref une bonne affaire.

Le lit fait, nous nous sommes jetés dessus comme trois gamins. Je suis allongée entre mon mari et notre conjoint qui se demandent comment aménager la chambre. Les yeux rivés au plafond, je compte sur mes doigts, notre conjoint le remarque

– Qu’est-ce que tu fais ?

– Je me demandais… 3 fois 23, ça fait ?

– 69

– C’est bien ce qu’il me semblait !

Je plonge sous la couette qu’ils rabattent en riant. Cet hiver, j’ai découvert le plaisir d’avoir la tête sous les couvertures pendant l’amour. Le manque d’oxygène, la suffocation augmentent mes sensations et me garantissent des orgasmes plus puissants. Lequel des deux vais-je sucer en premier ? Par réflexe conjugal, ma bouche trouve le sexe de mon mari. Mes cuisses s’ouvrent sous les caresses délicates de ces deux hommes.

– Admirez cette merveille, je ne me lasse pas de la découvrir encore et encore !

– À qui le dites-vous ! Je ne veux pas flagorner, mais elle est encore plus belle depuis la Saint-Sylvestre !

– Il va falloir songer à aller brûler un cierge à Saint-Covid, si je comprends bien…

– Oh ! Que venez-vous de faire ? Recommencez, s’il vous plaît…

– Ça ?

– Oh oui ! J’adore comment mon épouse me suce quand vous la touchez comme ça.

– Ah bon ? Vraiment ?

Je délaisse le sexe de mon mari et me retourne pour sucer celui de notre conjoint. Je me régale de son odeur, de son goût, de sa texture sous ma langue. Je m’enivre de ses mots, des compliments qu’il me destine en s’adressant à mon époux.

– Et maintenant… notez la différence…

Mon mari écarte mes grandes lèvres et commence à me sucer, à me lécher comme il sait si bien le faire.

– Ouah ! Vous avez raison ! N’arrêtez pas !

Ivre de mes sensations, il me faut une bonne poignée de minutes avant de réaliser que j’offre au sexe de notre conjoint les mêmes baisers, les mêmes succions, les mêmes coups de langue gourmands que mon mari offre au mien. Emporté dans ce tourbillon, le temps s’évapore.

Je ne sais pas combien de minutes se sont écoulées, quand un signal d’alarme retentit dans mon crâne. Pointillés, ma vieille, pointillés !M’arracher à ce plaisir réclame un effort surhumain, suffocante, à la limite de l’évanouissement, je n’en ai pas la force. Les reproches indulgents de notre conjoint me parviennent, étouffés par la couette qui me recouvre encore du nombril à la pointe des cheveux. « Les pointillés, mon ange… les pointi… rhâââ… ! » Le délicieux jet de son plaisir inonde alors ma bouche, je m’en délecte avant de me tourner vers mon époux.

J’entends leurs conciliabules, mon mari demande à notre conjoint d’attendre un peu « avant de bouffer la chatte de notre petite femme ». Je sursaute quand des doigts écartent mes lèvres.

– Je ne me lasserai jamais de ce spectacle, mon ange !

Notre conjoint sait à quel point son regard me transporte, il sait aussi le pouvoir de ses mots sur moi. Je me concentre à nouveau sur la pipe que je taille à mon époux, en essayant de ne pas écouter leur dialogue.

– Pensez-vous que vous pourriez rendre cette beauté en dessin ? Je l’accrocherais en face du lit, comme ça, ce serait la première chose qu’on verrait en se réveillant, la dernière avant de nous endormir…

– Tu nous prépares des nuits… hmmm, ma chérie ! Des nuits agitées !

– Et vous pourriez rendre l’éclat de sa chatte trempée de désir ?

– Trempée à quel point ?

– Attendez, je vais vous montrer…

– Qu’est-ce que tu me suces bien, ma chérie, quand notre ami te touche… !

Je sens les doigts de notre conjoint me caresser comme si c’était la première fois et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, comme s’il m’avait toujours caressée. Il a joui depuis trop peu de temps pour pouvoir bander, pourtant, je sais qu’il est excité. Le ton de sa voix ne ment pas. Dans ma bouche, le sexe de mon mari durcit, les veines qui le parcourent sont gonflées à l’extrême. Leur conversation se poursuit, mais je suis tellement prise dans cette double vague de plaisir, celui que je prends à sucer mon époux et celui que m’offrent les caresses de notre conjoint, que je n’en entends que des bribes.

– Vous voyez quand elle brille comme ça…

– Montrez-moi vos doigts quand vous les sortez de sa chatte… vous voyez… ils brillent plus…

– Je sais comment faire pour la rendre étincelante, cette belle et bonne chatte !

Il me pénètre de son index, fait quelques va-et-vient, le ressort, une ou deux caresses sur mon clitoris, il me pénètre de son index et de son majeur et recommence son manège, puis avec l’index, le majeur et l’annulaire. Je sais qu’il ne tentera pas plus, parce qu’il connaît ma crainte du fist, il sait que l’idée me tente de plus en plus, mais que je ne suis pas prête à m’y laisser aller. C’est un de nos sujets récurrents lors de nos séances de dirty talk.

Je sens la pression de la main de mon époux sur mon crâne, j’entends son grognement de plaisir. « Oh oui… comme ça… juste… juste comme ça, ma chérie ! ». Au même instant, sans cesser les mouvements de ses doigts dans ma chatte, notre conjoint excite mon clitoris du bout de sa langue. Mon cri de plaisir ondule sur la verge de mon mari adoré.

Comment se fait-il que cet homme capable de me projeter aussi loin dans le plaisir, avec ses mots, avec ses doigts, avec sa bouche, avec sa délicieuse pine soit resté célibataire, solitaire pendant toutes ces années ? Cette pensée m’obsède, ce n’est pas la première fois qu’elle s’invite dans mon cerveau.

– Ne cessez pas, cher ami, ne cessez pas… oh… ooh, ma chérie… jamais… jamais tu ne m’avais… oh ma chérie !

Je sens l’air frais sur ma poitrine. Mon époux a soulevé la couette pour me regarder le sucer, je l’entends déglutir. Notre conjoint me lèche, tète mon clitoris, ses doigts semblent vouloir s’écarter dans mon vagin. J’entends leurs va-et-vient mouillés, ce qui accroît mon avidité, si cela était possible. Mon mari l’encourage encore, il veut voir comment je le suce exactement quand je me fais bouffer la chatte par une tierce personne. Hélas pour lui, il n’en aura pas l’occasion, il jouit dans ma bouche. Ses mains ont lâché la couette qui me recouvre à nouveau.

Il demande à son complice de continuer le temps d’aller chercher son appareil-photo. L’envie de sentir le goût de la pine de notre conjoint alors que ma langue est encore imbibée des saveurs du sperme de mon époux se transforme en besoin vital.

Ma bouche sur le sexe mou de notre conjoint, je me grise du parfum de son pubis. La chaleur de nos corps exaltés sous la couette, l’oxygène raréfié, je hume, je cherche l’odeur de ce moment comme une truie en quête de quelque truffe enfouie entre les racines d’un chêne majestueux.

Il interrompt ses caresses, son cunni, soulève la couette à son tour.

– Je suis tout mou, mon ange, je suis tout mou !

Sans décoller ma bouche, je lui réponds que je m’en fous et d’un geste de la main, lui ordonne de reprendre là où il s’est arrêté. Il obtempère en soupirant dans un sourire « Mon ange… ! » La couette se rabat.

Ma langue a rejoint mes doigts sur son scrotum quand les jambes de mon mari adoré se glissent sous la couette. Notre conjoint ôte des doigts de mon vagin, décolle sa bouche de mes lèvres, sa langue se fait plus légère sur mon clitoris avant de le laisser orphelin.

Une première photo semble les satisfaire. Sans soulever la couette, je dirige une des mains de notre conjoint vers mon entrecuisse, je donne une petite tape sèche sur la cuisse de mon époux. Je ne sais par quel miracle, ils comprennent ce que j’attends d’eux. Ils écartent, chacun de leur côté, mes grandes lèvres, ma vulve se livre alors à leur regard en toute impudeur. Le plaisir me submerge, le sexe de notre conjoint dans ma bouche, je le tète avec avidité, comme si ma vie en dépendait. Il me semble qu’à cet instant, en effet, elle en dépend. La semi-érection que je fais naître ainsi libère mon orgasme qui n’attendait que ça pour exploser.

L’enthousiasme de leurs exclamations m’informe que le résultat a dépassé leurs attentes, alors, je reprends place entre eux. J’embrasse mon mari, puis notre conjoint dans un plus long baiser avant de consentir à regarder les clichés. Oui, je veux bien que mon époux dessine ma « chatte étincelante de se voir ainsi offerte à tous les regards », que notre conjoint encadre cette œuvre avant de l’accrocher face au lit.

À la Saint-Valentin, faisons-nous du bien ! – Deuxième épisode

Après avoir déjeuné, même si le repas n’était pas gargantuesque, nous avons décidé de suivre les recommandations sanitaires de mon époux en nous offrant notre séance rituelle d’agacements masturbatoires. En effet, si notre voisin nous rend visite chaque jour, nous ne baisons pas ensemble au quotidien (sauf à considérer que la pratique du sexe oral entre dans la catégorie « baiser »).

Prétextant revêtir une tenue plus adéquate, je vais me changer dans la chambre. En revenant dans le salon, un frisson d’excitation me saisit, comme un coup de fouet qui remonte du bas de mes reins à ma nuque, quand je les vois, mon époux adoré tiré à quatre épingles aux côtés de notre voisin dans son jogging distendu. Ils discutent en m’attendant. Je m’enivre de leurs compliments que je sais sincères autant qu’exagérés.

Nous avons décidé d’une petite mise en scène à l’attention de notre voisin qui ne se doute de rien. Je lui quémande « un petit baiser » auquel il consent volontiers. Mon époux assiste au spectacle de nos bouches avides, de nos langues impudiques engagées dans leur tango sensuel. Pour avoir un meilleur point de vue, il se tient dans mon dos, sa main, comme mue d’une volonté propre, se glisse sous ma robe, rapide et prudente comme une belette sortant de son terrier à la recherche d’une proie cachée dans les fourrés.

– Mais où avais-tu la tête, ma chérie ? Tu as oublié de mettre une culotte ! Je vous prends à témoin, mon cher ami, constatez, constatez !

– Je constate, je constate ! S’agirait-il là de ce que les spécialistes appellent « un acte manqué » ?

– Il me semble bien, surtout que ma chère épouse semble avoir également oublié… Ma chérie, ne m’avais-tu pas dit que tu avais écrit un petit compliment à l’attention de notre cher ami en cette occasion particulière ?

J’attends que notre voisin et mon époux se soient assis dans le canapé, je fais une sorte de petite révérence et, reprenant le quatrain cher aux fillettes par-delà les générations « Si j’étais jardinière, je t’offrirais des fleurs, comme je suis écolière, je t’offre mon cœur », je déclame « Si j’étais poétesse, je vous offrirais des vers, puisque j’étais secrétaire, prenez donc mes fesses ».

Notre voisin éclate de rire avant de réaliser ce que mes mots signifient. Ses yeux semblent balbutier leur surprise. D’un regard enjôleur, d’un mouvement de tête, je l’invite à me suivre dans la chambre. Mon époux lui demande s’il préfère rester seul avec moi, notre voisin confirme. Nous l’appellerons plus tard.

Les rideaux tamisent à peine la lumière, je m’en réjouis intérieurement. Notre voisin a déjà retiré son jogging, il s’approche de moi.

– J’aimerais vous déshabiller, regarder votre corps réagir à cette première fois.

Tant que je peux garder mon caraco… Je ne sais pas comment notre voisin a pu lire dans mes pensées, il poursuit, balayant de ses mots ce simple espoir.

– Avez-vous conscience que si mes mains connaissent votre corps, mes yeux n’en ont vu que quelques détails ? Je comprends ce que vous redoutez… Bien sûr, votre corps a vieilli, bien sûr, il s’est empâté, je sais bien que sa peau n’est plus celle de vos trente ans… la belle affaire ! Parce que je ne connais pas cette jeune femme que vous fûtes, j’en ai vu, certes, quelques photos, mais je ne sais rien d’elle. En revanche, je sais que la femme vous êtes devenue me fait bander, que j’aime la souplesse de sa peau sous mes caresses, que ce corps m’offre des plaisirs, je les espère partagés, des plaisirs qu’aucune autre ne m’a jamais offerts, des plaisirs insoupçonnés…

Je le laisse me déshabiller, je ne sais pas comment lui dire que ses mots m’émeuvent davantage qu’un bouquet de roses, fussent-elles rouges passion, que je les reçois comme un cadeau d’une valeur inestimable, un cadeau à côté duquel une parure de diamant semblerait minable. Une fois nue, je manque de m’évanouir sous les caresses de son regard. Cette femme de soixante-sept ans, il la trouve belle, alors, je deviens belle.

En spectateur attentif et en assistant complice de nos ébats, notre voisin sait déjà comment préparer mon cul pour que la sodomie ne soit que plaisir. Nous en avons parlé avec lui, mon mari et moi, il sait qu’en plus de trente ans de pratique, je n’ai jamais ressenti la moindre douleur. Il sait aussi que seul mon époux a eu accès à mon entrée privée. De mon côté, je sais que la sodomie n’a jamais dépassé le stade du fantasme pour notre voisin.

Nous souhaitons, lui et moi, pouvoir nous regarder quand il me pénétrera. Mon corps prêt, sa grosse pine (comme il aime que je la nomme) elle aussi enduite de gel, je m’allonge sur le lit. Mes fesses sont trop loin du bord, je l’ai fait exprès, parce que je savais que j’aimerai la sensation quand mes jambes sur ses bras, il m’attirera vers lui. Il a lu ma ruse son mon visage.

– C’est avec ce genre de comportement que vous… c’est ce genre de comportement qui me… Ma si désirable voisine, lorsque je porterai plainte auprès des instances dédiées pour avoir dérobé mon cœur, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même ! Et ça vous fait sourire… !

Je sens la chaleur de son corps irradier sur ma vulve et sur mes fesses enduites de gel. Ma main rejoint la sienne sur sa queue si dure, si désirable. Notre voisin me regarde. Sans un mot, dans un échange de sourires, nous guidons son gland contre mon anus. La pression qu’il y exerce est à la fois douce et résolue. Nous respirons au même rythme. Il est entré et s’enfonce lentement en moi. Ça y est, ma vieille, ton voisin est en train de t’enculer. Et t’aime ça, hein, ma vieille ?! Putain, sa bite est encore plus grosse, elle me dilate le cul comme jamais… Putain, c’que c’est bon !

Notre voisin se régale du spectacle. Je le sais parce que ses lèvres ont gonflé. Elles le font toujours quand il prend son pied. Il délaisse ce spectacle pour me regarder. Il voulait me dire quelque chose, mais il a remarqué ma bouche entrouverte, ma langue qui passe sur mes lèvres, elles aussi plus gonflées que d’ordinaire. Dans un sourire, il se penche vers moi. Je me redresse autant que je le peux. Nos bouches se rejoignent. Han ! D’un coup de reins involontaire (ou pas), sa grosse bite s’est enfoncée jusqu’à la garde. C’que c’est bon ! Je sais que ses va-et-vient seront encore meilleurs.

Notre voisin se murmure à lui-même « C’que c’est bon, oh, c’que c’est bon ! » Son regard va de son sexe à mon visage. Je pousse des petits cris de plaisir, au rythme et en écho à sa mélopée. Les mots qui s’échappent de ma bouche ne sont pas ceux que je souhaiterais.

– Vous m’enculez tellement bien… cher voisin… Oh ! Vous m’enculez comme un prince !

Je jouis une première fois. Je jouis d’autant plus fort que je ressens ainsi à quel point sa grosse pine m’emplit. Mon époux, répondant à notre appel, entre dans la chambre à l’instant précis où notre voisin se retire de mes fesses. Il regarde son sexe. Me regarde. Me sourit. « C’est trop bon… » D’un coup de rein, il me pénètre à nouveau, mais alors que je m’attends à des va-et-vient rapides et profonds, notre voisin se retire au ralenti.

– Si je continue, je vais jouir et avant de jouir, je voudrais nous offrir…

– Nous offrir quoi ??

Notre voisin me prend dans ses bras. « Vous ne vous en doutez pas ?! Allons, ne me faites pas croire que… » Il m’embrasse sans finir sa phrase.

Je regarde mon époux, frappée par le contraste entre sa tenue impeccable et le corps nu de notre voisin.

– Cette première fois aura-t-elle été à la hauteur de vos fantasmes ?

– Je peux vous affirmer qu’elle l’a été au-delà de tout ce que j’aurais pu m’imaginer.

Par la pression qu’il exerce sur ma hanche, notre voisin m’invite à me mettre à quatre pattes. De fait, je ne vois pas la scène qui se joue dans mon dos, mais la devine dans le dialogue entre mon époux adoré et notre voisin.

– Je n’en reviens pas, vous avez réussi à convaincre ma chère épouse de se mettre toute nue en plein jour !

– Vous ne vous imaginez pas comme j’en suis heureux !

Je sens ses mains écarter mes fesses, je le supplie.

– S’il vous plaît…

– S’il vous plaît quoi ? Dois-je comprendre que… ?

– Oui !

– Comme ça ?

Je gémis de plaisir quand il me pénètre d’un vigoureux coup de reins. Mon bassin ondule. Je me sens indécente, impudique, mais qu’est-ce que j’aime ça ! Je fais signe à mon époux. Il s’approche, sans se déshabiller, il sort son sexe de son pantalon. Je commence à le sucer et, au même moment, je comprends ce que notre voisin tenait tant à m’offrir avant de jouir. Dans cette position, je sens ses grosses couilles battre contre mes cuisses, caresser ma vulve. J’aime crier des « Oh, oui ! Oh, oui ! » et grogner de plaisir la bouche pleine du sexe de mon époux adoré. J’aime sentir les doigts de notre voisin agripper mes hanches, la furie de ses va-et-vient.

J’aime sa voix d’une sonorité irréelle de sensualité quand il me demande si j’aime ça, si je sens ses grosses couilles bringuebaler. J’abandonne un instant le sexe de mon mari.

– Oh oui ! Oh oui, j’aime… vous m’en… Oh oui… ooh… !

– Je vous en… quoi ?

– Oohh… !

– Je vous encule comme un prince, c’est ça ? C’est ce que votre épouse m’a avoué, tout à l’heure…

– Non ! Non… vous m’enculez… comme… Oohh… comme un dieu ! Et vos ma… vos magnifiques… Oohh… couilles… oh… ooh… ooohh… !

Le plaisir qui s’empare de moi vole mes mots entre mon cerveau et ma bouche. Je reprends ma pipe là où je l’avais laissée. Mon époux s’en félicite avec des mots qui attisent mon plaisir. Je sens ses mains sur mes seins. Je les sens se glisser entre mes cuisses. Je l’entends exclamer sa surprise de trouver ma chatte trempée comme jamais.

Et le temps se dissout dans le plaisir que nous prenons tous les trois. Il me semble que mes orgasmes s’enchaînent. À moins que ce n’en soit qu’un seul, qui au lieu d’exploser comme d’habitude, aurait opté pour le flux et le reflux, des ondes comme les vagues à marée montante… Je jouis encore quand je sens un grognement naître dans les tripes de notre voisin, enfler avant de s’échapper par sa bouche. Il ne se retire pas. « Permettez-moi de débander en vous, de profiter encore un peu de cette sensation ». Des vaguelettes de plaisir, plus douces, plus sereines me parcourent.

Quand notre voisin se retire, il reste derrière moi. Je sens les mains de mon époux écarter mes fesses. Il se penche en avant. Son sexe s’enfonce davantage dans ma bouche.

– Que c’est beau ! Regardez comme c’est beau ! Était-ce aussi bon pour vous que c’est beau à voir ?

– C’était même meilleur !

– Ooh… que c’est… beau !

Mon mari jouit dans ma bouche en prononçant ces mots. Nous restons dans le lit le temps de nous remettre de nos émotions. Les mots que nous nous disons sont empreints de douceur, de respect… et de grivoiserie.

– Avec tout ça, on n’a toujours pas joué notre partie d’échecs…

– Figurez-vous, cher ami, que je me faisais la même réflexion !

Nous sortons de la chambre. Mon époux y retourne aussitôt, son téléphone à la main. Il nous rejoint ensuite pour nous montrer la photo qu’il vient de prendre.

– Ainsi, le souvenir de cet extraordinaire moment ne s’effacera jamais de nos mémoires