Marcelle ~ …-donnant

Odette&Jimmy – « Il en faut peu pour être heureux »

Pour écouter la version française, cliquez sur ce lien. En cliquant sur la vignette « La playlist à Dédette » sur la droite vous y trouverez en outre la version américaine enregistrée par Louis Amstrong.

J’ai ouvert les yeux vers cinq heures du matin. Je regardai le plafond sans le reconnaître. Je tournai mon regard vers la fenêtre et réalisai enfin où je me trouvais. À la même vitesse que je glissais du sommeil vers l’éveil, mon corps se rappela à moi. Je souris et sentis la main de Jimmy se poser sur ma hanche. Il dormait encore. Son visage et son corps étaient plongés dans l’obscurité, aussi je pouvais imaginer son sourire exactement comme je le souhaitais.

Jimmy poussa un soupir comme un grognement et colla son corps contre le mien. J’avais franchi un pas, peut-être le plus important, le premier, avec une aisance qui me surprenait encore. Celui qui m’attendait m’effrayait un peu, allais-je retrouver l’évidence de la veille ?

Je ressentis une envie pressante. Pour aller aux toilettes, je devais traverser la cour. Le jour n’était pas levé, personne ne pourrait me voir. J’enfilai à la hâte le peignoir de Jimmy. Les souvenirs m’assaillirent par bouffées et m’étourdirent. Je souris en sortant de la chambre.

Avant de rejoindre Jimmy, j’entrouvris la porte de la salle de spectacles afin d’y jeter un rapide coup d’œil.

– Tu n’arrives plus à dormir ?

Je sursautai en reconnaissant la voix de Mireille.

– J’avais besoin d’aller aux toilettes et avant de rejoindre Jimmy, je jetais un coup d’œil…

– Pourquoi n’es-tu pas allée dans celles attenantes à votre chambre ?

– Parce que j’ignorais leur existence !

Mireille me rejoignit dans mon éclat de rire.

– Le souci avec les confrères et les consœurs, c’est qu’ils ne prêtent aucune attention aux contingences matérielles ! Tu veux que je te fasse visiter le mas tant qu’ils dorment encore ?

– Volontiers !

– Reste sur tes gardes, Marcel est matinal et il est équipé d’un radar à belles femmes !

J’ai beaucoup aimé la délicatesse de Mireille, elle me fit découvrir les lieux, les mille et une cachettes et recoins conçus pour ce qu’elle appelle « les pauses tendresse ». Nous revînmes à notre point de départ. Mireille me fit découvrir la scène, les coulisses, la « loge des artistes » ainsi que la salle proprement dite. Les mots pour exprimer mes craintes me vinrent aisément. Mireille les comprit et me rassura en me racontant sa première rencontre avec les membres de la Confrérie et poursuivit,

– J’ai tout de suite compris qu’inventer des saynètes me permettrait de réaliser certains fantasmes, dont celui de l’exhibition. Parce que ce n’est pas Mireille Fabre qui est sur scène, c’est Madame et crois-moi, la différence est essentielle, la saisis-tu ?

– Je crois

– Attends !

Mireille alla dans les coulisses et revint, quelques feuillets dactylographiés à la main. Elle s’assit à mes côtés et lut par-dessus mon épaule les saynètes qu’elle avait inventées, jouées. En les lisant, je sentais me monter le feu aux joues. Je jetai un regard en biais sur ma gauche et constatai que Mireille était elle aussi toute rouge. Elle me sourit comme une gamine faisant lire son journal intime, plein de remarques insolentes, à une autre gamine avec la certitude que ses secrets seraient bien gardés.

– Tu crois que Mireille Fabre pourrait faire de telles choses, en public, qui plus est ? Non, bien sûr que non ! Alors que Madame est tout à fait à l’aise pour endosser ces rôles !

– La scène que vont nous jouer les gamins ce soir, sera du même topo ?

– Oui. Normalement ça aurait dû être une surprise, pourtant… je crains de savoir laquelle ils vont nous interpréter…

– Pourquoi ? Comment ?

– Parce qu’il en manquait une sur les rayonnages où elles sont rangées. Ça m’ennuie un peu de gâcher l’effet de surprise.

– Garde le silence jusqu’à la représentation, il sera toujours temps de me dire après si tu avais bien deviné.

Mireille me fit un gros bisou sur la joue et m’invita à la suivre dans les coulisses, où elle rangea soigneusement les feuillets. Elle me montrait la scène et les marques au sol « Comme ça, on perd moins de temps entre deux tableaux » quand retentit la voix de Marcel. « Où tu te caches, capoune ? » puis, m’apercevant « Fatché ! Elle a pas fait rappliquer sa sœur jumelle ! » ce qui nous fit pouffer.

– La pauvre ! Elle errait comme une âme en peine à la recherche des commodités, je ne pouvais pas rester sans rien faire ! La pauvre, Jimmy ne lui avait pas dit que leur chambre en est pourvue !

– Je te reconnais bien là, toujours prête à porter secours à une âme en détresse ! Hep ! Pas de messe basse sans curé ! Qu’est-ce qu’elle t’a dit de si drôle ?

– Que j’avais raison…

– Boudiou ! Que tu avais raison de quoi ? Tu vas me le dire ou me laisser dans l’ignorance jusqu’à que je sèche sur pied ?

– Si nous te dévoilions tous nos petits secrets, nous perdrions tout intérêt à tes yeux, mon Bavard adoré !

J’avais l’impression d’être au spectacle, Mireille et moi sur la scène, Marcel à la fenêtre, les bras croisés sur le rebord. Je tombai immédiatement sous le charme de leur relation, de leur complicité.

– Tu lui as espliqué pour le café ?

Madame rougit violemment.

– Non, mais puisque tu es là, autant le lui montrer !

Marcel éclata de rire et s’éloigna en se frottant les mains « Boudiou ! Comme je vais l’aimer cette journée ! ». Mireille m’entraîna dans la cuisine en chantonnant « Il lui en faut peu pour être heureux ! ».

Marcel s’affairait en cuisine. Il se tourna vers moi, son regard approbateur me déshabilla plus que je ne l’étais déjà.

– Café pour toi aussi ?

– Plutôt un thé

Comme s’il relevait une évidence, Marcel fit une réflexion sur les Parisiennes.

– C’est quoi ces généralités ?

– Qué « généralités » ? Je constate et pis c’est tout ! Je connais trois Parisiennes et les trois boivent du thé. C’est tout !

– Aahh… je comprends mieux ! J’ai fait aussi ce genre de constatation… par exemple, tous les paysans provençaux que je connais sont des amants exceptionnels, ils savent tous comment s’y prendre avec les femmes, mais ils sont tous tellement bavards qu’on ne se méfie pas d’eux. T’as raison, ça doit être lié.

– Et tu en connais combien de paysans provençaux ?

– Un seul, mais ça m’a suffi pour forger ma conviction !

– Boudiou ! Comme j’aime ton insolence !

Je n’avais pas remarqué qu’il avait mis de l’eau à chauffer. Il me demanda de choisir le thé et me le prépara tandis que Mireille coupait de larges tranches de pain.

La table du petit-déjeuner dressée, j’allai pour m’asseoir aux côtés de Mireille quand Marcel leva son index « Non ! » et l’abaissa en direction du banc d’en face « Observe et mémorise ! ». Mireille haussa les épaules, fataliste.

– Que veux-tu, c’est la tradition

– Je dirais même mieux, la tradition traditionnelle !

Leurs airs de faux-culs absolus me comblaient d’aise. Mireille se servit un grand bol de café, le sucra, le touilla, en prit une cuillerée qu’elle porta à sa bouche, fit la grimace, marmonna « trop chaud » avant de le repousser vers le centre de la table et de plonger vers les cuisses de Marcel, impavide, qui touillait son propre café, le regard dans le vide.

Mireille me demanda de me pencher pour l’observer. Je m’exécutai. Elle me fit un clin d’œil et du pouce m’incita à me redresser et de l’index me conseilla de bien regarder. Un échange de sourires pour lui confirmer que j’avais bien compris. Oui, j’observerai la réaction de Marcel quand elle commencerait à le sucer et oui, je me pencherai à nouveau pour la regarder procéder.

Marcel, dans un premier temps surpris de me voir resurgir de sous la table, comprit immédiatement de quoi il en retournait. Il me sourit en levant les yeux au ciel. Je remarquai qu’il avait posé une soucoupe sur le bol de Mireille, son café serait chaud plus longtemps. Marcel me fit un clin d’œil complice en levant le pouce de la victoire.

Nous parlions de tout et de rien, Mireille prenait son temps, le ton de Marcel se faisait plus impatient, mais je notai son sourire amusé « Ainsi tu as fait le choix de ne pas f… Boudiou ! Que c’est bon ! ». Il avait sursauté, laissant échapper sa cuillère qui tomba dans le bol de café, éclaboussant la table et le menton de Marcel, aux anges.

Je me penchai pour observer Mireille et constatai le plaisir qu’elle prenait à le lécher, des gonades jusqu’au gland, d’une langue gourmande. Elle me regarda en écarquillant les yeux et en ouvrant une bouche en cœur, comme les pin-up ingénues d’Elvgren. Son index tendu me désignait le gland de Marcel. Quand elle fut certaine que j’avais compris, sa bouche ingénue avala tout en douceur le gland qu’elle convoitait, avala un peu plus encore, puis encore un peu plus, davantage encore. Je me demandai jusqu’où elle engouffrerait ce sexe massif, quand elle fit marche arrière et que Mireille asséna une pichenette savante sur les couilles de Marcel qui, loin de s’en plaindre, en grogna d’aise.

Je l’admirai effectuer ainsi plusieurs va-et-vient gourmands quand j’entendis Marcel évoquer un historien espécialiste des traditions et de leur respect. Son interlocuteur s’assit à mes côtés et je n’eus pas besoin de me redresser pour savoir de quel espécialiste il était question et combien il lui importait que les traditions fussent respectées.

J’avais dix-sept ans quand il a fait naître en moi ce déclencheur magique, cette caresse du bout des ongles le long de ma nuque, ses doigts qui se crispent à la naissance de mes cheveux, les plus fins, les plus sensibles, ses doigts qui se relâchent aussitôt pour reposer calmement sur mon occiput. Cette caresse sensuelle m’ensorcelle, il peut faire de moi ce qu’il désire quand il me la prodigue. Il le sait depuis notre réveillon en Australie.

J’entrepris de le sucer, non pas comme Mireille suçait Marcel, mais comme je le fais lors de nos déplacements en avion. Ses mains se crispèrent sur mes tempes.

– T’as raison… outch ! Les traditions… !

Je le suçais avec délectation, faisant de ma langue un boa constrictor s’enroulant autour de son membre devenu séquoia. Pour une fois, la salive me faisait défaut. Je me redressai pour boire une gorgée de thé. Mireille fit de même, laissant Marcel dans le même état que je laissai Jimmy.

Nous discutions, j’aimais les caresses de Jimmy sur ma cuisse qui m’obligeaient à les écarter. J’aimais savoir mon sexe offert à la vue de quiconque regarderait sous la table. Un sursaut me projeta en avant quand les doigts de Jimmy écartèrent mes lèvres et que son majeur explora ma vulve. J’avais du mal à garder un ton neutre. Mireille y parvenait parfaitement, pourtant son corps et son visage cramoisis, les contractions régulières du biceps de Marcel ne laissaient aucune place au moindre doute. Je lui fis part de mon admiration. Elle sourit.

– Et encore, tu l’as pas entendue quand on l’encule ! Fatché ! On dirait pas à l’entendre, et pourtant, on peut dire qu’elle aime ça !

Marcel !

– Quoi « Marcel ! » ? C’est vrai ou c’est pas vrai que t’aimes ça ?

– Toi et ta manie d’exagérer… quand on m’encule ma voix est nettement moins assurée ! Odette, laissons les hommes dire leurs bêtises, nous avons mieux à faire !

En disant ces mots, Mireille plongea sous la table. Je l’imitai. Je ne sais plus combien de temps s’est écoulé avant que j’entende la porte s’ouvrir et d’autres convives venir prendre leur petit-déjeuner. Monique se mit carrément à genoux pour nous rejoindre sous la table. Elle fit la bise à Mireille. Un petit coup de langue sur les couilles de Marcel, qui lâcha un juron. Elle me fit la bise et me demanda d’un regard l’autorisation de saluer Jimmy. Autorisation que je lui accordai. Elle m’indiqua d’un geste ce qu’elle attendait de moi. J’opinai. Sa langue remonta, tel un liseron enchanté, des bourses jusqu’au gland tandis que la mienne faisait le mouvement inverse. Je ne sais pas laquelle de nous deux a été qualifiée de diablesse par Jimmy, sans doute fallait-il l’entendre au pluriel.

J’entendis des bruits de vaisselle, celui des bols qu’on pose sur la table. Les hommes s’installaient sur le banc, je compris mieux les allusions de Marcel et de Jimmy à propos des avantages du mobilier de ferme, de ces grandes tables qu’on installait dans les cours pour un repas convivial avec les ouvriers agricoles à la fin des récoltes, des vendanges.

Sans nous être concertées, Sylvie, Mireille et moi rejoignîmes Monique sous la table. Je m’étonnai de la souplesse de nos articulations. Nous taquinâmes les sexes que nos hommes offraient à nos bouches. Je reconnus celui de Christian et pris le temps de l’observer sous toutes ses coutures. Je voyais les tressautements de sa jambe qui marquaient son impatience. Je déposai un baiser sur la hampe avant de le sucer. Sa main se posa sur mes cheveux et j’entendis son soupir. Signifiait-il qu’il était satisfait de ce que je lui faisais ou qu’il l’était d’avoir la confirmation de qui le lui faisait ?

J’abandonnai ce sexe délicieux pour me retourner et me trouver face à celui qui était paré d’une marque brune. Comme je l’avais fait avec Christian, je pris tout mon temps pour observer cette queue magnifique. Je crois que jusqu’à mon dernier souffle, je serai béate d’admiration devant la beauté d’un phallus, qu’il soit au garde-à-vous ou au repos. Jean-Luc sursauta quand je manipulai sa bite.

– T’inquiète, Dédette, celle de ton frère, elle est toute noire, tu pourras pas te tromper !

– T’es vraiment le roi des cons, Jean-Luc !

– Te tracasse pas, sœurette, c’est le propre des petits puceaux !

J’ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi il me fallait interrompre mes pipes peu après les avoir débutées. Je crus tout d’abord que Monique était impatiente de saluer ainsi tous ses confrères, mais il n’en était rien. Quand nous eûmes fait le tour des convives, Sylvie râla « Et voici venu le moment où l’on regrette sa jeunesse perdue ! ». Je ne sais pas comment nos hommes ont pu nous trouver aussi désirables après nous avoir vues nous extirper à grand peine de sous la table.

Je n’oublierai jamais le plaisir indicible et joyeux de me savoir ainsi scrutée sans avoir la certitude de qui le faisait. Je sentais le souffle d’hommes sur mes cuisses, entre elles. J’entendais de vagues échos de commentaires élogieux. De temps à autre, un doigt timide découvrait la douceur de mes replis, leur chaleur moite. Certains doigts, plus audacieux, écartaient mes lèvres, plongeaient dans mon vagin, semblaient vouloir le visiter avant le coup de langue libérateur.

– T’es avec nous, Dédette ?

Toute à mes sensations, j’en avais oublié la discussion que nous avions entamée dès que nos fesses s’étaient posées sur les bancs. Monique se pencha. « J’ai proposé à Odette de lui faire découvrir la crique avec Christian et le Balafré. Vous en pensez quoi ? »

Je jouis d’une bouche inconnue avant d’entendre la réponse enjouée de Jean-Luc. Après m’avoir léchée, sucée, aspirée, la bouche se décolla de ma vulve. Christian affirma qu’il en serait enchanté.

Avant d’échanger une nouvelle fois nos places, Jimmy me prit dans ses bras. « Tu accepterais que je vous y accompagne ? ». J’étais si troublée que je ne pensai pas à plaisanter en répondant non.

Il était dix heures passées quand nous nous mîmes en route.

Hé hé, la crique est de retour !

Chroniques matrimoniales – L’anniversaire de Catherine – Après la fête

a592e5a5480ff96786b3e69486c2e1deLe lendemain, quand je me réveillai, tous les invités étaient déjà partis. Je regardai Christian encore endormi en me demandant si son sourire était dû à un joli rêve ou à la nuit que nous venions de passer. J’enfilai sa chemise, jetée en boule au pied du matelas. J’aimais porter ses vêtements après une nuit de partouze, j’adorais l’odeur de sa sueur pleine de désir et d’excitation emprisonnée dans la trame du tissu et j’aimais par-dessus tout l’étincelle de son regard quand il me découvrait ainsi vêtue.

Je descendis les escaliers, impatiente d’écouter Catherine me raconter sa soirée.

39e252a0-2ba0-012d-c74a-0050569428b1Je la trouvai étendue sur un sofa, les yeux mi-clos, un sourire aux lèvres. J’entendais Alain s’agiter en cuisine en sifflotant.

Catherine ouvrit tout à fait les yeux et je m’installai à ses côtés.

– Quelle belle fête ! Quel anniversaire !

Elle désignait la pièce, les chandeliers aux bougies consumées, de jolies cernes magnifiaient son regard. Alain entra avec un plateau. Je ricanai comme une gamine en lui demandant s’il était resté à poil pour se servir de son trépied naturel afin de soutenir le plateau. Il éclata de rire. Je suppliai Catherine de me raconter sa nuit.

– Mais… j’avais cru comprendre que tu verrais tout de là…

Elle venait de désigner le plafond et son miroir circulaire.

– J’aurais bien aimé te répondre « oui, j’ai tout vu », mais le clan des sept m’en a empêchée…

– Le clan des sept ? !

– Ben oui, Christian, le Bavard, le Notaire, Joseph, le Balafré, le Chauffeur auxquels s’ajoutait le Nettoyeur… à peine je m’étais installée qu’ils…

Que j’aimais les faire rire ! Je m’étais découvert le goût de la plaisanterie dès mon installation au village. À Paris, j’étais une jeune fille réservée, presque austère, mais en rencontrant l’amour, l’amitié, en apprenant l’histoire de mes grands-parents, de leurs amis, mon caractère profond était remonté à la surface, une partie de moi dont je n’avais jamais pris conscience avant.

– Viens voir… tu comprendras mieux en voyant la pièce…

– Je peux venir aussi ou c’est réservé aux filles ?

– Tu n’as pas visité les lieux avant de louer la villa ?

– Hé bé… euh… oui et non… avec le Notaire, je n’ai pas vu toutes les… possibilités qu’offraient les lieux…

J’agitai mon index d’un air entendu.

– Toi… tu aurais une idée derrière la tête, que ça m’étonnerait pas !

La main sur le cœur, Alain jura ses grands dieux qu’il n’en était rien, mais puisque je venais d’évoquer la chose…

Nous montâmes l’étroit escalier en nous taquinant, en gloussant d’excitation. Quand j’ouvris la porte, Christian était allongé sur le dos, les yeux fermés…

– C’est pour ça qu’il ne peut pas dormir sur le ventre…

Dormait-il encore, ainsi qu’il persiste à l’affirmer, ou avait-il entendu ma plaisanterie ? Christian sourit, visiblement aux anges. Catherine regardait la pièce, ébahie.

– Ouh… fan…

Désignant le coussin central, enfin, l’absence du coussin central, elle me demanda à mi-voix si c’était par là que… Je ne lui laissai pas le temps d’achever sa phrase, opinai et l’invitai à s’allonger aux côtés de Christian pour vérifier. Ce qu’elle fit bien volontiers. Sans même ouvrir les yeux, Christian se blottit contre sa belle poitrine. Elle fit semblant de râler « Je te comprends mieux, Monique… »

De les voir ainsi, de sentir le souffle chaud d’Alain sur ma nuque, sur mes épaules… je m’empalai sur Christian qui ouvrit enfin les yeux, fit semblant de m’ignorer « Té, Cathy ! Ton cadeau t’a-t-il comblée ? », l’embrassa, lui caressa les seins pendant qu’Alain la pénétrait. Je le regardai, nous nous sourîmes et nous nous embrassâmes.

Que Catherine était belle quand elle bougeait comme ça ! J’aimais son regard perdu, qui semblait hésiter entre l’extérieur et l’intérieur ! Comme s’ils étaient coincés dans sa gorge, collés à ses lèvres, les mots semblaient attendre un encouragement pour sortir de sa bouche. Je ne sais plus qui lui a posé la question « Tu as quelque chose à nous dire ? », mais je me souviens parfaitement de sa réponse.

– Je voudrais qu’Alain me fasse un enfant…

Elle parut hésiter, me regarda droit dans les yeux guettant ma réaction.

– … et que Christian m’en fasse un autre…

Alain s’exclama « Oh, mon amour ! ». Je sentis le sexe de Christian faiblir dans le mien. Je me penchai vers Catherine « Tu ferais ça pour moi ? Pour nous ? Oh, merci ma chérie ! » avant de l’embrasser à en perdre haleine. Le sexe de Christian avait repris toute sa vigueur. Nous faisions l’amour en profitant de chaque seconde, de chaque mouvement, de chaque soupir.

J’allais et venais le long du sexe de Christian, me cambrant comme Alain me le demandait. J’aurais pu jouir rien qu’en regardant son énorme bite entrer et sortir dans la chatte de Catherine ! Comme il savait y faire… ! Catherine criait dans la bouche de Christian qui lui caressait les seins avec un plaisir non dissimulé… Mon regard glissa encore vers Alain et remonta le long de son torse puissant, ses lèvres étaient trop tentantes… de mes mains, je tournai son visage vers le mien et l’embrassai.

– Oh oh ! Mais ne serait-ce pas « la figure Rosalie » ?

Je n’avais ni vu, ni entendu le Balafré entrer dans la chambre. Il tournait autour du matelas comme s’il voulait vérifier que nous l’exécutions dans les règles de l’art. Il me sourit, me fit un clin d’œil. D’un geste de la main, Cathy lui fit signe d’approcher, quand il fut à ses côtés, avec habileté, elle ouvrit sa braguette et lui demanda la permission de le sucer un peu. Il éclata de rire « C’est demander à un aveugle s’il veut voir ! » avant de se laisser aller aux délices des pipes de Catherine.

Je sentais l’orgasme enfler en moi, ou plutôt monter en moi avant de redescendre, un peu comme une vague qui s’écrase sur la plage… Je parvenais, parfois, à maîtriser cette sensation, c’était le cas ce dimanche là. Le Balafré s’échappa soudain de la bouche de Catherine…

– Tout doux, ma belle ! Tu vas me faire venir trop vite, sinon !

– Tu n’es pas parti avec les autres ?

– Tu ne leur as rien dit, Christian ?

– Hé… c’est que j’ai pas eu le temps ! Je dormais encore… mais… fatché ! Quel réveil… !

Ce dialogue plein de sous-entendus excita la curiosité de Catherine qui les pressa de « tout déballer ».

– Je suis parti avec les autres, mais je suis revenu pour vous annoncer que je suis désormais le second époux de Monique, mais que ça devra rester un secret jusqu’à notre mariage officieux…

– Quel mariage officieux ?

– La bigamie n’est pas légale, Monique ! Tu ne pourras pas me dire « oui » à la mairie ! Alors, nous ferons une cérémonie officieuse et nous annoncerons la nouvelle à l’occasion de la grande fête…

– Quelle grande fête ?

– Laisse-nous t’organiser la surprise, ma chérie… !

Que la voix de Christian était douce… et que son sexe était dur… !

– Et… et quand tu lui as fait ta demande ? Pourquoi tu ne m’as rien dit, Monique ?

– Ça s’est décidé hier soir, juste avant que vous arriviez, Cathy ! J’ai pas eu le temps ! Et pis… j’ai pas eu droit à une demande en bonne et due forme… !

Le Balafré tomba dans le piège grossier que je venais de lui tendre.

– Comment ça ? ! Je ne t’ai pas fait ma demande ?

– Pas avec la manière, je veux dire… pas comme on le fait quand on est bien élevé… dans le grand monde…

Il fit mine de poser un genou à terre, mais je l’interrompis d’un geste ferme. Je me levai, jetai un regard gourmand sur la queue  gonflée, dressée et luisante de Christian, proposai à Catherine d’observer la scène « si Aloune et Christian te laissent un peu de répit » et entraînai le Balafré dans le salon où elle avait fêté ses 33 ans.

En descendant l’escalier, il me dit qu’il aimait ma folie, je lui répondis que je l’aimais tout court. Il m’enlaça, me plaqua contre le mur. « Je vais te faire la plus belle demande en mariage du monde, ma Monique ! » Je ne sais pas si ce fut la plus belle des demandes en mariage du monde, mais bon sang, que je l’ai aimée… !

À sa demande, je m’étais allongée sur le dos, je regardais le plafond, il écarta mes cuisses, sa cicatrice n’avait jamais été aussi visible, ses mains couraient le long de mes jambes, puis elles me fouillèrent avant de caresser mes seins.

– Veux-tu être ma femme ?

– Mmoui…

Je répondis à son interrogation muette.

– Je sais que tu peux mieux faire…

Comme toujours, le Balafré se glissa immédiatement dans le rôle que je lui proposai. De son gland, il caressa ma fente, du clito jusqu’au vagin.

– Veux-tu être ma femme ?

Sur le ton de « c’est déjà un peu mieux », je répondis

– Mmm… oui…

Il me fit le clin d’œil de « ah, c’est comme ça que tu le prends ? », mit son gland à l’entrée de mon vagin.

– Monique, veux-tu… HAN ! … bien m’épouser ?

– OUI !

– J’ai pas bien entendu… !

Il se retira et recommença son manège, une fois, dix fois, jusqu’à ce que je crie à pleins poumons, jusqu’à ce que je jouisse… Enfin satisfait, il leva les yeux au plafond et demanda aux trois autres de nous rejoindre.

Alain arriva seul, Christian et Catherine préféraient rester là-haut, à observer la scène et lui avaient demandé de « bénir nos fiançailles »… Quelle bonne idée ! Je leur envoyai un baiser, en soufflant avec toute la force de mon amour dans le creux de ma main. Alain n’eut pas besoin de se branler très longtemps, il aspergea mon corps, mon visage, « ouvre ta bouche, Monique » et c’est ainsi que je fus officieusement fiancée au Balafré.

Rosalie nous raconte comment l’occasion fit le larron

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