Jean-Luc m’a conseillé d’écrire tout ce qui me passe par la tête, mes envies, mes peurs, mes craintes, mes joies et mes peines et aussi mes plaisirs quand je serai prête. Parce qu’il sait que j’ai envie, mais que je n’ose pas trop.
Ce matin, je voudrais raconter un truc dont je suis super fière : j’ai OSÉ demander à Jean-Luc comment il avait eu la cicatrice qui fait qu’on le surnomme « Le Balafré » ! Je savais que je pouvais la poser, mais entre savoir et oser le faire… c’est pas évident !
On commentait un texte de Rosalie et en même temps, il m’apprenait des trucs sur la Première Guerre Mondiale, des trucs que je n’ai pas appris à l’école. Comme, par exemple, pour la Loterie Nationale. L’argent des billets allait aux « Gueules cassées » et aussi que ceux qui vendaient les billets touchaient une petite somme d’argent sur chaque billet vendu et au départ, c’étaient les « Gueules cassées », les mutilés qui avaient le droit de les vendre.
Jean-Luc a sorti une pochette de son bureau, dedans, il y avait des vieilles cartes postales où on voyait des vendeurs de billets de la Loterie Nationale. J’avais de la peine pour eux, j’avais envie de pleurer.
– Tu comprends mieux leur appétit de vivre, leur soif de plaisir à Rosalie et aux autres ?
– Ce que je préfère, chez Rosalie c’est qu’ils ne regrettent jamais rien ! Quand il font un truc, ils le font… à fond ! Quand ils s’embrassent, ils le font comme si c’était le premier et le dernier baiser de leur vie, pour ne pas regretter de ne pas l’avoir fait ! C’est… BEAU !
Jean-Luc m’a regardée. Trop de respect dans ses yeux !
– Et ils te prennent pour une cancre… en échec scolaire… Ah, les cons !
C’est là que j’ai osé lui demander pour sa cicatrice. Il a ri. Monique, Alain et lui s’étaient demandé si j’oserais poser la question et si oui, à qui. Ils pensaient que je la poserai à Cathy, mais non, c’est tombé comme ça… Il m’a demandé
– À ton avis, d’où me vient-elle ?
– Je ne sais pas ! Justement ! Parce que… non… rrra… le sang… eark !
Il a ri plus fort et m’a dit qu’en fait, c’est une marque de naissance qui court le long de sa verge et qui ressemble à une cicatrice. Après, il m’a demandé « Tu veux la voir ? », mais je ne suis pas tombée dans le piège. J’ai vu tout de suite qu’il se moquait de moi !
On a aussi parlé de la fête pour mon anniversaire. Cathy et Alain me prêteront leur maison et comme m’a dit Christian en me faisant un clin d’oeil « Puisque tu en connais déjà tous les secrets ! ». J’ai invité Enzo et Vincent. On se revoit, c’est aussi beau que cet été. On est bien ensemble parce que Cathy a toujours voulu que ses enfants, Vincent et Nathalie connaissent la vérité et que ça ne les a pas choqués, Enzo et Vincent la connaissaient aussi et ça leur plait bien que, en plus, je sois de la famille de Monique parce qu’ils l’aiment bien.
Ils m’ont demandé si je voulais qu’ils invitent des gens, mais j’ai dit non. Pour l’instant, je n’ai envie que d’eux.
On a fait les tests, on est négatifs à tout, mais on a du mal à le faire sans capote… On aime moins. C’est un peu bizarre, non ?
Un autre truc bizarre c’est que j’ai envie qu’ils …… sur mes seins et sur mon ventre, mais à chaque fois… je leur demande et au moment… je dis « NON ! ». J’ai peur de je sais pas quoi, mais au dernier moment, j’ai envie de dire « OUI ! » et je dis « NON ! » Ils n’ont jamais …… sur moi. Quand je dis « NON ! » ils respectent et je trouve ça super beau, romantique.
Ils ont demandé à Cathy la permission de lire les cahiers et elle a répondu oui, alors on les lit ensemble quand on se voit. Ils me font rire quand ils disent « ‘tain ! Elle assurait grave la mémé ! »
Merci pour vos textes merveilleux, ils ont grandement contribué à libération intérieure.
Romain
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