Les leçons de Sophie – Arts plastiques

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– Non, mais quel con ! Quel con ! Quel con ! Quel con ! Regarde-moi ça !

Les yeux de Sophie, noirs de colère, se mettent à pétiller quand j’éclate de rire et la prends dans mes bras.

Le deuxième trimestre s’achèvera dans quelques jours et notre complicité, notre désir, notre amour sont toujours aussi forts. Nous avons chacune un petit ami, mais il nous arrive de nous retrouver dans sa petite chambre ou dans la mienne, pour nos « leçons particulières ». Nous échangeons nos rôles au gré de nos envies. Je suis parfois l’élève, parfois la maîtresse, mais le plus souvent nous sommes égales.

Nous pouvons communiquer en langue des signes et nous ne nous en privons pas. Sophie progresse très vite, mais comme notre amour, nous gardons ce secret pour nous deux. Elle me dit aussi que ma voix a changé, qu’elle est moins métallique et nasillarde. Je la crois volontiers, mais je ne le perçois pas.

Ce soir, nous nous sommes retrouvés tous les quatre pour une soirée mémorable, Sophie et Alex, Enzo et moi. Au programme, ciné, restau, fin de soirée chez Alex chez qui Sophie passera la nuit, pour son « grand soir »… son dépucelage qu’elle a décidé de lui offrir.

Avant que le film commence, pendant l’interminable page de pub, j’ai signé « pause-pipi ». Nous nous sommes enfermées dans les WC et nous nous sommes dévorées de baisers, embaumées de caresses. Les allées et venues d’autres nanas nous ont contraintes au silence, alors, nous avons parlé avec nos mains…

Le désir d’une étreinte secrète, pendant que nos copains se gavaient de pop-corn en nous attendant, s’est emparé de nous…

Assise sur les toilettes, elle m’a fait jouir de sa bouche et, toute tremblante de ce plaisir rapide et violent, je l’ai plaquée contre la porte, ma main sous sa jupe, je l’ai fait jouir de mes caresses brutales à travers sa culotte, en lui chuchotant à l’oreille « Je t’aime et je serai tienne tant que tu seras mienne ».

Après le restau, un japonais, nous avons terminé la soirée chez Alex, dont la mère est partie en week-end avec son nouveau copain.

Sophie était avec Alex, dans sa chambre et moi, avec Enzo sur le canapé du salon. J’aimais bien comment il me pelotait… des caresses de garçon… mais j’aime bien aussi les caresses de garçon !

Quand il a glissé sa main sous ma jupe, que ses doigts sont passés sous ma culotte, ses yeux m’ont dit « comme tu mouilles ! », mais aucun mot n’est sorti de sa bouche… C’est dommage, j’aurais bien aimé les entendre… du moins, je crois…

Devais-je descendre sa braguette et glisser ma main dans son pantalon, comme j’en avais l’envie ? Hésitante, j’ai posé ma main sur sa cuisse et j’ai attendu qu’il me fasse comprendre ce qu’il désirait…

Après une heure de caresses et de baisers, nous avons dit « Au revoir ! » à travers la porte, à Sophie et Alex, puis Enzo m’a raccompagnée jusque devant chez moi. J’ai bien aimé qu’il n’arrête pas ses caresses après avoir joui… j’ai été surprise qu’il ait explosé si vite dans ma main… Ses caresses étaient malhabiles, un peu trop rapides quand je les souhaitais lentes, un peu trop lentes quand je les aurais aimées rapides, trop appuyées quand il aurait fallu qu’elles fussent légères et inversement…

Je me suis imaginé Sophie ondulant sous les caresses d’Alexis, j’ai pensé à son regard, à sa bouche, aux  petits tics nerveux de son visage à l’approche de l’orgasme et cette vision m’a fait jouir.

J’allais fermer les volets de ma chambre quand j’ai vu Sophie au loin. Un peu surprise, je lui ai fait signe de venir me voir, l’ai faite entrer en silence dans ma chambre.

– Non, mais quel con ! Quel con ! Quel con ! Quel con ! Regarde-moi ça !

Sophie s’échappe de mes bras, recule d’un pas et me montre la raison de sa colère, en m’expliquant sa mésaventure.

– Tant qu’il me roulait des pelles, qu’on se pelotait sur son lit, c’était super… franchement super… et puis vous êtes partis… alors, on a voulu aller plus loin… aller jusqu’au bout… il s’est déshabillé… j’arrivais pas à le regarder là… tu vois ce que je veux dire… j’ai retiré ma robe… et… quel con ! Non, mais quel con !

– Il t’a fait mal ?

– Mais non !

– Alors quoi ?

– Comme tu le sais, j’avais mis des bas, un porte-jarretelles… il avait rien senti avant ! Alors, quand il a vu mes jambes… pffffuit… il a tout lâché dessus ! Mais rigole pas ! C’est pas drôle ! Alors, il s’est excusé et a voulu « réparer les dégâts » et là… regarde !

Sophie furieuse me montre son bas maculé et je remarque enfin la raison de sa colère. En voulant essuyer le sperme, Enzo a pris la robe de Sophie et l’attache d’une bretelle s’est accrochée au bas, le filant… Sophie s’est donc retrouvée avec sa robe tachée au niveau de la poitrine, un bas noir filé et maculé…

– Je ne sais même pas comment j’ai gardé mon calme… franchement, je ne sais pas… Je lui ai dit que je préférais rentrer chez moi toute seule, parce qu’en plein jour… la robe tachée, mon bas filé… non, je ne voulais pas sortir en plein jour comme ça… il était désolé… il avait les larmes aux yeux, je te jure ! Il a commandé un taxi et m’a donné l’argent pour le payer… et en chemin, quand je passais pas loin de chez toi et que j’ai vu de la lumière…

Sophie se met à pleurer en marmonnant un truc que je ne comprends pas.

– Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ?

C’est bizarre, quand elle parle trop bas, j’ai le réflexe de signer… Sophie ne connait pas les signes pour me répondre… elle s’approche de moi.

– S’il s’y prend aussi mal pour me dépuceler, je ne veux pas que ce soit lui…

– Trouve un autre mec, alors !

– Non ! Si je couche avec un mec, ce sera avec lui et pas un autre ! Mais je ne veux pas qu’il me dépucelle…

Sophie me regarde, sa déception et son désir la rendent si belle…

– Tu crois que tu y arriveras ?

– Je ne sais pas… on va essayer…

Sophie retire sa robe. Qu’elle est sexy avec son porte-jarretelles, ses bas, son soutien-gorge ! Comme elle fait… femme ! Je lui ôte son soutien-gorge, libérant ses jolis petits seins, mais quand elle se penche pour dégrafer son bas, je l’arrête.

– Non ! Reste comme ça ! Je voudrais le faire avec…

Elle fait la moue, me montre à nouveau son bas filé et taché.

– Justement… comme ça, c’est comme si c’était un peu lui… et puis regarde… ça fait comme des dessins sur ta jambe… comme une enluminure… !

Elle me sourit. Je tire le verrou de la porte, la rejoins et m’allonge à ses côtés… Nous nous embrassons. Sans avoir eu besoin de nous le dire, nous avons décidé que nous prendrons tout notre temps… Je la caresse, son bassin ondule quand je pose ma tête sur son ventre, mais son sexe est entre sec et mouillé.

– Tu veux toujours ?

– Oui ! Mais… j’ai un peu… tu peux… d’abord… avec ta bouche ?

Elle ne me voit pas sourire, mais je suis heureuse qu’elle me l’ait demandé… Je sais ce qui va arriver. Elle va passer sa main dans mes cheveux… écarter ses cuisses… ouvrir ses lèvres avec ses doigts pour que son clitoris soit bien visible… tout comme moi, elle aime admirer le spectacle de nos sexes offerts, ouverts comme des fruits bien mûrs, bien juteux dont on se régale insouciantes, avec naturel et une indéniable gourmandise… Je sais aussi qu’après mes premiers baisers, elle passera sa langue sur ses lèvres et me demandera de m’allonger sur elle pour pouvoir m’embrasser en même temps…

Le sexe de l’une sur la bouche de l’autre, je la sens respirer plus fort, onduler et onduler encore… ses pieds s’agitent… je sais que sous peu, elle jouira… D’une main, j’écarte sa cuisse droite et de l’index de l’autre, je commence à la pénétrer… c’est la première fois que je le fais. Je relève la tête pour être plus attentive à ses réactions.

– Tu aimes, comme ça, Sophie ?

Je prends son aaaahh pour un oui… j’entends le bruissement de ses cheveux sur mon oreiller… je sais qu’ils y font un beau dessin… elle respire plus fort…

– Oooh… et toi ? Tu… aimes ? C’est… gloups… comment ?

– Chaud et… poisseux… c’est… c’est bon… c’est doux… tu te resserres autour… OOoooh… !

– Aaahhh… !

Elle vient d’en faire autant… ce que c’est bon ! Nous débutons un concert à mi-voix… ooohh… aaahh… ooohh… ooaaooohhh…  Je me laisse guider par ses caresses comme elle se laisse guider par les miennes… son sexe se détend… il palpite très fort sous mes doigts… J’aime la chaleur humide et bruyante de son sexe quand j’entre et que je sors… les mouvements de son bassin quand son corps en veut plus…

Enlacées, nous nous remettons de cette première fois. Sophie et moi scrutons le drap à la recherche d’une trace de sang… en vain.

– Tu crois que c’est fait ? Que nous nous sommes dépucelées ? 

Je regarde mes doigts, les siens…

– Pour la largeur… le diamètre… oui… mais est-ce que nos doigts étaient assez longs ? Tu sais précisément où il est l’hymen ? Comment il se déchire ?

Sophie roule les yeux en signe d’ignorance…

– Si seulement on avait un truc… comme un gode… ou un truc comme ça… tu pourrais recommencer et me dépuceler à coup sûr…

Je la regarde, sidérée par ses derniers mots… Elle se lève, ses bas ont tourné et se sont détendus, je les trouve encore plus excitants comme ça… Sophie ouvre le tiroir de mon bureau, en sort ma boîte de crayons de couleur, elle me sourit… un peu coquine, un peu vicieuse… prend les crayons dans sa main, en fait un petit fagot qu’elle maintient d’un élastique à chaque extrémité… se penche pour récupérer son sac à main, d’où elle extirpe une capote et tout en l’enfilant me dit

– Je viens ENFIN de comprendre pourquoi les profs d’arts plastiques exigeaient de nous autant de matériel !

Fin de la troisième leçon

Après Sophie qui nous a raconté ses leçons, c’est au tour de Tatie Monique de nous livrer ses souvenirs

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